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Partenariat canada-mexique 2019 rapport annuel

Table des matières

Partie I : Message des coprésidents nationaux du Partenariat Canada-Mexique

À titre de coprésidents nationaux, nous avons l’immense plaisir de présenter le Rapport annuel 2019 du Partenariat Canada-Mexique (PCM). Si 15 années se sont déjà écoulées depuis sa création, le PCM ne cesse de démontrer son importance en tant que mécanisme principal pour de dialogue entre le Mexique et le Canada, dans le but de promouvoir la coopération bilatérale dans les affaires politiques, économiques, sociales, académiques et culturelles.

Le PCM est un mécanisme unique mettant à contribution divers intervenants des secteurs privé et public, personnes qui se réunissent à tous les ans malgré les changements au niveau politique. Le succès actuel du PCM est attribuable à son adaptabilité continue en fonction des priorités établies par les intervenants. L'objectif premier du PCM est de créer un forum où les intervenants peuvent discuter des grands dossiers prioritaires afin de formuler des stratégies qui améliorent notre compétitivité économique et notre coopération bilatérale dans les domaines de l'agro-industrie, du commerce, de l’investissement et de l’innovation, de l’environnement, de l’énergie, de la foresterie, du capital humain, des mines et de la culture et de la créativité.

On fait état dans le Rapport annuel de 2019 d’un éventail impressionnant de résultats issus de la 15e réunion annuelle du Partenariat Canada-Mexique, qui a eu lieu à Mexico les 27 et 28 novembre 2019. Les résultats obtenus sont à l’image de la relation bilatérale qui s’approfondit et des valeurs communes des deux pays et témoignent de l’importance qu’accordent les deux pays à la réalisation des objectifs communs.

La rencontre du PCM 2019 a duré une journée et demie. Le premier jour, les groupes de travail ont passé en revue les résultats obtenus l’année précédente et ont établi des priorités pour l'année qui s’annonçait. Quelque 200 représentants des secteurs public et privé des deux pays ont participé aux travaux de cinq des huit groupes de travail du PCM : agro-industrie; foresterie, capital humain; commerce, investissement et innovation et environnement. Les groupes de travail des mines et de l'énergie se sont réunis plus tôt le 21 octobre et le 26 novembre  respectivement.

Le deuxième jour, les coprésidents de six groupes de travail (avec la participation du groupe de travail des mines) ont présenté les résultats principaux de leurs délibérations avec les coprésidents nationaux, au cours d’une séance plénière ouverte.

En notre qualité de coprésidents nationaux, nous avons souligné le degré d’ambition et les programmes détaillés présentés, tout en notant les nombreux ponts menant à la collaboration intersectorielle entre les groupes de travail et les nombreuses occasions de le faire.

Nous aimerions souligner tout particulièrement l’engagement et la participation active du secteur privé et des organisations non gouvernementales au sein des groupes de travail et remercier ces acteurs, dont l’engagement n’a fait qu’augmenter au cours de ces 15 dernières années, enrichissant ainsi le dialogue au sein du PCM. Nous soulignons aussi la participation exceptionnelle des intervenants issus des provinces, des organisations fédératives et des secteurs privés mexicains et canadiens, qui demeurent des acteurs importants de ce mécanisme bilatéral. Nous aimerions souligner la participation active des provinces du Québec, de l’Alberta, de l’Ontario et de la Saskatchewan, de même que de celle des États mexicains du Yucatán, de Sonora et de Sinaloa au cours de la rencontre du PCM de 2019.

À titre de coprésidents nationaux, nous affirmons une fois de plus notre engagement à la mise en œuvre d’activités qui favorisent la mise à exécution des propositions établies d'un commun accord au cours de la 15e réunion annuelle du PCM. Nous visons à faire du PCM un mécanisme encore plus dynamique, novateur, intégré et efficace grâce à la convergence de nos secteurs publics et privés.

Nous tenons à exprimer notre reconnaissance à tous les coprésidents et les membres des groupes de travail pour leur participation, leur engagement et leur contribution inestimable au renforcement du PCM et de nos relations bilatérales. Nous sommes confiants que 2020 se soldera par un succès, comme par les années précédentes et que l'année contribuera à une relation bilatérale revigorée entre le Canada et le Mexique.

Jesús Seade
Sous-secrétaire pour l’Amérique du nord
Secrétariat des affaires étrangères, Mexique

Michael Grant
Sous-ministre adjoint, Amériques
Affaires mondiales Canada

Partie II : Profil et Rapport institutionnel 2019 du Partenariat Canada-Mexique

Le PCM a été lancé en 2004 par les gouvernements du Canada et du Mexique comme initiative bilatérale visant à promouvoir la coopération entre les secteurs public et privé. On y compte des participants représentant les gouvernements du Canada et du Mexique, les secteurs des affaires, les organisations non gouvernementales et les autres intervenants. Le PCM est formé de huit groupes de travail ayant pour mandat d’améliorer la coopération dans leurs secteurs d’intérêt respectifs. Si chacun des groupes de travail jouit d’une autonomie complète tout au long de l’année, tous les membres du PCM participent à une réunion annuelle organisée tour à tour par chacun des pays. La rencontre la plus récente a eu lieu à Mexico les 27 et 28 novembre 2019.

Bien que le PCM mette à contribution un large éventail d’acteurs issus de différents ministères gouvernementaux, la coordination et la gestion générales du mécanisme sont la responsabilité conjointe d’Affaires mondiales Canada (AMC) et du Secrétariat des affaires étrangères du Mexique (SRE). Les coprésidents nationaux sont le sous-ministre adjoint pour les Amériques d’Affaires mondiales Canada et le sous-secrétaire pour l’Amérique du Nord au Secrétariat mexicain des affaires étrangères.

Assujetti à un examen continu

Le PCM a été conçu dès le début comme une entité souple devant faire l’objet de révisions et d’ajustements continus afin de s’adapter du mieux possible à la dynamique et aux priorités changeantes de nos sociétés et de nos gouvernements respectifs. En fait, les groupes de travail ont évolué au fil des années : de nouveaux groupes ont été créés, les responsabilités de leurs coprésidents ont changé, certains groupes ont fusionné, alors que d’autres ont été scindés ou même complètement dissous, d’autres groupes ont révisé et modifié leur mandat et leur vision. Par exemple, en 2018, d'un commun accord, les coprésidents du Groupe de travail sur la mobilité en sont venus à la conclusion qu'après 12 ans, ce groupe avait réalisé ses objectifs. Le groupe a donc été dissous. En 2018, le Groupe de travail sur la culture et la créativité s’est réuni pour la première fois devenant ainsi l’un des groupes les plus prometteurs mettant à contribution les secteurs des beaux arts du Canada et du Mexique. Enfin, en 2019 les coprésidents nationaux se sont entendus pour explorer la possibilité de créer un nouveau groupe de travail sur les affaires autochtones.

Au cours de la 15e rencontre annuelle du PCM, le Groupe de travail sur l'agro-industrie s’est réuni une fois de plus dans le cadre de ce mécanisme. Le sous-secrétaire de l'Agriculture du Mexique, Miguel García Winder, a réactivé le travail du groupe après une difficile période de négociation trilatérale de l'ACEUM. Il a insisté sur l'importance de trouver des forums bilatéraux qui favorisent une agro-industrie plus durable pour les deux pays.

Un renouvellement et une révision continus du PCM sont des mesures conformes aux pratiques exemplaires réussies et peuvent favoriser davantage les synergies et l’innovation, simplifier les groupes de travail et obtenir une meilleure contribution de divers participants, y compris les autorités des États et des provinces et les représentants d’organisations non gouvernementales et du milieu universitaire.

Groupes de travail et activités du PCM

Les activités des huit groupes de travail du PCM définissent le travail du Partenariat dans son ensemble. Chaque groupe de travail est coprésidé par un représentant de haut niveau du gouvernement canadien et du gouvernement mexicain issus des ministères concernés. Les huit groupes de travail actuels sont les suivants :

Les coprésidents canadiens des groupes de travail sont issus des institutions suivantes : Affaires mondiales Canada (AMC), Ressources naturelles Canada (RNCan), Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC), Environnement et changement climatique Canada (ECCC), Patrimoine canadien (PC), la Fédération canadienne de l'agriculture (CFA) et la Chambre de commerce canadienne au Mexique (CanCham).

Les coprésidents mexicains des groupes de travail sont issus des institutions et des organismes suivants : le Secrétariat des affaires étrangères (SRE), le Secrétariat de l’environnement et des ressources naturelles (SEMARNAT), le Secrétariat de l’énergie (SENER), le Secrétariat de l’économie (SE), le Secrétariat de la culture (SC), le Secrétariat de l’agriculture et du développement rural (SADER), la Commission nationale des forêts (CONAFOR), le Conseil national de l’agriculture (CNA) et le Conseil mexicain du commerce extérieur, de l’investissement et de la technologie (COMCE).

En 2019, les coprésidents canadiens et mexicains du Groupe de travail de la culture et de la créativité (GTCC) n'ont pas pu se rencontrer en raison d'engagements antérieurs. La volonté et le travail de ce groupe de travail s’est toutefois matérialisé en des projets conjoints. Par exemple, le Canada a été le pays invité d'honneur du Festival Cervantino international en 2019, année qui marque, entre autres, le 75e anniversaire de l’établissement des rapports diplomatiques entre le Mexique et le Canada.

