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Annexe 1 : Explication détaillée des sources de données et des ajustements

Nombre d’étudiants internationaux

Comme indiqué dans la section 2, Sources de données et méthodologie, les sources de données existantes ne permettent pas de trouver un ensemble complet de données représentant les « étudiants en mobilité internationale » au Canada. Nous avons donc cherché un autre ensemble de données : le nombre d’« étudiants internationaux » d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) comme indicateur pour représenter les étudiants internationaux au Canada.

IRCC définit les étudiants internationaux comme suit :

« Résidents temporaires au Canada en vertu d’un permis d’études pendant l’année civile en question. Les étudiants internationaux ont reçu un document qui leur permet d’étudier au Canada et peuvent ou non être titulaires d’un autre permis en même temps. Aux termes de la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés, il n’est pas nécessaire d’avoir un permis d’études pour tout programme d’études dont la durée est de six mois ou moins. »

Il existe trois grands niveaux d’études pour les étudiants internationaux.

  1. Secondaire ou moins : écoles secondaires et écoles primaires
  2. Postsecondaire : se subdivise en programmes collégiaux et universitaires
  3. Autres études.

Les données d’IRCC nous permettent donc d’utiliser le nombre de titulaires de permis d’études comme indicateur du nombre d’étudiants internationaux à un moment donné de l’année. Ces données nous permettent également d’établir une distinction entre les niveaux d’études généraux.

L’utilisation de l’ensemble des données d’IRCC pour représenter le nombre d’étudiants internationaux est limitée par le fait que le nombre réel de titulaires de permis inscrits dans un établissement canadien peut être inférieur au nombre de permis délivrés, étant donné qu'il est possible que certains titulaires de permis n’aient pas pu (ou aient choisi de ne pas) s’inscrire à un programme d’enseignement (après leur arrivée au Canada).[1]

Nous avons notamment supprimé une partie des titulaires de permis d’études dans la catégorie « Secondaire ou moins », qui sont supposés être des enfants dont les parents sont inscrits dans un programme d’enseignement postsecondaire. L’ajustement est basé sur les informations du secteur, telles qu’elles figurent dans le rapport de 2015 de l’ICG pour l’ACEP-I.

Ces élèves ont été répartis entre les systèmes scolaires publics ou indépendants de la maternelle à la 12e année, en fonction des informations fournies par l’industrie.

La répartition des titulaires de permis d’études dans le système d’enseignement postsecondaire en catégories plus fines de programmes d’enseignement professionnel, collégial, de premier cycle, de maîtrise, de doctorat et d’autres types de programmes est basée sur les informations d’IRCC et les données de la série de données de Statistique Canada (tableau 37-10-0018-01, Effectifs postsecondaires, selon le régime d'études, le type d'établissement, le statut de l'étudiant au Canada et le genre de la personne).

La répartition des statuts d’inscription à temps plein et à temps partiel pour chaque type d’étudiants est basée sur les données de Statistique Canada (même tableau 37-10-0018-01).

Enfin, une autre source importante d’étudiants internationaux qui n’est pas entièrement couverte par les données d’IRCC est le nombre d’étudiants qui étudient au Canada pour des périodes de moins de six mois, car ils n’ont pas besoin d’un permis d’études pour entrer dans le pays. À cet égard, nous nous appuyons sur les données de Langues Canada, qui recueille des données utiles à nos fins.

Langues Canada mène une enquête annuelle auprès de ses écoles membres afin de recueillir des données sur des sujets tels que la provenance des étudiants, le statut d’immigration, la durée des études, les dépenses hebdomadaires moyennes des étudiants et d’autres variables. Suivant les conseils de Langues Canada, nous avons cherché à obtenir des données relatives aux étudiants internationaux qui étudient dans ses écoles privées uniquement, car le nombre d’étudiants qui étudient dans ses écoles publiques aurait été représenté dans l’ensemble de données d’IRCC. [2]

Nous avons procédé à d’autres ajustements pour calculer le nombre moyen de semaines d’études pour les étudiants qui étudient jusqu’à six mois dans chaque province et territoire.

Dépenses des étudiants

Frais de scolarité et autres frais obligatoires

Pour les frais de scolarité et autres frais obligatoires au niveau de la maternelle à la 12e année, nous nous sommes appuyés sur les informations publiées sur le site de l’Association canadienne des écoles publiques – International (ACEP-I) et sur le site de la Canadian Association of Independent Schools (CAIS). Il est à noter que ces montants sont basés sur les frais de scolarité et autres frais obligatoires d’une année scolaire (10 mois). Les frais de scolarité et autres frais obligatoires dans les écoles privées peuvent être nettement plus élevés. À cet égard, nous avons également utilisé les informations disponibles dans le rapport de l’ACEP-I pour calculer la moyenne annuelle des frais de scolarité et autres frais obligatoires des étudiants internationaux dans les écoles privées.

