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ARCHIVÉ - Impact économique du secteur de l’éducation internationale pour le Canada – Mise à jour

Table des matières

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2. Méthodologie

Pour notre étude de l’impact économique du secteur de l’éducation internationale au Canada, nous avons mené des recherches secondaires approfondies (analyse documentaire, collecte des données et informations statistiques existantes) et consulté des représentants provinciaux et territoriaux du secteur de l’éducation, ainsi que des représentants d’organisations vouées à la promotion de l’éducation internationale et qui en analysent les tendances, à l’échelle nationale et/ou provinciale au Canada.

Lorsque nous avons entrepris pour la première fois les travaux de recherche pour ce projet en 2009, nous avons tout d’abord pensé nous adresser aux organisations nationales qui représentent un grand nombre d’écoles et d’établissements privés et publics, pour constater très rapidement que ces organisations (sauf Langues Canada) ne recueillent pas de données sur les étudiants internationaux qui fréquentent leurs établissements membres.

Bien que certains organismes (dont le BC Progress Board et le Conference Board du Canada) aient produit des rapports sur l’impact économique de l’éducation internationale, nous avons constaté deux choses lorsque nous avons effectué un suivi auprès d’eux sur ces études. Premièrement, qu’ils n’avaient pas continué la recherche, qu’une grande partie de leurs travaux ne sont pas à jour et, deuxièmement, qu’ils s’étaient heurtés à bon nombre des mêmes problèmes que nous.

Dans cette section, nous décrivons les diverses sources de données disponibles, celles que nous utilisons pour le projet ainsi que toute limite concernant les ensembles de données. Nous allons aussi souligner les différences entre les sources de données et la méthodologie employées pour nos estimations et celles adoptées par Statistique Canada pour son estimation du commerce du Canada en matière de services d’éducation internationale.     

Inscriptions

Une des principales finalités de cette étude est d’établir le nombre d’étudiants internationaux accueillis dans chaque province et territoire et selon les divers niveaux d’études (réseau public ou privé) : maternelle-douzième année, niveau collégial, premier cycle et cycles supérieurs au niveau universitaire. En outre, nous devons déterminer le nombre d’étudiants internationaux inscrits dans des programmes de formation professionnelle et de formation linguistique.

Nous avons été incapables de trouver des données qui étaient définies ou déclarées de façon uniforme sur l’ensemble de l’effectif étudiant. Statistique Canada, dans son Système d’information sur les étudiants postsecondaires, recueille des données sur les inscriptions d’étudiants internationaux aux niveaux collégial et universitaire (y compris une ventilation pour le premier cycle universitaire et pour les cycles supérieurs), selon les champs d’études ou les niveaux de programmes. Cependant, comme la quasi‑totalité des collèges et des universités couverts par l’enquête de Statistique Canada fait partie du réseau public, nous n’avons pas utilisé ces données car nous n’avons pu obtenir de données sur la clientèle étrangère du réseau postsecondaire privé. En outre, les données sur le niveau universitaire vont jusqu'à 2008-2009, alors que celles du niveau collégial s’arrêtent en 2005.

Aucune donnée ne peut facilement être obtenue de Statistique Canada sur le nombre d’élèves internationaux inscrits dans le réseau maternelle-douzième année pour chacune des provinces et chacun des territoires.

Une autre façon d’obtenir de l’information sur le nombre d’étudiants internationaux présents au pays est de consulter les données de Citoyenneté et Immigration Canada (CIC). Comme les étrangers qui souhaitent suivre des études ou une formation au Canada durant plus de six mois doivent préalablement obtenir un permis d’études avant d’arriver au Canada, les données de CIC nous permettent de déterminer combien il y a de détenteurs de permis d’études dans chacune des provinces et chacun des territoires, à un moment donné.