Les coprésidents ont passé en revue le Plan d’action du GTCC de 2019, dans lequel on contemplait une participation de hauts dirigeants du secteur public, de représentants provinciaux et d'observateurs d'universités canadiennes. Les participants collaborent de près en vue de la prochaine réunion du PCM.

Le GTCC travaille également en étroite collaboration avec le Groupe de travail sur le commerce, l’investissement et l’innovation afin de trouver des projets conjoints qui démontreraient la contribution des industries de la création à nos économies respectives.

Réunions annuelles du PCM

Le Mexique et le Canada se partagent tour à tour la responsabilité d’organiser la réunion à tous les ans. Les réunions annuelles sont l’occasion de réorienter les activités des groupes de travail et permettent du coup aux coprésidents nationaux de chacun des groupes d’analyser les réalisations, l’efficacité et l’orientation de demain de leurs groupes de travail et du PCM dans son ensemble. La réunion annuelle a pour but premier d’adopter et de promouvoir une vision stratégique et un plan de travail qui s’aligne sur les priorités du programme bilatéral.

Certains groupes de travail organisent des réunions conjointes afin de partager des expériences, de former des partenariats et de proposer et de mettre sur pied des projets transversaux. Le PCM favorise également la participation d’autres intervenants aux réunions annuelles, notamment des leaders du milieu universitaire et du secteur privé des deux pays et des provinces canadiennes et des États mexicains. Ainsi, des représentants de l’Alberta, de l’Ontario, du Manitoba, de la Saskatchewan, de la Colombie-Britannique, du Québec, de Jalisco, de l’État de Mexico, de Chihuahua et de Morelos y ont déjà participé.

En résumé, la réunion annuelle est l’endroit parfait pour souligner les effets de ce partenariat sur la relation bilatérale, un endroit où les participants peuvent échanger des points de vue, leurs expériences vécues et des pratiques exemplaires. De plus, c’est un lieu de réseautage pour l’ensemble de ses membres. C’est bien plus que la somme des groupes de travail du partenariat, mais plutôt un mécanisme de promotion important de la relation bilatérale.

Le partenariat s’est réuni annuellement aux dates et aux endroits suivants :

  1. Ottawa, Ontario - 25 octobre 2004
  2. Vancouver, Colombie-Britannique - 30 septembre 2005
  3. Ciudad de México, D.F. - 7 mars 2007
  4. Kanata, Ontario - 4 et 5 mars 2008
  5. Jiutepec, Morelos - 23 et 24 mars 2009
  6. Niagara-on-the-Lake, Ontario - 19 et 20 avril 2010
  7. Ciudad de México, D.F. - 7 et 8 avril 2011
  8. Ottawa, Ontario - 29 et 30 mai 2012
  9. Ciudad de México, D.F. - 8 et 9 juillet 2013
  10. Calgary, Alberta - 8 au 10 septembre 2014
  11. Ciudad  de México, D.F. - 25 et 26 novembre 2015
  12. Ottawa, Ontario - 23 et 24 novembre 2016
  13. Ciudad de México, CDMX - 23 et 24 novembre 2017
  14. Ottawa  , Ontario - 11 et 12 octobre 2018

Partie III    Rapports des Groupes de travail

Groupe de travail sur l’agroalimentaire

Coprésidente Mexicaine

Patricia C. Aguilar Méndez
Directrice générale au Secrétariat de l’agriculture et du développement rural (SADER)

Mario Steta Gándara
Vice-président du Mieux-être des travailleurs au Conseil agricole national (CNA)

Coprésidente Canadienne

Jennifer Higginson
Directrice, Secrétariat de l’accès aux marchés pour les Amériques, Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAFC)

Bob Friesen
Analyste des politiques commerciales, Fédération canadienne de l’agriculture (FCA)

15e séance du Partenariat Canada-Mexique

Compte rendu de la réunion des membres du Groupe de travail sur l'agroalimentaire de 2019

Monsieur Miguel García-Winder, sous-secrétaire de l’Agriculture, a donné le mot d’ouverture de la séance, qui était coprésidée par Mme Patricia Aguilar Mendez, directrice générale au Secrétariat de l’agriculture et du développement rural (SADER), M. Mario Steta Gándara, vice-président du Mieux-être des travailleurs au Conseil agricole national (CNA), du côté mexicain et par Mme Jennifer Higginson, directrice, Secrétariat de l’accès aux marchés pour les Amériques, chez Agriculture et Agroalimentaire Canada et M. Bob Friesen, analyste des politiques commerciales à la Fédération canadienne de l’agriculture.

Quatre sujets, qui ont été conjointement proposés, à la faveur générale, ont été abordés au cours de la séance. Les résultats suivants ont été atteints : 

Thème 1 :  occasions et défis liés au flux des échanges commerciaux, selon les accords de libre-échange actuellement en vigueur.

Après 25 années de partenariat dans le cadre de l'Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA), le Mexique et le Canada reconnaissent que le libre-échange a été bénéfique pour les deux pays. Il est important de rendre de tels avantages accessibles à tous les segments de la population, y compris les petits agriculteurs, les femmes et les collectivités autochtones. De plus, compte tenu des préférences changeantes des consommateurs dans le monde et des marchés en évolution, les deux pays ont convenu de l’importance de la diversification des marchés et des produits.

Les deux parties se sont dites préoccupées du protectionnisme à la hausse et des obstacles au commerce non justifiés qui font entorse aux accords actuellement en vigueur et ont convenu de continuer de soutenir conjointement le système de commerce international axé sur les règles et de maintenir le système multilatéral de l'OMC, y compris son Organe de règlement des différends.

Les membres du groupe se sont engagés à promouvoir un processus décisionnel axé sur les faits scientifiques et les risques afin d'assurer une certaine prévisibilité et certitude pour les investissements et les flux d'échanges commerciaux. Ils ont également convenu de favoriser l’adoption d'innovations et de nouvelles technologies et de promouvoir une bonne image de l'agriculture dans la région.

Le Canada et le Mexique ont manifesté un intérêt à renforcer les mécanismes de coopération en partageant des expériences par le truchement du dialogue avec les agriculteurs et le transfert de technologie afin de favoriser la productivité, la durabilité et la profitabilité de l'activité agricole. Il est important de poursuivre les efforts pour favoriser la collaboration de nos autorités sanitaires et phytosanitaires respectives afin de prévenir tout menace susceptible d’entrer en Amérique du Nord, comme la peste porcine africaine.

Thème 2 : problèmes de main-d’œuvre en agriculture

Les deux parties conviennent que le Programme des travailleurs agricoles saisonniers (PTAS) a été profitable au Mexique et au Canada et que le programme devrait être maintenu. 

On reconnaît une diminution du nombre de travailleurs agricoles disponibles dans bien des secteurs et domaines dans les deux pays en raison de l'urbanisation et du vieillissement des populations, problème sur lequel il faudra se pencher. Ces difficultés liées à la main-d’œuvre varient d’un pays, d’un secteur et d’une saison à l’autre.    

Le Mexique a demandé que le Canada décrive son expérience par rapport à la mise en œuvre du Programme d’inspection de l’intégrité, qui fait partie du Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET).  Aussi, le Mexique a offert de partager avec le Canada plusieurs publications d’intérêt portant sur la réforme fédérale de la main-d'œuvre au Mexique. 

Thème 3 : limites maximales de résidus pour pesticides : initiatives internationales et occasions de collaborer pour faciliter le commerce et donner des choix aux agriculteurs

Puisque les différentes limites maximales de résidus (LMR) ou l'absence totale de celles-ci compliquent énormément l’exportation, il est important de poursuivre notre collaboration dans le cadre de forums tels que le Groupe de travail technique de l’ALÉNA sur les pesticides et le Groupe AG5, afin de maintenir l'accès des agriculteurs aux produits de protection des végétaux. 

Dans ce dossier particulier, les deux parties conviennent de la nécessité d’un processus décisionnel axé sur les faits scientifiques et les risques.  Aussi, les deux parties se sont dites intéressées à favoriser l’adoption de nouvelles technologies pour favoriser la compétitivité dans le secteur agricole. 

Les deux parties ont convenu de faciliter les discussions d’experts au sujet des innovations en reproduction animale et végétale. 

Thème 4 : rapport sur l’atelier concernant le nouveau Règlement sur la salubrité des aliments au Canada (RSAC) et l’Entente d’équivalence relative aux produits organiques

Les membres présentent un compte rendu de l’atelier concernant le nouveau RSAC et l’Entente d’équivalence relative aux produits organiques entre le Canada et le Mexique. L’atelier a eu lieu le 22 novembre 2019 aux installations du Secrétariat de l’agriculture et du développement rural (SADER). 

Les deux parties ont reconnu les progrès réalisés par rapport à la négociation de l’Entente d’équivalence relative aux produits organiques entre le Canada et le Mexique et ont convenu d'apporter la dernière main au processus. 

Le Canada et le Mexique se sont engagés à poursuivre les pourparlers au sujet de la mise en œuvre du RSAC afin d'aider les exportateurs mexicains à se conformer au nouveau règlement. 

Groupe de travail sur la foresterie

Coprésidente Mexicaine

Taryn Sánchez Montesinos
Responsable, Unité des affaires internationales et de la promotion du financement
Commission nationale des forêts du Mexique (CONAFOR)

Coprésidente Canadienne

Jeff Waring
Directeur général, Direction générale du commerce, de l’économie et de l’industrie
Ressources naturelles Canada (RNCan) – Service canadien des forêts (SCF)

I. Introduction et objectifs

La réunion du Groupe de travail sur la foresterie (GTF) du Partenariat Canada-Mexique (PCM) a eu lieu le 27 octobre 2019. La plupart des collègues canadiens y ont participé par vidéoconférence, sauf pour le coprésident canadien. La réunion du GTF a permis aux participants d’aborder trois grands sujets : (1) la gestion des feux de végétation (2) la comptabilisation du carbone forestier et (3) la construction en utilisant du bois et pour discuter d’un nouveau domaine de collaboration potentiel.