L’enquête annuelle de Statistique Canada sur les frais de scolarité et de subsistance (FSS) fournit des informations détaillées sur les frais de scolarité et autres frais obligatoires des étudiants internationaux à temps plein dans chaque province. Il est à noter que les FSS ne fournit pas de données pour les territoires.

Pour calculer les frais de scolarité et autres frais obligatoires des étudiants pour les niveaux d’études autres que « secondaire ou moins » (c.-à-d. postsecondaire, qui se subdivise en écoles professionnelles/collèges et universités, et autres), nous avons fait les hypothèses suivantes :

  • Université – Nous avons appliqué des valeurs distinctes pour les frais de scolarité des étudiants de premier et de deuxième cycle, tirées de l’enquête sur les FSS, aux étudiants de premier cycle à temps plein et aux étudiants inscrits à des programmes de maîtrise ou de doctorat.[3]

Pour les besoins du calcul, on a supposé que les étudiants à temps partiel suivaient une charge de cours de 50 %.

Outre les droits d’inscription, nous avons inclus les « frais supplémentaires », qui représentent les frais obligatoires imposés par les universités aux étudiants nationaux et internationaux, tels que les frais d’établissement, les frais de société, les frais de santé et de soins dentaires (pour les étudiants internationaux uniquement), les frais de carte d’étudiant dans certains cas, et d’autres encore. Nous avons également prévu une allocation de 1 200 dollars par année universitaire pour les livres, les outils et le matériel.

Les frais de scolarité et autres frais obligatoires sont calculés pour une année universitaire (c’est-à-dire huit mois) dans les données du FSS, et nous avons supposé que 100 % des étudiants étudient huit mois par an.

  • Collège – Pour les frais de scolarité à temps plein, nous avons appliqué un facteur de 75 % aux frais de scolarité moyens du premier cycle universitaire dans chaque province. Le pourcentage de 75 % est une approximation basée sur une recherche en ligne effectuée pour certains programmes collégiaux dans chaque province afin de les comparer aux frais de scolarité à temps plein pour un programme de premier cycle. L’exception à ce ratio de 75 % concerne les frais de scolarité des étudiants de l’Ontario – dans cette province, la moyenne pondérée des frais de scolarité pour un étudiant de premier cycle à temps plein était de 42 890 dollars pour l’année civile 2022. Nous avons consulté le site Web de College Ontario pour trouver des informations sur les frais de scolarité et autres frais obligatoires pour les étudiants internationaux, et nous avons constaté que la plupart des frais étaient inférieurs à 20 000 dollars pour une année universitaire. Par conséquent, pour l’Ontario, le ratio appliqué est de 45 %.

Pour les étudiants à temps partiel, nous avons supposé une charge de cours de 50 %.

Nous avons également supposé que les étudiants internationaux de niveau « collège » paient en moyenne le même pourcentage (75 %) de « frais supplémentaires » que les étudiants internationaux de niveau universitaire. Nous avons également prévu la même allocation pour les besoins en livres/équipements (1 200 dollars) au cours d’une année.

Pour les étudiants internationaux dans les territoires, les informations sur les frais de scolarité et autres frais obligatoires ont été tirées des sites Web des établissements d’enseignement supérieur.

  • Autres – comme nous ne disposions pas d’informations détaillées sur la nature de leurs études, nous avons supposé que ces étudiants pouvaient payer des frais de scolarité et autres frais obligatoires équivalents à la moyenne payée par les étudiants de la maternelle à la 12eannée et de l’université. Les étudiants de cette catégorie ont également été supposés encourir des frais de subsistance équivalents à ceux des études universitaires à temps partiel.

Pour les étudiants internationaux en séjour d’études de courte durée, les estimations des frais de scolarité et autres frais obligatoires hebdomadaires ont été calculées à partir des informations contenues dans le rapport annuel 2022 de Langues Canada.

Frais de subsistance

  • Secondaire ou moins – nous nous sommes appuyés sur les informations publiées sur le site de l’Association canadienne des écoles publiques – International (ACEP-I) et sur le site de la Canadian Association of Independent Schools (CAIS). Un étudiant du système scolaire public paie en moyenne 1 000 dollars par mois (en 2022) pour une période de 10 mois. Nous avons essentiellement supposé que les étudiants retournent dans leur pays d’origine pour les vacances d’été. En ce qui concerne les élèves des écoles privées et indépendantes, nous avons supposé que les trois quarts d’entre eux paient en moyenne 1 000 dollars par mois pour leur séjour en famille d’accueil et qu’un quart d’entre eux sont pensionnaires de l’école qu’ils fréquentent.
  • Université – pour les étudiants à temps plein, nous utilisons les données de l’enquête annuelle de Statistique Canada sur les frais de scolarité et de subsistance (FSS) (pour calculer les coûts moyens des frais de logement et de repas sur le campus pour une période de huit mois pour les étudiants des programmes de premier cycle, de maîtrise et de doctorat)[4]. Les valeurs ont ensuite été ramenées à l’échelle de l’année entière (12 mois). En d’autres termes, nous avons supposé que les étudiants internationaux de la catégorie universitaire restaient dans le pays pendant 12 mois, même s’ils ne suivaient des cours que pendant deux semestres.

