Comprendre l’assistance alimentaire
Depuis 2018, la faim dans le monde a augmenté rapidement, entraînant des centaines de millions de personnes dans la plus grande crise alimentaire de l’histoire moderne. Les conflits, les phénomènes climatiques extrêmes et l’instabilité économique, aggravés par la pandémie, les effets secondaires de la crise en Ukraine et d’autres facteurs, ont aggravé la faim de quelque 828 millions de personnes dans le monde. Le nombre de personnes confrontées à une insécurité alimentaire aiguë a grimpé en flèche, passant de 135 millions à 345 millions depuis 2019. Au total, 50 millions de personnes dans 45 pays sont menacées de famine.
Les mesures prises par le Canada pour réduire la faim dans le monde
L’aide alimentaire et nutritionnelle humanitaire est une solution à court terme qui répond aux besoins immédiats des populations touchées, en particulier des réfugiés et des personnes déplacées. Le financement de l’aide alimentaire et nutritionnelle humanitaire apporté par le Canada vise à fournir des services vitaux qui soutiennent les objectifs suivants :
- la fourniture d’argent comptant et de bons d’urgence;
- la fourniture d’une aide alimentaire en nature;
- l’achat et la distribution d’aliments thérapeutiques essentiels et d’aliments nutritifs spécialisés pour les populations ciblées, y compris les jeunes enfants et les femmes enceintes et allaitantes;
- le soutien aux interventions en matière d’eau, d’assainissement, d’hygiène et de santé qui favorisent les résultats en matière de nutrition.
En 2022, le Canada a alloué plus de 615 millions de dollars à l’aide alimentaire et nutritionnelle humanitaire.
L’aide alimentaire au développement consiste à fournir de la nourriture aux personnes vulnérables par l’entremise de programmes alimentaires ou de filets de sécurité nationaux ou infranationaux, tels que l’alimentation scolaire ou le soutien nutritionnel, afin de s’assurer que ces personnes disposent d’une source d’aliments fournissant une nutrition et des calories adéquates.
Les partenaires du Canada pour réduire la faim
Le Canada soutient les efforts du Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations Unies, la plus grande agence humanitaire au monde, pour lutter contre la faim dans le monde et répondre aux besoins urgents des populations vulnérables. En 2021, avec l’aide du Canada, le PAM a atteint 128,2 millions de personnes dans plus de 80 pays. Il a également fourni des repas nutritifs, des collations scolaires et des rations à emporter à 15,5 millions d’enfants dans 57 pays.
La Banque canadienne de grains fournit une aide alimentaire sous forme de grains, ainsi que des fournitures agricoles et de l’argent comptant. Elle fournit également une aide au développement aux personnes dans le besoin au nom de 15 agences membres des églises canadiennes. La Banque est la principale organisation non gouvernementale (ONG) canadienne impliquée dans l’aide alimentaire et elle est un centre d’expertise reconnu en matière d’aide et de sécurité alimentaires.
À titre de partenaire fondateur de Nutrition international, le Canada encourage la prise de compléments alimentaires tels que la vitamine A et l’iode. Chaque année, Nutrition International rejoint 500 millions de personnes dans plus de 70 pays pour veiller à ce que les populations vulnérables reçoivent les vitamines et les minéraux dont elles ont besoin pour survivre.
Le Canada alloue également des fonds aux ONG partenaires qui offrent des programmes axés sur la nutrition, et il réalise des interventions complémentaires dans les domaines de l’eau, de l’assainissement, de l’hygiène et de la santé qui favorisent les résultats en matière de nutrition.
Une aide alimentaire rentable et efficace
Conformément aux recommandations internationales et aux meilleures pratiques, l’aide alimentaire du Canada est entièrement « déliée » (ce qui donne au bénéficiaire du financement la liberté de se procurer des biens et des services dans n’importe quel pays) et elle est versée sous forme de subvention (paiement de transfert inconditionnel) depuis l’exercice financier de 2012 à 2013. L’achat de denrées alimentaires à l’échelle locale ou régionale permet d’apporter rapidement de l’aide à ceux qui en ont besoin, de s’assurer que les aliments sont culturellement adaptés et de soutenir le fonctionnement des marchés économiques locaux et régionaux.
Le rôle de l’aide alimentaire et de la nutrition
Nos programmes en matière de nutrition visent à sauver des vies et à améliorer la santé en général.
Nous appuyons les stratégies visant à :
- intégrer l’aspect nutritionnel aux initiatives plus larges en matière de sécurité alimentaire;
- aider les organisations multilatérales et les gouvernements nationaux à augmenter les programmes de micronutriments;
- renforcer les réserves alimentaires nationales et régionales et les systèmes de prévention et d’alerte en cas de crise alimentaire;
- réduire l’insécurité alimentaire au moyen :
- de l’aide alimentaire d’urgence,
- des filets de protection sociale,
- d’interventions en nutrition.
L’agriculture : un outil efficace de réduction de la pauvreté
Dans de nombreux pays en développement, en particulier en Afrique et en Asie, les petits exploitants agricoles produisent 80 % des aliments qu’ils consomment. La majorité de ces agriculteurs sont des femmes. Si ces femmes peuvent produire assez de récoltes durables pour vendre le surplus après avoir nourri leur famille, elles peuvent se permettre de faire éduquer leurs enfants.
L’agriculture durable a des effets positifs sur la paix et la sécurité des familles, des collectivités et des villages des pays en développement. C’est l’un des investissements les plus efficaces pour réduire la pauvreté et améliorer la sécurité alimentaire d’un pays. Les investissements dans l’agriculture durable comprennent de l’aide visant à :
- encourager une gouvernance efficace, en particulier en incluant les femmes qui occupent leurs propres terres;
- former des petits agriculteurs ruraux afin qu’ils accroissent leur production agricole;
- soutenir les moyens de subsistance et la nutrition, et améliorer les connaissances sur le bétail;
- accroître la résilience afin d’aider les petites exploitations à résister aux chocs et à réduire les risques;
- investir dans les infrastructures agricoles, notamment pour l’irrigation et le logement du bétail;
- concevoir de meilleurs modèles permettant d’offrir des sources locales et stables d’aliments nutritifs.
Recherche et développement
L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture estime que la production alimentaire mondiale doit augmenter jusqu’à 70 % avant 2050 pour répondre à la demande. Les investissements en recherche et développement agricoles sont essentiels si l’on veut atteindre cet objectif.
Le Canada possède une expérience considérable en recherche et développement agricoles et il l’utilise à l’échelle mondiale en diffusant ses connaissances et ses ressources auprès des pays en développement pour :
- augmenter la valeur nutritionnelle des récoltes et améliorer la résistance des cultures;
- renforcer les systèmes de recherche agricole à l’échelle régionale et nationale;
- veiller à ce que la recherche éclaire les politiques et les programmes de sécurité alimentaire.
Grâce à un meilleur accès aux nouvelles technologies et au savoir-faire spécialisé, les agriculteurs des pays partenaires seront en mesure de mieux faire face à la demande alimentaire croissante.
Liens connexes
- Centre de recherches pour le développement international
- Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale
- Programme alimentaire mondial
- Banque canadienne de grains (site en anglais)
- Nutrition International
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