Le Canada et le Mexique ont reconnu le partenariat étroit entre les membres du GTF et ont souligné que le GPT a été l’un des groupes les plus productifs et les mieux organisés du PCM. Dans ce contexte, les deux pays étaient ravis d’examiner les progrès réalisés dans les domaines de collaboration existants et de discuter de nouvelles occasions de resserrer encore plus leur relation. 

II. Résultats

Gestion des feux de végétation

La collaboration en matière de gestion des incendies est toujours très réussie. Le plan opérationnel pour l’échange de ressources pour la gestion des feux de végétation entre les participants canadiens et mexicains a été signé au mois de mai 2019 par le Mexique et au mois de juin 2019 par le Canada. Cette année, on a ajouté au plan opérationnel d’autres exigences touchant les compétences techniques et linguistiques et les conditions de santé pour faire en sorte que les meilleures ressources humaines soient acheminées au Canada. S’attendant à une demande d’aide du Canada au cours de 2020, le Mexique a déjà dressé une liste de 200 candidats potentiels qui répondent à l’ensemble des critères techniques et physiques. 

En 2019, le Mexique ne pouvait pas offrir d’aide au niveau fédéral lorsque le Canada en a fait la demande, mais au niveau des États, Jalisco a pu dépêcher des sapeurs-pompiers pour aider à lutter contre les feux de végétation en Alberta, selon l’entente d’État sœur signée par ceux-ci en 1999.

Le Canada et le Mexique n'ont pas cessé de faire avancer la promotion des femmes dans la gestion des feux de végétation et dans les activités liées à la lutte contre les incendies. Même si la participation des femmes est toujours faible dans les deux pays, le Canada et le Mexique s'emploieront à renforcer les capacités des femmes dans le secteur de la gestion des incendies.

Le Mexique a créé et exploite son propre système d’évaluation des dangers de feux de forêt et a intégré à son système plusieurs années de partage de technologie et de connaissances avec le Service canadien des forêts. L’an dernier, le système d’évaluation des dangers d'incendie du Mexique était exploité à distance depuis le Canada et a été utilisé à tous les jours au Mexique. Cette année, avec le lancement du nouveau système du Mexique, le système canadien ne sert plus qu’à consulter et à contribuer à l’étalonnage. Reconnaissant l’importance de l’information fournie par ces outils pour les volets critiques de la planification des activités, le Canada, le Mexique et les États-Unis s’échangent constamment de l’information scientifique pour alimenter les systèmes de prévision d’incendies de forêt et favorisent l’amélioration continue de ces systèmes.

Le Mexique et le Canada ont tiré parti aussi d’autres forums pour assurer l’échange technique d'information, notamment le Groupe de travail sur la gestion des incendies de la Commission des forêts pour l’Amérique du Nord (CFAN).

Comptabilisation du carbone

Le Canada et le Mexique ont reconnu que cette collaboration a été très utile, non seulement sur le plan bilatéral, mais aussi sur le plan trilatéral entre le Canada, le Mexique et les États-Unis. On a obtenu de l’information utile à la gestion régionale des forêts et pour appuyer l'évaluation et la mise en œuvre d’activités d'atténuation axées sur les faits scientifiques dans le but de réduire les émissions de gaz à effet de serre dans le secteur forestier et dans d’autres secteurs (p. ex. les effets de substitution dans les secteurs de l'énergie et de la construction).

Malgré les contraintes d'ordre financier, le Canada, le Mexique et les États-Unis ont favorisé l'amélioration de la capacité en comptabilisation du carbone forestier en organisant des ateliers (p. ex. un atelier au Mexique au mois d’août 2019) et d’autres initiatives, dont certaines grâce aux fonds fournis par SilvaCarbon. 

Les systèmes mis au point au Canada (Modèle du bilan du carbone du secteur forestier canadien (MBC-SFC3) [CBM-CFS3], Produits du bois récoltés [PBR], les modèles de substitution) ont déjà été utilisés au Mexique dans des études réalisées au niveau infranational par CONAFOR (projet Mexique-Norvège, 2012-2016) et la Commission de coopération environnementale d’Amérique du Nord (Kurz et coll. 2015, Mascorro et coll. 2015, Olguin et coll. 2015, 2018). L’analyse produite a pu fournir de l’information à l’appui de l'élaboration d'objectifs pour le secteur forestier (FCPF 2013, PRONAFOR 2013-2018), sans compter la contribution de l'analyse au document de stratégie pour le milieu du siècle du Mexique.

On s’attend à l’avenir à ce que les nouvelles analyses soient faites à l’aide du modèle du bilan du carbone générique (MBCG) spatialement explicite, en utilisant les données tirées des activités (p. ex. la déforestation et la dégradation forestière) mises au point récemment par CONAFOR pour le secteur forestier au Mexique. De même, on s'attend à ce que le soutien donné à ces types d'outils de comptabilisation du carbone se poursuive dans le cadre des exercices de prévision des émissions de GES au pays et que ces outils fourniront de l’information à l’appui des contributions déterminées au niveau national (CDN) du Mexique et des objectifs d’atténuation dans le secteur forestier pour 2030 et 2050.

Il est toujours difficile d’obtenir du financement pour les études sur la modélisation du bilan de carbone forestier au Mexique, répondre au besoin de continuité et aux besoins de plus en plus importants pour des experts formés qui peuvent faire fonctionner les modèles et améliorer la capacité de traiter les données avec le MBC.

CONAFOR a indiqué qu’elle serait intéressée à collaborer dans le cadre d’une des initiatives de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CNCUC), qui cherchera à obtenir du financement du Fonds vert pour le climat ou du Fonds pour l’environnement mondial (FEM), dans le but de mettre en œuvre, comme projet pilote, FLINT (Outil d’intégration de tout le territoire) pour comptabiliser les gaz à effet de serre dans les secteurs de la foresterie et dans d’autres secteurs où l’on utilise les terres; CONAFOR s'est aussi dite intéressée à étudier la possibilité d'utiliser, dans la mesure du possible, le MBGC, qui est fondé sur la plateforme FLINT. 

Utiliser le bois en construction

Le Canada et le Mexique ont confirmé de nouveau qu’ils étaient intéressés et disposés à collaborer dans le dossier de l’utilisation du bois en construction. Le Mexique s’est dit fortement intéressé à moderniser et à promouvoir le secteur forestier au pays et à améliorer la capacité au sein des collectivités autochtones qui dépendent de la forêt. Pour ce faire, le Mexique s’affaire actuellement à créer un programme où les partenariats avec le secteur de l'éducation et le secteur privé seront essentiels à la réussite, mais le pays s’intéresse avant tout au logement social afin de promouvoir le développement des moyens de transformation du bois de plus petit diamètre (>15 cm). On propose d'examiner ce type de transformation industrielle au Canada et de prédire les possibilités d'investissement dans des projets au Mexique.  

Malgré les obstacles relevés, notamment les coûts élevés des composants, le manque de capacité manufacturière et d’un marché national, le Mexique participera au programme et fera connaître les avantages de l'utilisation du bois en construction, avantages qui ont été décrits au cours de la discussion avec le Canada. On compte parmi ceux-ci les avantages qu’ils procurent pour la santé des personnes et l’environnement. 

On utilise au Canada depuis longtemps le bois dans la construction de maisons et d’ édifices publics. Compte tenu du fait que le Mexique n’en est qu’à ses débuts à ce chapitre, le Canada a recommandé que le pays envisage plusieurs mesures qu'il faudrait adopter parallèlement au lancement de son programme, y compris les trois éléments suivants : (1) soutenir des projets de démonstration de constructions utilisant du bois et du bois hybridé, campagne de communication à l’appui (2) réviser le code du bâtiment en fonction de la recherche et (3) faire avancer l’éducation et la formation relativement au bois et le transfert de technologie. 

Le Canada a mentionné sa collaboration avec la Chine dans ce domaine, y compris la création de mesures incitatives pour soutenir l'intégration commerciale et réglementaire des constructions avancées en bois et son soutien pour établir des lignes directrices destinées aux ingénieurs et aux architectes. Les deux pays conviennent d’étudier la possibilité d'établir un projet de coopération semblable. 

III. Activités de demain

Gestion des feux de végétation

Malgré les restrictions de voyage au niveau national qui ont limité l’aide fédérale du Mexique au Canada au cours de l’année 2019, le Mexique s’est doté d’un processus clairement défini pour autoriser les déploiements internationaux. Par conséquent, en 2020 et au cours des années qui suivront, le Mexique pourra assurer une intervention en temps utile et déployer le personnel demandé dans le cadre du protocole d’entente et du plan opérationnel de soutien pour l’échange de ressources de gestion des feux de végétation entre les participants canadiens et mexicains. 

Le Canada et le Mexique ont exprimé un intérêt à faire avancer la collaboration bilatérale en recherche scientifique touchant l’utilisation d’images satellites au niveau national dans le domaine des évaluations des impacts des feux de forêt.