Pour les étudiants à temps partiel, nous avons supposé un coût mensuel d’hébergement en famille d’accueil de 950 $ en 2022 pour 12 mois par an.

Nous avons également tenu compte des frais de transport pour les étudiants séjournant dans différentes provinces et territoires. Nous avons appliqué les données de l’Enquête sur les dépenses des ménages (EDM) de Statistique Canada, qui détaille les dépenses des ménages en transports publics, par province et territoire, en 2019.[5] Les valeurs que nous avons utilisées se réfèrent à la dépense moyenne par ménage pour les transports publics (ménages qui ont ou n’ont pas utilisé le transport public). Les valeurs en dollars de 2019 ont été ajustées pour tenir compte de l’inflation entre 2019 et 2022.

  • Pour les étudiants qui suivent des études non universitaires (collège et catégorie « autres »), nous avons supposé qu’ils dépensaient l’équivalent de ce que les étudiants universitaires doivent payer au cours d’une année académique (frais moyens de logement, de repas et de transport).

Les coûts moyens des repas et de l’hébergement dans les collèges des territoires ont été calculés de la même manière que dans les provinces. Les estimations des coûts de transport ont été calculées comme la moyenne des coûts de transport provinciaux.

En plus des frais de subsistance de base présentés ci-dessus, nous avons prévu une allocation de 3 750 dollars par étudiant et par an (1 000 dollars pour les étudiants de la maternelle à la 12e année) pour les dépenses discrétionnaires (telles que les sorties au restaurant, les activités récréatives et les loisirs), en 2022.

Pour chaque province et territoire, pour chaque niveau d’études, la formule de calcul des dépenses brutes est la suivante :

Nombre estimé d’étudiants dans ce niveau d’études multiplié par la somme (moyenne des frais de scolarité et des frais supplémentaires, livres, moyenne des frais de logement et de repas, moyenne des frais de transport, moyenne des dépenses discrétionnaires) par an = dépenses brutes en un an pour les étudiants internationaux dans ce niveau d’études

Bourses d’études

Dans cette étude, afin de calculer les impacts économiques nets rattachés à ces étudiants internationaux dans le pays d’accueil, nous avons tenu compte de toutes les aides financières versées aux étudiants internationaux par les différents ordres de gouvernement canadien ainsi que par les universités ou autres établissements.

Nous avons effectué des recherches approfondies sur Internet concernant les états financiers des universités et collèges de toutes les provinces afin de trouver de telles informations, mais en vain. Nous avons estimé que l’aide apportée par les universités et les établissements d’enseignement supérieur aux étudiants internationaux ne représente probablement pas plus de 1 % des frais de scolarité perçus.[6]

Nous avons également été informés que le gouvernement fédéral accorde chaque année 27 M$ pour soutenir les étudiants internationaux.[7] Nous avons donc utilisé un facteur équivalent à 1 % des frais de scolarité et autres frais obligatoires des étudiants internationaux, plus 27 M$ pour représenter la déduction. Ce facteur de réduction de 1 % a été appliqué uniquement aux étudiants des programmes de formation professionnelle, de premier cycle, de maîtrise et de doctorat.

Avantages touristiques supplémentaires liés à la visite d’amis et de membres de la famille

L’un des autres avantages de l’enseignement international est l’augmentation des activités touristiques, car les familles et les amis visitent le pays d’accueil pendant que les étudiants y séjournent.

Malheureusement, ce domaine reste un défi en ce qui concerne la disponibilité des données. Nous ne connaissons pas bien le nombre de membres de la famille et d’amis qui rendent visite aux étudiants internationaux pendant leur séjour au Canada. Aux fins de cette estimation, nous avons appliqué une méthodologie similaire à celle utilisée dans une étude australienne pour calculer le nombre estimé de membres de la famille et d’amis des étudiants internationaux qui participent à des activités touristiques.

La méthodologie de l’étude de 2013 de l’Australian Council for Private Education and Training (ACPET) s’appuie sur des recherches menées par Tourism Research Australia. L’étude montre que pour 10 étudiants en visite officielle (définis comme ceux dont le but principal de la visite en Australie est l’éducation), cinq autres membres de la famille ou amis visitent le pays. Pour 10 étudiants en visite informelle (définis comme ceux dont le but principal de la visite en Australie n’était pas l’éducation mais qui ont tout de même suivi un cours pendant leur voyage), il y a deux visiteurs supplémentaires.

Dans notre étude actuelle, nous avons supposé que pour 10 étudiants internationaux en séjour d’études de longue durée, cinq membres de la famille et/ou amis ont visité le Canada au cours de l’année, et que pour 10 étudiants internationaux à court terme, deux membres de la famille et/ou amis ont visité le Canada au cours de l’année.

Les dépenses moyennes de ces familles ou amis en visite ont été calculées à partir des rapports de Destination Canada sur les arrivées américaines et internationales et les dépenses par type.[8], [9]

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