Le Mexique s'affaire toujours à améliorer les mécanismes de détection de régions touchées par des feux de végétation actifs par imagerie satellite, mais dans certains cas, la détection des feux actifs se poursuit après que les incendies ont été circonscrits. Le Canada possède une expertise et a fait des investissements considérables dans les techniques de détection des feux de forêt actifs et dans l'évaluation du potentiel radiatif du feu (qui peut être lié à l’intensité de l’incendie).

La nouvelle initiative canadienne WildFireSat est une occasion d'utiliser ces outils dans des échéanciers de planification fonctionnelle.   Le Mexique s’inspirera de la collaboration avec le Canada et tirera parti des technologies canadiennes pour obtenir plus rapidement de l'information afin de prendre de meilleures décisions. Les deux pays ont convenu de proposer des appels bilatéraux pour échanger de l’information et évaluer si cette option conviendrait au Mexique.

Comptabilisation du carbone

Jouissant du soutien du Canada, le Mexique continuera d'améliorer sa capacité quant à l'utilisation des outils de comptabilisation du carbone dans le secteur forestier et entamera un processus pilote pour utiliser le MBC-SFC3 en y intégrant les nouvelles données d’activités récemment développées par CONAFOR.

Le Canada et le Mexique ont de nouveau insisté sur la nécessité de poursuivre les efforts dans le but de chercher du financement, notamment pour élargir la collaboration avec d'autres partenaires potentiels dans la région, tels que SilvaCarbon et la Commission de coopération environnementale (CCE).

CONAFOR et le SCF dresseront une plan d’action pour la mise en œuvre d’activités de collaboration à court et à moyen termes.

Utiliser le bois en construction

Le Canada appuiera le Mexique en partageant des connaissances et des expériences en matière d'utilisation du bois en construction. Comme premières étapes, le Canada partagera avec le Mexique quelques exemples illustrant sa collaboration avec la Chine, en particulier le développement d'incitatifs dans le secteur. Aussi, le Canada fournira de l’information pour aider le Mexique à établir des lignes directrices pour une utilisation plus poussée du bois dans la construction de maisons et d'écoles à vocation sociale et communautaire.

Pour faire suite à une proposition présentée l’an dernier, les deux pays étudieront la possibilité d’organiser une visite d'une délégation mexicaine au Canada, idéalement en marge et dans le cadre d'un atelier important ou d'une conférence sur le bois au Canada. Les délégués pourront alors obtenir une visite guidée d'édifices modernes en bois massif et des usines de fabrication et rencontrer les principaux architectes et les grandes équipes de génie s’intéressant aux constructions en bois massif, de même que d’autres intervenants de l’industrie. 

Autres domaines de collaboration potentiels

Le Mexique s'est dit intéressé à participer de nouveau au Réseau international de forêts modèles (RIFM), qui vise à promouvoir une gestion durable des milieux forestiers et des ressources naturelles en fonction de l’approche axée sur la collaboration du Modèle des forêts, qui a été mise au point et mise en œuvre pour la première fois par le gouvernement du Canada au début des années 1990. 

Selon le cadre de ce réseau, le Mexique et le Canada pourraient explorer des domaines de collaboration liés au règlement de différends, au leadership local et au renforcement de la capacité, à la planification des milieux à de nombreuses échelles avec une multitude d'intervenants. 

Pendant les premiers mois de 2020, le Mexique avisera le Canada de sa décisions de renouveler sa participation au Réseau international de forêts modèles. Si c’est le cas, les deux pays discuteront d'initiatives de collaboration potentielles dans le cadre du RIFM et de la possibilité d’inviter d’autres institutions mexicaines à participer à ces initiatives, y compris le Secrétariat de l’environnement et des ressources naturelles du Mexique et la Commission nationale des aires naturelles protégées.

IV. Défis et débouchés

Le GTF est résolu à poursuivre son travail pour favoriser une collaboration plus étroite, en s’inspirant de l’information recueillie, de l’expérience acquise et de la bonne volonté de tous de collaborer. 

Même quand les deux pays ont reconnu que l’aide financière demeure un défi, ils ont insisté pour dire qu'en 2020 de grands progrès peuvent être réalisés dans les domaines de collaboration potentiels actuels et de demain.

Le sous-secrétaire des Affaires étrangères du Mexique, Julián Ventura Valero, a fait allusion, pendant la séance en table ronde entre les coprésidents nationaux et les coprésidents des groupes de travail, à la collaboration antérieure par le Canada et le Mexique en éducation et en foresterie entre des établissements de formation technique et d'enseignement supérieur et a demandé à la coprésidente mexicaine d’étudier la possibilité et de revoir les occasions de collaborer de nouveau dans ce dossier.

Groupe de travail sur le capital humain

Coprésidente Mexicaine

Jaime Escobedo Valdéz
Directeur des échanges universitaires
Agence mexicaine de la coopération internationale pour le développement (AMEXCID)
Secrétariat des Affaires étrangères (SRE)

Coprésidente Canadienne

Jennifer Daubeny
Directrice exécutive, division de l’Éducation internationale
Affaires mondiales Canada (AMC)

I. Introduction et survol

Plus de 25 représentants de gouvernements, d’établissements et d’associations d'enseignement mexicains et canadiens ont participé à la XVe réunion du Groupe de travail sur le capital humain (GTCH), qui a eu lieu les 27 et 28 novembre 2019 à Mexico. Les participants ont souligné l’intérêt continu à unir des gouvernements et d’autres intervenants afin de former de nouveaux liens et de créer de nouvelles initiatives qui contribuent à l’élargissement du capital humain.

Le Mexique était la 11e source d’étudiants internationaux inscrits au Canada grâce à un permis d'étude de six mois ou plus en 2018 et est la troisième source d’étudiants internationaux au Canada en provenance des Amériques, après les États-Unis et le Brésil. Près de 12 000 étudiants mexicains ont choisi le Canada pour faire des études linguistiques en 2018, pour une formation linguistique de courte durée, dans le cadre de programmes d’échange ou pour faire des études à temps plein.

Cette année, les coprésidents ont animé une discussion interactive portant sur l’identification de grandes occasions de renforcer les mécanismes d’échange d’étudiants bilatéraux, de moyens de promouvoir, de développer et de faciliter les alliances et sur l'importance d'accorder une attention particulière aux peuples autochtones et à l'égalité entre les sexes. Des établissements et des associations d’enseignement, de même que les gouvernements fédéraux et des gouvernements des États/provinces ont participé au GTCH. On retrouvait aussi parmi les participants des représentants de la Chambre du commerce du Canada au Mexique (CANCHAM) et de Mitacs.

Comme par les années antérieures, la réunion cette année comptait une séance sur la promotion des mesures de développement du capital humain et l'amélioration des programmes d'échange universitaires entre le Canada et le Mexique. La réunion du groupe de travail était organisée comme une séance en table ronde, qui a permis aux participants de faire valoir leurs préoccupations ou de poser des questions pendant la discussion et de décrire de nouveaux projets et de nouvelles initiatives. En cette occasion, le GTCH a discuté d'éléments potentiels qui pourraient faire partie du Plan d’action 2020-2021.

Grands résultats du Plan d'action 2018-2019

Liste des réalisations :

Depuis la dernière réunion du GTCH au mois d’octobre 2018 à Ottawa, les participants ont démontré des résultats concrets au chapitre de la collaboration universitaire, de la coopération technique et scientifique et de l’échange d’étudiants. 

Voici quelques-uns des grands résultats obtenus par les deux pays :

Grands enjeux pour le GTCH en 2019

Favoriser des occasions d’échange d’étudiants, d’enseignants et de personnel

La discussion du groupe a porté principalement sur les moyens à prendre pour améliorer la mobilité des étudiants canadiens au Mexique. AMEXCID a noté qu’il existait 15 bourses d’étude pour des étudiants canadiens souhaitant se rendre au Mexique qui n’avaient pas été utilisées au complet. En réponse à ceci, les établissements canadiens ont suggéré de renforcer les mécanismes de diffusion inter-institutions dans le but de positionner le Mexique comme une destination d'études de prédilection. Il est important que ces mesures soient jumelées à des campagnes visant à éliminer toute impression négative que peuvent avoir les étudiants canadiens à l'égard du Mexique.

Le groupe de travail a convenu aussi que l’objectif ne consistait pas seulement à améliorer la formation linguistique en anglais et en espagnol des étudiants, mais aussi à offrir d’autres compétences à valeur ajoutée pour assurer une formation plus complète du capital humain.

La reconnaissance des qualifications pédagogiques est un des grands problèmes auxquels sont confrontés les étudiants qui participent à des échanges d’étudiants. Au Canada, l’éducation est une responsabilité provinciale, situation qui peut compliquer l'établissement d'équivalences en matière d'éducation entre le Mexique et le Canada. Le Canada a mentionné l’approbation prochaine du texte final de la Convention mondiale sur la reconnaissance des qualifications de l’enseignement supérieur, qui a fait l'objet d'une discussion au cours de la réunion de la Commission de l’éducation de l'UNESCO au mois de novembre 2019. Bien que la ratification de la convention au Canada ne se fera pas du jour au lendemain (le processus met à contribution les provinces et les territoires), cette conversation pourrait potentiellement faciliter les échanges d’étudiants.

Les intervenants canadiens ont également souligné un autre obstacle pour les étudiants canadiens se rendant au Mexique: l'absence de statut d'immigration qui ne permet pas aux étudiants internationaux d'étudier et de travailler simultanément. Il s’agit là d’une pratique courante chez les étudiants canadiens qui travaillent pour s'acquitter de leurs études.

Échange autochtone et approche axée sur le sexe

On a félicité AMEXCID pour avoir obtenu l’approbation du budget pour créer jusqu’à 40 bourses d’étude dans le cadre de son Programme de bourses autochtones canadien. Ce programme permettra d’inclure les communautés autochtones aux programmes d’études internationaux et tirera parti de la diversité culturelle entre le Mexique et le Canada afin de resserrer la coopération dans ce domaine.

En ce qui concerne la promotion de l’égalité entre les sexes, CONACYT a insisté pour dire qu’il existe un mandat du gouvernement fédéral pour favoriser l'égalité entre les sexes, mais que lorsqu'il est question des disciplines impliquant les sciences et la technologie, la majorité des candidats sont des candidats de sexe masculin. Par conséquent, l’organisation s’assurera dorénavant que ses bourses sont axées sur une approche plus générale pour inclure d’autres disciplines des sciences sociales.

Enseignement des langues

Le groupe de travail a insisté sur l'importance des efforts visant à aplanir les obstacles linguistiques, y compris l'enseignement de l'anglais dans les établissements mexicains et l'espagnol dans les établissements canadiens afin d'accroître la mobilité bidirectionnelle.

La délégation mexicaine a mentionné que des offres d'emploi sont bel et bien offerts aux Mexicains au Canada, mais que les professionnels mexicains n'y répondent pas en partie parce qu'ils ne maîtrisent pas le français. Les nouvelles stratégies proposées pour enseigner l'anglais et le français dans des établissements mexicains tels que l’École polytechnique nationale et l’Université nationale autonome du Mexique ont été bien accueillies par les deux délégations.

Études supérieures pour les compétences de demain

La discussion a porté sur la réinterprétation de la notion d'internationalisation pour inclure des initiatives autres que celles qui se rapportent à la mobilité des étudiants. Cela comprenait des stratégies pour les établissements d’études supérieures pour favoriser l’internationalisation au pays, y compris les programmes d’étude, la formation des enseignants, la formation continue et la formation linguistique.

On a insisté sur l’importance de créer de nouvelles initiatives visant à assurer le perfectionnement complet et exhaustif et du capital humain dans les deux pays et qui portent non seulement sur les compétences en communication de nature technique, mais aussi sur les compétences interculturelles et les compétences mondiales. Il faudra un engagement pour créer des compétences pour les enseignants et pour les étudiants. Une des façons d’y parvenir serait peut-être de créer des programmes d'étude semblables à ceux établis par le Cadre européen commun de référence pour les langues, qui porte sur des programmes d'étude linguistique qui simulent la réalité dans l'enseignement.  

Conclusions

Malgré les changements d’administration, le gouvernement mexicain a insisté pour réaffirmer son engagement à la continuité des programmes visant à faire avancer et à former les travailleurs spécialisés, à renforcer les compétences linguistiques et à accroître la mobilité des étudiants, des enseignants et des chercheurs. Les membres mexicains ont également confirmé le soutien aux projets de collaboration bilatéraux actuels et ont insisté pour dire que l’expérience internationale est importante pour les jeunes parce qu'elle leur permet de parfaire leurs compétences en matière de leadership et en langue étrangère et d’établir des réseaux personnels et professionnels.

La délégation canadienne a reconnu l’importance de porter la mobilité des étudiants au prochain niveau, non seulement pour insister sur l'acquisition de compétences et de connaissances techniques, mais aussi sur l'acquisition des « compétences générales » telles que la tolérance, le respect de la diversité et le travail d'équipe, compétences qui aident les étudiants à obtenir une éducation équilibrée.

Les discussions du groupe ont été productives et ont porté sur un éventail de projets de collaboration liés aux études ayant donné de bons résultats pour les deux pays. Les nouvelles initiatives proposées par les gouvernements d’État/des provinces, les citoyens et les établissements d’enseignement sont aussi de bonne augure pour l'avenir.

Les relations bilatérales entre le Canada et le Mexique progressent et reflètent les besoins mondiaux. La coopération en matière d’éducation est un élément important pour pouvoir répondre à ces exigences. Les deux pays se sont engagés à rendre cette collaboration plus inclusive (égalité des sexes, populations autochtones et divers niveaux d’éducation), pour s’assurer qu'un plus grand nombre de personnes dans les deux pays peuvent tirer parti des occasions qui se présentent.

Les efforts du Canada et du Mexique par l’entremise du Groupe de travail sur le capital humain viennent appuyer le travail visant à faire de l'Amérique du Nord la région la plus concurrentielle et la plus dynamique du monde entier et illustrent bien l'engagement des deux pays à l'égard du développement et du mieux-être de leurs populations respectives.

Groupe de travail sur le commerce, l’investissement et l’innovation

Coprésidente Mexicaine

Lydia Antonio de la Garza
Directrice générale, Traités internationaux, surveillance, administration et surveillance de la conformité (SE)

José Treviño
Consejo Empresarial Mexicano de Comercio Exterior (COMCE)

Coprésidente Canadienne

Rick Savone
Directeur général, Réseau de l'Amérique du Nord, Affaires mondiales Canada (AMC)

Trevor Kennedy
Conseil canadien des affaires

I. Introduction et objectifs

Le GTCII s’est donné pour objectif d’améliorer le dialogue entre nos gouvernements, de répondre aux besoins et de soutenir les activités de plus en plus intenses des entreprises canadiennes et mexicaines qui font affaire dans les marchés de l’autre.

Le groupe était coprésidé par la directrice générale, Traités internationaux, surveillance, administration et surveillance de la conformité (SE) du Secrétariat de l’économie (SE) et le directeur général du Réseau de l'Amérique du Nord d’Affaires mondiales Canada.

La délégation mexicaine était formée de représentants des unités de Développement productif et de l’Intelligence économique mondiale et de la direction générale de l’Innovation au SE, de la Banque du commerce étranger nationale (Bancomext), de l’Association mexicaine du capital privé A.C. (AMEXCAP), de l’Association mexicaine des secrétaires du développement économique (AMSDE) et du Conseil mexicain de l’investissement dans le commerce étranger et de la technologie (COMCE). Du côté canadien, des responsables de Ressources naturelles Canada, d'Innovation, Sciences et Développement économique Canada (ISDE), de l’Ambassade du Canada au Mexique, des délégués commerciaux des provinces de l'Ontario, du Québec et de l'Alberta, du Conseil canadien des affaires, du secteur privé (Bombardier et Banque Scotia) et de la Venture Capital and Private Equity Association (CVCA) ont participé en personne et par appel-conférence.

Les coprésidents ont souligné la contribution de tous les participants et reconnu l’importance de poursuivre l'étude toujours plus approfondie de la nouvelle donne en matière de commerce et d'investissement dans un contexte changeant.

II. Résultats

Contexte économique/politique

Le Mexique :

Au début, le Mexique a indiqué qu’une des priorités de l’administration actuelle était de renforcer le marché intérieur grâce à de meilleurs revenus et de favoriser une plus grande responsabilité sociale. Cette nouvelle administration cherche à combler l’écart entre les parties du pays qui tirent de l'arrière.

Le commerce international est l’un des piliers de l’économie mexicaine. Le commerce est essentiel au bien-être de l’économie. Pour tirer parti du commerce international, le Mexique doit trouver des moyens de faire participer les citoyens, les travailleurs, les entreprises, les secteurs économiques et les régions aux chaînes de valeur.

Le Mexique est aux prises avec d’importants défis. Le monde traverse actuellement la quatrième révolution industrielle, révolution à laquelle le Mexique doit participer; le pays doit aussi trouver des solutions pour combler ses lacunes. Pour ces raisons, le programme du Secrétariat de l’économie porte sur trois piliers importants et complémentaires : 1) innovation, 2) diversification et 3) inclusion.

Le premier pilier de sa politique économique, à savoir l'innovation, tentera de répondre aux besoins du pays et portera sur le développement technologique, ce qui contribuera également à réduire les écarts économiques et sociaux qui existent au Mexique.

Le deuxième pilier a trait à la diversification commerciale. Le commerce au Mexique est fortement centré sur les États-Unis. Cette situation démontre, d'une part, que le pays jouit d'une forte intégration économique et d'une relation étroite avec la région nord-américaine et, d'autre part, qu'il y a toujours place à la diversification. Le Mexique a signé 13 accords de libre-échange offrant un accès préférentiel à 50 pays et doit donc tirer parti de ces occasions de diversification de son économie.

Enfin, le Mexique visera la croissance économique en adoptant une approche plus inclusive pour regrouper des secteurs antérieurement laissés pour compte en termes d'avantages à tirer d'une stratégie axée sur le commerce. Par conséquent, le moment est venu de proposer une nouvelle stratégie de croissance. Le Mexique intégrera des secteurs plus productifs, se dotera d'une politique très vigoureuse pour les petites et moyennes entreprises et comblera l'écart en matière de développement géographique.

Le Canada :

Le coprésident a mentionné brièvement que les élections fédérales avaient eu lieu le 21 octobre 2019. Bien que le même parti politique se soit retrouvé au pouvoir une fois de plus, le pays est maintenant dirigé par un gouvernement minoritaire. L’innovation et la diversification compteront toutefois parmi les priorités qui seront maintenues. Le Canada cherche non seulement à réduire sa dépendance par rapport au marché américain, mais aussi à se servir de ce marché comme tremplin vers de nouveaux marchés et reconnaît que les PME accumuleront naturellement de l’expérience aux États-Unis avant d'entreprendre une diversification dans de nouveaux marchés à l’étranger.

Le gouvernement nouvellement élu s’est engagé à soutenir la classe moyenne, à réduire les impôts pour créer de nouvelles occasions d’affaires, à redonner vigueur au secteur de l’énergie, y compris l'aménagement et le prolongement des oléoducs au Canada, à lutter contre la pollution et à appuyer les engagements touchant le changement climatique, qui pose défi pour l'ensemble de la région nord-américaine.

Le Canada a souligné l'importance continue du Mexique comme partenaire commercial stratégique. Il existe de nombreux débouchés potentiels dans le secteur de l’énergie, y compris l’aménagement d’oléoducs et des occasions dans l’industrie minière.

Plan d’action 2019

La réunion visait à examiner de nouveau les activités liées au commerce, à l’investissement et à l’innovation menées en 2019. On a souligné les points suivants : la foire de l’aérospatiale (FAMEX), qui a eu lieu au mois d’avril 2019 à Mexico et où le Canada était l’« invité d’honneur »; les missions commerciales comme celle qui a eu lieu au mois de février 2019, à Monterrey, à laquelle 100 entrepreneurs canadiens ont participé et qui a été appuyée par l’Organisation des femmes d’affaires et Affaires mondiales Canada, pour favoriser l’inclusion de femmes d’affaires au commerce international et des événements liés au soutien financier et à l’encadrement des entrepreneurs mexicains dans le cadre d’initiatives dirigées par AMEXCAP.

Contributions des participants :

ISDE a offert un survol des cinq supergrappes du Canada (appel-conférence). La présentation a porté sur ce qui suit : 1) technologie numérique, 2) industries de la protéine, 3) fabrication de prochaine génération, 4) intelligence artificielle et 5) technologies océaniques. On a noté que toutes les supergrappes doivent investir dans des activités liées au leadership technologique, soit des projets de collaboration qui améliorent directement la productivité, le rendement et la compétitivité des entreprises membres actuelles et potentielles. Le gouvernement du Canada a investi jusqu’à 950 millions de dollars sur une période de cinq ans pour établir ces supergrappes d’innovation dirigées par l’industrie.

Le Mexique a également décrit ce qu’il faisait au sujet de l’innovation. Les parties sont résolues à soutenir les centres d’innovation et à donner de la vigueur à l’industrie 4.0 grâce à plusieurs stratégies.

À la demande du Mexique, le Service canadien des forêts de Ressources naturelles Canada a fait le survol du thème « économie circulaire » expliquant comment les intrants de ressources et les déchets, y compris les émissions, sont réduits au maximum, et les ressources sont utilisées le plus longtemps possible pour obtenir la plus grande valeur possible et réduire l’empreinte écologique. Le Canada organisera le Forum mondial sur l’économie circulaire à Toronto (à l’automne 2020).

Le secteur privé a également formulé plusieurs commentaires pour souligner l’importance de mousser la relation commerciale entre le Mexique et le Canada et a insisté sur l’importance aussi de trouver un terrain d'entente qui pourrait faire l'objet d'une discussion et d'un examen plus poussés.

Le Conseil canadien des affaires (appel-conférence) a fait remarquer que les deux pays doivent resserrer leur collaboration pour obtenir de meilleurs résultats en matière de commerce et d'investissement.

AMEXCAP et la Canadian Venture Capital and Private Equity Association (appel-conférence) ont souligné que plusieurs événements, tels que des séminaires, des ateliers et des réunions auront lieu en 2020 afin de cerner les défis principaux et de proposer des initiatives qui favoriseront le développement des entrepreneurs dans les deux pays.

Bombardier Aviation Inc. (appel-conférence) a partagé des commentaires au sujet du centre de fabrication au Mexique. L’entreprise a indiqué que le Mexique présente d’importants avantages concurrentiels comparativement à d’autres régions du monde. En voici quelques-uns : 1) une infrastructure et une expérience industrielle solides, 2) efficacité fonctionnelle, 3) bon bassin de ressources humaines, 4) offre de durabilité pour les fournisseurs et la grappe de l’aéronautique et 5) règlements d’ordre politique, entre autres. L’entreprise a investi environ 500 millions de dollars au Mexique pour aménager des installations de calibre mondial. Bombardier a conclu en affirmant qu’il existe bien d’autres occasions pour les deux parties, mais qu'il était important de poursuivre notre collaboration.

Les représentants de la Banque Scotia (bureau principal au Mexique) ont donné une présentation où ils décrivaient la transformation numérique qui se trame dans trois domaines : 1) alignement organisationnel, 2) expérience client et 3) modernisation de la technologie. La Banque Scotia a confirmé que le Mexique demeure toujours un marché important pour ses produits financiers.

Cette banque a investi d’importantes sommes pour soutenir et dynamiser les entreprises de démarrage et les entrepreneurs mexicains et les inciter à créer plusieurs projets.

L’AMSDE (l’Association mexicaine des secrétaires du développement économique – niveau de l’État) et des représentants de provinces canadiennes telles que l'Ontario, l’Alberta et le Québec ont échangé des points de vue au sujet de la génération de synergies. Tous les participants ont mentionné qu'il y a des avantages économiques et sociaux à tirer des investissements. Les parties conviennent qu’il faut en faire d’avantage pour accroître le commerce et l’investissement entre les provinces et les États mexicains. On a également reconnu que plusieurs activités étaient en cours en ce moment, mais qu’il fallait en faire davantage.

Plan de travail du GTCII pour 2020 :

Les deux parties ont présenté des listes provisoires de projets commerciaux et de projets d’investissement et d’innovation potentiels qui pourraient avoir lieu en 2020 – se reporter à l’annexe pour obtenir la liste complète de projets.  Bien que les projets aient été passés en revue sommairement, certains devront faire l’objet d’une description plus poussée. Les deux parties ont convenu de l'importance d'entreprendre des initiatives qui appuient les PME et les groupes d'exportateurs sous-représentés, y compris les femmes entrepreneures et les peuples autochtones.

Veuillez vous reporter à l’annexe pour obtenir la liste des initiatives proposées pour 2020

III. Prochaines étapes :

Groupe de travail sur l’énergie

Coprésidente Mexicaine

Velvet Rosemberg Fuentes
Directrice générale des affaires internationales
Ministère de l’énergie

Coprésidente Canadienne

Yiota Kokkinos
Directrice générale, Énergie internationale, Ressources naturelles Canada

I. Introduction et objectifs

La réunion du Groupe de travail sur l’énergie du Partenariat Canada-Mexique a lieu le 26 novembre 2019 de 16 h à 18 h dans les bureaux de SENER à Mexico. Le Canada est représenté par la coprésidente du Groupe de travail sur l’énergie du PCM, Yiota Kokkinos, directrice générale de la direction générale de l’Énergie internationale à Ressources naturelles Canada. La secrétaire de l’Énergie Rocío Nahle est présente pour représenter le Mexique et la coprésidente du Groupe de travail sur l’énergie du PCM, la Dre Velvet Rosemberg est modératrice.

Alberto Montoya Martín del Campo, sous-secrétaire de la Planification et de la transition de l’énergie au Secrétariat de l’énergie du Mexique lance les activités et remercie l’ambassadeur canadien au Mexique de sa présence et de ses bonnes attentions.

Dans ses mots d’ouverture, l’ambassadeur du Canada au Mexique, Graeme Clark, note l’importance du PCM comme outil de dialogue pour permettre au Canada et au Mexique de discuter de différents sujets liés à l’énergie et au capital humain. Le SMA Grant traite brièvement de l’importance du PCM comme une occasion de mieux comprendre les points de vue de son partenaire. L’ambassadeur et le SMA notent tous deux l’importance de la relation entre le Canada et le Mexique, qui est l’un des partenaires les plus proches du pays.

Par la suite, la secrétaire de l’Énergie du Mexique, Rocío Nahle García et le sous-secrétaire adjoint pour les Amériques du ministère des Affaires étrangères du Canada, Michael Grant lancent la réunion du Groupe de travail sur l’énergie. Dans leurs mots de bienvenue, ils conviennent de l’importance de renforcer la relation entre les deux pays et de poursuivre le dialogue pour se renseigner sur les défis et les occasions de collaborer.

Compte tenu du fait que les administrations au Canada et au Mexique ont été élues assez récemment, la séance marque le début d’une nouvelle ère pour le Groupe de travail sur l’énergie. La présence de la secrétaire Nahle tout au long de la séance est un signe indéniable de l’engagement du Mexique envers une collaboration avec le Canada dans ce dossier.

II. Résultats

Yiota Kokkinos, directrice générale de la direction générale de l’Énergie internationale à RNCan présente un survol des ressources et de l’expérience du Canada en matière d’énergie et note que les réserves de pétrole et de gaz du Canada, de même que sa production d’hydroélectricité et d’énergie renouvelable font du pays un chef de file mondial dans le domaine de l’énergie. Elle explique brièvement comment l’énergie est régie au Canada et les priorités du gouvernement fédéral par rapport à l’énergie et au changement climatique, à la sécurité de l’énergie et à la technologie et à l’innovation. Elle décrit aussi les efforts du Canada visant à améliorer la prise de décisions en matière d’environnement et de réglementation pour s’assurer que les peuples autochtones sont consultés et qu’ils participent adéquatement aux projets de mise en valeur de l’énergie comme étant une valeur que partagent le Canada et le Mexique. La directrice générale, Mme Kokkinos, note que l’orientation stratégique de demain en matière d’énergie du gouvernement canadien continuera de mettre l’accent sur l’engagement de la plateforme envers les objectifs de l’Accord de Paris et mener le Canada à la neutralité en matière de gaz carbonique d’ici à 2050.

Jane Powers, directrice de la Collaboration internationale de la section des Politiques stratégiques et de l’innovation, présente une vue d’ensemble du secteur de la technologie de l’énergie propre au Canada et insiste pour dire qu’il faut une économie innovatrice propre qui concilie à la fois les objectifs de la croissance économique et de la protection de l’environnement. Les solutions de la technologie propre sont des éléments essentiels pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et les effets environnementaux. On traite au cours de cette séance de la collaboration en R-D entre le Canada et le Mexique dans les domaines des matériaux liés à l’énergie propre, au captage du carbone, son utilisation et son stockage et aux réseaux intelligents. Tous sont en faveur d’un engagement continu.

Sandra Díaz, agente commerciale du bureau de l’Alberta au Mexique, mentionne le nouveau gouvernement élu en Alberta et décrit ses priorités et ses intérêts au Mexique et l’importance prioritaire qu’il accorde à la diversification économique en favorisant les investissements, le commerce et la coopération dans les secteurs de l’énergie, de l’agriculture et des technologies de pointe. Elle décrit l’infrastructure de pipelines, le stockage, le pétrole brut, l’énergie renouvelable et l’approvisionnement en énergie aux collectivités reculées comme étant quelques-uns des dossiers prioritaires pour l’Alberta et se dit heureuse de l’engagement continu entre gouvernements pour appuyer les objectifs du secteur de l’énergie au Mexique. L’engagement partenarial de longue date de l’Alberta avec le Mexique porte notamment sur le protocole d’entente signé entre SENER et le ministère de l’Énergie de l’Alberta en 2016 afin de renforcer le commerce lié à l’énergie et les investissements entre ces deux compétences.

Deux des établissements postsecondaires de l’Alberta, la University of Calgary et la University of Alberta, comptent des bureaux à Mexico et ont collaboré activement avec le secrétariat de l’Énergie du Mexique et les établissements universitaires principaux dans le cadre des grands programmes d’énergie. Pour sa part, Scott McLean, représentant de la University of Calgary à Mexico, lit un énoncé préparé conjointement par la University of Calgary et la University of Alberta au sujet des sept réseaux de connaissances dans lesquels les deux universités collaborent avec des établissements mexicains.

Du côté mexicain, le sous-secrétaire Montoya mentionne que les politiques sur l’énergie du Mexique au cours de cette administration compte six objectifs : 1) transition vers l’autosuffisance; 2) renforcement des sociétés d’État du milieu de la production, à savoir PEMEX et CFE, pour garantir la production de biens et de services liés à l’énergie dans des conditions qui permettent aux prix de ne pas dépasser le taux d’inflation; ce renforcement est également important pour assurer les développements technologiques qui permettront de faire la transition technologique associée à l’auto-détermination technologique; 3) améliorer la science, la technologie, le génie et le secteur des biens capitaux et de l’équipement pour assurer une transition énergétique ordonnée et accélérée; 4) promotion d’une utilisation efficace de l’énergie; 5) approvisionnement électrique complet dans tout le pays et 6) consolidation du secteur de l’énergie comme levier de développement national.

III. Prochaines étapes :

La secrétaire de l’Énergie, Rocío Nahle García, souligne les sujets suivants pour lesquels SENER recommande d’explorer des mesures de collaboration concrètes avec le gouvernement canadien :

  1. Énergie renouvelable grâce à la collaboration technologique et scientifique avec l’Institut national de l’électricité et de l’énergie propre (INEEL).
  2. Attention aux peuples autochtones et consultations avec les autochtones pour respecter leurs décisions et leurs façons de s’organiser.
  3. Partage de connaissances pour les sociétés d’État du domaine de la production : CFE et PEMEX.

Pour ce qui est de ces priorités en matière de collaboration, la secrétaire indique que le gouvernement mexicain poursuivra son étude de l’utilité des stratégies de coopération à déployer. La séance a été un échange fort utile qui a permis au Canada et au Mexique de mieux comprendre les points de vue de l’autre et les occasions de participer davantage.

Groupe de travail sur l’environnement

Coprésidente Mexicaine

Rodolfo Godínez Rosales
Responsable, Unité de coordination des Affaires internationales
Secrétariat de l’environnement et des ressources naturelles (SEMARNAT)

Coprésidente Canadienne

Lucie Desforges
‎Directrice générale, Affaires bilatérales et commerce
Ministère de l’Environnement et
Changement climatique Canada (ECCC)

I. Introduction et objectifs

Le Groupe de travail sur l’environnement (GTE) du Partenariat Canada-Mexique est le mécanisme principal par lequel les enjeux d'intérêt commun sont identifiés en matière de protection de l'environnement et pour la collaboration dans des dossiers bilatéraux.

Le GTE s’est réuni les 27 et 28 novembre 2019 à Mexico dans le but de faire le suivi des activités organisées dans le cadre du plan de travail 2019 et de cerner de nouveaux domaines de collaboration potentiels.

Les membres ont discuté de sept priorités : les plastiques et l’économie circulaire, la gestion de l’eau, le changement climatique, la participation des peuples autochtones au processus décisionnel touchant l'environnement, la biodiversité, la coopération régionale en matière de protection de l'environnement et les zones protégées naturelles.

Les responsables gouvernementaux du Canada et du Mexique ont présenté de l’information pour chacun des sujets et ont identifié des synergies dans le but de collaborer dans le cadre de forums multilatéraux et régionaux.

La réunion a contribué à renforcer les relations bilatérales touchant l’environnement, au niveau fédéral et provincial et au niveau des États et par la collaboration avec la société civile.

II. Résultats

1. Plastiques et économie circulaire

Les gouvernements infranationaux de Sonora (Mexique), du Yucatán (Mexique) et de l’Ontario (Canada) ont présenté leurs initiatives touchant la gestion du plastique, le recyclage et l'économie circulaire. Le Canada a donné une présentation sur le Forum mondial de l’économie circulaire (FMEC) à venir au Canada, à l’automne de 2020.

2. Gestion de l’eau

L’Ambassade du Canada au Mexique et l’ONG canadienne Waterlution ont fait le bilan du tout premier Laboratoire d’innovation sur l’eau (LIE), qui a eu lieu à Monterrey, au Mexique, au mois de septembre 2019. Ce projet a réuni 50 experts multidisciplinaires et participants de cinq pays d’Amérique latine (Costa Rica, Nicaragua, Chili, Venezuela et Mexique) et des représentants de 14 États du Mexique pour mieux comprendre et comprendre les nuances dans les dossiers touchant l’eau grâce à l’apprentissage expérimental. 

3. Changement climatique

L’Agence pour la sécurité, l’énergie et l’environnement du Mexique (ASEA) et l’Institut de l’écologie et du changement climatique du Mexique (INECC) ont fourni des détails sur les nouveaux règlements touchant le méthane dans le secteur pétrolier et gazier selon les pratiques exemplaires internationales.

Le Canada a offert un survol des activités récentes et à venir dans le cadre de l'Initiative mondiale sur le méthane (IMM).  Le Mexique a réaffirmé son intérêt à poursuivre la coprésidence de l’initiative (avec le Canada). 

Comme suivi à une plateforme bilatérale de coopération sur le changement climatique 2013-2019, INECC a proposé une nouvelle initiative pour les questions de renforcement de la capacité en évaluation de la vulnérabilité et de l'identification des effets du changement climatique sur la biodiversité. 

4. Participation autochtone aux projets axés sur les ressources naturelles

Plus de 60 participants étaient présents à l’atelier régional sur les consultations autochtones dans le cadre de projets axés sur les ressources naturelles qui a eu lieu à Mexico les 25 et 26 novembre, y compris la membre du Congrès mexicain, Irma Juan Carlos et l’ambassadeur du Canada au Mexique, Graeme C. Clark.   

Les représentants des groupes de travail sur les mines et sur l’environnement ont réfléchi à ce qui a découlé des ateliers sur les consultations autochtones dans le cadre de projets axés sur les ressources naturelles qui ont eu lieu en marge de la 15e séance du PCM, y compris : 

5. Biodiversité

La Commission nationale pour la connaissance et l’utilisation de la biodiversité du Mexique (CONABIO) a présenté un coffre à outils permettant d’évaluer la durabilité des projets productifs, de l'étape de la production au consommateur final. CONABIO a offert la possibilité à ECCC d’envisager d’adopter et de diffuser le coffre à outils au Canada et dans d’autres pays en offrant la traduction en anglais et en français et en offrant du financement au besoin.

Pour faire suite à un projet de coopération bilatérale antérieur sur la biodiversité, PROFEPA a proposé un projet visant à améliorer les capacités d'inspection et de surveillance du va-et-vient transfrontalier d'espèces sauvages protégées (codage à barres de l’ADN).

CONABIO a indiqué son intérêt à trouver des synergies avec d'autres groupes de travail du PCM, comme les groupes sur la foresterie, les mines et l'énergie. L’intégration de la biodiversité pourrait être un thème potentiel.

6. Coopération régionale en matière d'environnement

Les responsables canadiens et mexicains ont partagé leurs plans de participation et de coopération pour la région de l'Amérique latine et des Caraïbes (ALC).

Les grandes lignes de leurs activités régionales respectives ont démontré la possibilité de créer des synergies en jumelant nos efforts de conception et de mise en œuvre des plans d'action dans la région d’ALC.

7. Aires protégées

Dans le cadre du Protocole d’entente sur la protection et la gestion des parcs nationaux et d'autres aires protégées récemment ratifié, CONANP et Parcs Canada ont discuté des quatre domaines de coopération et des initiatives potentielles relevant du plan de travail :

CONANP et Parcs Canada ont convenu de réfléchir à la possibilité d’ajouter des thèmes de coopération en vertu du protocole d’entente, par exemple des solutions axées sur la nature et la bioculturalité. 

L’ONG mexicaine CEMDA a présenté le contenu de quatre capsules radio dans le cadre du projet Campagnes radio sur la biodiversité dans les aires naturelles protégées.

III. Activités de demain

Selon l’élan qui a marqué cette réunion, la coopération dans les dossiers prioritaires pour la protection de l’environnement se poursuivra.

Dans le cadre du plan de travail 2020, les mesures et les activités suivantes ont été identifiées pour chacun des sept dossiers prioritaires bilatéraux :

1. Plastiques et économie circulaire

L’Ambassade du Canada a convenu d'assurer la liaison avec SEMARNAT une fois le plan d'action connu, afin de trouver des chefs de file mexicains potentiels de l’économie circulaire qu'on pourrait inviter au FMEC à venir au Canada.

De plus, ECCC et SEMARNAT ont convenu d’examiner la possibilité de coopérer pour les plastiques dans l'État de Yucatan et la province de Colombie-Britannique.  

2. Gestion de l’eau

Un deuxième LIE aura lieu au début du mois de novembre 2020 à Mexico. SEMARNAT a indiqué qu’il étudierait aussi la possibilité d'offrir un endroit où organiser l'événement et coordonnerait avec CONAGUA en ce qui concerne l'expertise et les visites des lieux. 

Un laboratoire d'innovation mondiale aura lieu à Vancouver au mois de septembre 2020, et Waterlution a indiqué qu’elle serait intéressée à inviter des participants mexicains, y compris des représentants autochtones.

3. Changement climatique

SEMARNAT a désigné Yutsil Sanginés, directrice générale, Politiques sur le changement climatique coprésidente mexicaine pour l’IMM, et en cette capacité, elle communiquera avec ECCC au sujet de la coopération continue dans le cadre de l’initiative, y compris un éventuel appel entre les coprésidents.   

ECCC a convenu de proposer des options de financement multilatéral potentielles pour la proposition mexicaine sur l'évaluation de la vulnérabilité et l’identification des effets du changement climatique sur la biodiversité, en plus d'envisager des échanges d’experts sur ces sujets.

4. Participation autochtone aux projets axés sur les ressources naturelles

Le Canada et le Mexique se disent intéressés à poursuivre l’an prochain le dialogue au sujet des consultations autochtones. Les deux parties ont convenu de poursuivre les consultations à l’interne sur les sujets suivants :

5. Biodiversité

ECCC a convenu de consulter les experts du Service canadien de la faune sur les deux propositions de projet (trousse à outils et codage à barres de l’ADN). 

ECCC et SEMARNAT ont également convenu de communiquer avec leurs homologues des groupes de travail de la foresterie, des mines et de l’énergie pour voir s’ils seraient intéressés à organiser une séance conjointe sur l’intégration de la biodiversité au cours de la prochaine séance du PCM.

6. Coopération régionale en matière d'environnement

ECCC et SEMARNAT ont convenu d'améliorer la coordination entre le travail entrepris par le Mexique dans le cadre de la Stratégie mésoaméricaine pour la durabilité environnementale (plan de travail à venir) et le plan de participation d’ECCC pour les Amériques. De plus, le Mexique a indiqué qu’il envisagerait de participer à l’atelier sur la gestion des feux de végétation au Costa Rica au mois de février 2020 et à un événement au cours de la rencontre de l’OEA au mois de mars 2020, qui portera sur les plastiques et les océans en santé.

7. Aires protégées

L’Ambassade du Canada au Mexique organisera un événement au cours de l’hiver de 2020 pour annoncer le nouveau protocole d’entente récemment ratifié et lancer l’initiative conjointe sur les « Campagnes radio sur la biodiversité dans les aires protégées naturelles » avec CONANP et CEMDA. De plus, l'Ambassade du Canada au Mexique collaborera avec CONANP pour promouvoir le projet des campagnes radio sur les médias sociaux et en évaluer les effets.  

Enfin, SEMARNAT étudiera la faisabilité de promouvoir les campagnes radio auprès des intervenants d'Amérique latine et d'Europe par l'entremise de l'initiative Euroclima+.

IV. Défis et débouchés

Les participants ont eu une discussion productive et ont convenu de poursuivre les efforts pour renforcer la coopération en matière d'environnement entre les deux pays. La communication et la coordination entre les deux parties seront maintenues pour assurer un bon suivi. 

On a souligné l’importance de promouvoir des liens plus étroits entre les groupes de travail de l’Alliance Canada-Mexique afin d’éviter les dispersions d’efforts et de renforcer les synergies entre eux.

La proposition consistant à rédiger un document conceptuel pour une étude de cas pour la « vraie vie » avec une entreprise d’extraction canadienne œuvrant dans le territoire d’une communauté autochtone au Mexique a suscité l’intérêt des deux gouvernements. Les coprésidents d’autres groupes de travail étaient en faveur de cette initiative phare, et les participants au GTE du PCM ont indiqué qu’elle pourrait représenter une voie d'avenir plus concrète pour établir une coopération bilatérale plus fructueuse dans des dossiers touchant l'environnement. 

Les activités identifiées contribueront à renforcer la capacité des institutions à relever les défis environnementaux et les défis liés au changement climatique émergents.

Groupe de travail sur les mines

Coprésidente Mexicaine

José rafael jabalera batista
Directeur général, Développement des mines Secrétaire de l’économie

Coprésidente Canadienne

Photinie koutsavlis
Ressources naturelles Canada

I. Introduction

La réunion du Groupe de travail sur les mines a eu lieu le 21 octobre au port d’Acapulco, Guerrero en marge de la Convention internationale sur l’exploitation minière XXXIII.

On comptait parmi les membres de la délégation canadienne qui a participé à cette réunion du groupe de travail sur les mines du Partenariat Canada-Mexique des représentants de Ressources naturelles Canada et de l’Ambassade du Canada au Mexique. La délégation mexicaine était formée du secrétaire de l’Économie et de représentants du Service géologique du Mexique, du Fonds des mines mexicain, de l’Association des mines du Mexique et de regroupements miniers des États de Sonora et de Sinaloa.

La discussion a porté sur des sujets abordés au cours de l'année : exploitation minière durable, inclusion, relations communautaires et communications.

II. Résultats

Les participants ont abordé les sujets suivants :

Les défis que doit relever le secteur des mines au Mexique, en particulier l’importance de se doter d’une politique d’État sur les mines qui donne accès aux terres, assure la sécurité, renforce les relations communautaires, assure une meilleure communication avec la société civile et garantit la certitude judiciaire; L’élaboration de lignes directrices et de protocoles pour l'exploitation minière par le secrétaire de l’Économie, et les difficultés d'application de ces lignes directrices, y compris la conformité de l'industrie; Les progrès réalisés relativement à la création du cadre des consultations autochtones.

Les participants ont également discuté de l’expérience mexicaine par rapport à la création de grappes minières comme moyen de favoriser les affaires et l’innovation et de renforcer l’approvisionnement et les chaînes de valeur locales.

On a discuté du droit environnemental mexicain et de sa relation par rapport à l'exploitation minière écologique et de certaines expériences sur l'utilisation de sources d'énergie de rechange par les entreprises minières mexicaines.

On a soulevé quelques-uns des grands défis du secteur minier dans les deux pays, notamment les effets sociaux et environnementaux de l’exploitation minière, l’importance de faire la transition vers des technologies de pointe et les effets simultanés du remplacement de la main-d’œuvre découlant de l’utilisation de nouvelles technologies et des effets sociaux potentiels de celles-ci; la gestion des ressources naturelles clés; susciter l’intérêt de nouvelles générations d’étudiants universitaires pour les domaines des sciences de la terre et d’autres domaines d'étude connexes afin de se doter d'une main-d’œuvre qualifiée et diversifiée; la relation avec les collectivités et la socialisation des avantages découlant de l'industrie minière.

Le Canada a décrit les objectifs et les progrès à ce jour du Plan canadien pour les minéraux et les métaux et l’expérience du Canada avec des programmes tels que le Défi à tout casser! Défi minier et le programme Valorisation des résidus miniers. Le Canada a également fait une présentation sur les technologies visant à éliminer le cyanure dans la transformation de l'or.

III. Suivis

Les membres ont convenu de poursuivre leur collaboration et l'échange d'expériences dans l'espoir que ces expériences soient reprises dans les deux pays.

Les discussions et la collaboration dans les dossiers touchant les consultations autochtones, l'exploitation minière durable, la communication et la socialisation se poursuivront aussi.

IV. Défis et occasions

L’adoption de technologies de pointe à toutes les étapes du cycle minier pourrait potentiellement apporter des améliorations d'ordre environnemental et de sécurité significatives, tout en réduisant la durée de la transition de la découverte pendant l'étape d'exploration à la production.

Les efforts doivent être de nature transversale et ne doivent pas uniquement mettre à contribution les gouvernements, mais aussi l’industrie et le milieu universitaire.

Il faut explorer la possibilité de coopérer avec d'autres groupes de travail du Partenariat Canada-Mexique.

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