CIC définit ainsi les étudiants internationaux : « Résidents temporaires entrés au Canada principalement afin d’y étudier et ayant obtenu un permis d’études (avec ou non d’autres types de permis). Le permis d’études est le document officiel délivré par un agent et qui autorise une personne qui n’est pas citoyen canadien ou résident permanent d’étudier au Canada. En général, la personne inscrite à un programme d’études d’une durée égale ou inférieure à six mois n’a pas besoin de permis d’études. À des fins statistiques, un résident temporaire est considéré comme un étudiant international s’il est jugé tel selon notre appréciation de son « statut annuel » (c’est-à-dire la principale raison pour laquelle il a été autorisé à entrer au pays et à y séjourner temporairement pendant l’année d’observation). Sont exclus du groupe des étudiants internationaux les résidents temporaires qui ont obtenu un permis d’études mais dont la venue au Canada s’explique principalement par des motifs autres que les études.

Les données répartissent les étudiants internationaux en cinq niveaux d’études.

  • Secondaire ou moins : Formation primaire ou secondaire suivie dans un établissement d’enseignement au Canada.
  • Métier : Formation professionnelle suivie dans un établissement d’enseignement non universitaire au Canada (p. ex. établissement d’enseignement technique et professionnel, cégep, collège).
  • Université : Études de premier cycle, de cycles supérieurs (maîtrise et doctorat) et autres études faites dans une université au Canada.
  • Autre postsecondaire : Études postsecondaires, mais ne relevant pas du niveau universitaire ni du niveau des métiers, notamment les cours donnés par des établissements spécialisés dans l’enseignement des langues et les établissements privés, et les cours préalables à la formation universitaire.
  • Autre : Étudiants internationaux qui suivent d’autres formations que celles décrites ci-dessus.

Ainsi, les données de CIC nous permettront d’utiliser le nombre de détenteurs de permis d’études pour estimer le nombre d’étudiants internationaux à un moment donné dans une année. Il permet aussi de faire une distinction entre les grands niveaux d’études. Pour toutes ces raisons, les données de CIC ont servi de fondement à nos analyses.

L’une des limites de l’utilisation de l’ensemble des données de CIC pour représenter le nombre d’étudiants internationaux est que le nombre réel de détenteurs de permis qui s’inscrivent à un établissement canadien peut être plus petit que le nombre de permis délivrés, car certains détenteurs de permis pourraient ne pas être en mesure de s’inscrire à un programme d’éducation ou avoir choisi de ne pas le faire. Une autre limite de cet ensemble de données est que nous aurions assumé que tous les détenteurs de permis d’études se sont, en fait, inscrits à un programme à temps plein, ce qui pourrait ne pas être nécessairement exact. À l’annexe 2, nous évaluons un scénario dans lequel ce ne sont pas tous les détenteurs de permis d’études de CIC qui poursuivent activement une formation officielle afin d’évaluer comment cette hypothèse influe sur nos estimations de l’impact économique.

Enfin, une autre source importante d’étudiants internationaux non couverte par les données de CIC est le nombre d’étudiants internationaux qui viennent étudier au Canada pour moins de six mois, étant donné qu’ils ne sont pas tenus d'obtenir un permis d’études pour entrer au pays. Nous avons approché les organisations dont les membres sont dans le secteur de la prestation, à l’intention du public, d’une formation professionnelle de courte durée. Or, comme nous l’avons indiqué auparavant dans cette section, seul l’organisme Langues Canada recueille des données qui servent bien nos objectifs.

Principal organisme du secteur langagier du Canada, Langues Canada représente ses deux langues officielles, l’anglais et le français. L’adhésion est réservée aux écoles qui respectent les normes rigoureuses de l’association et qui s’engagent à s’y conformer. Actuellement, il y a plus de 165 programmes membres à l’échelle du pays, y compris les universités, les collèges et les établissements privés. L’association est à but non lucratif et repose sur les secteurs. L’assurance de la qualité constitue un élément essentiel de Langues Canada et tous les établissements membres doivent être accrédités en vertu d’un programme complet et reconnu à l’échelle internationale.

Dans le reste du rapport, nous définirons les étudiants internationaux comme ceux des deux ensembles de données que nous pouvons consulter. Les étudiants en séjour prolongé font référence à ceux qui sont représentés par les données de CIC, tandis que les étudiants à courte durée de séjour font référence aux étudiants qui suivent des programmes de formation linguistique d’une durée de moins de six mois dans les établissements membres de Langues Canada.

Comparaison entre les sources de données et la méthodologie de RKA et les sources de données et la méthodologie de Statistique Canada dans le cadre de l’estimation du commerce du Canada en matière de services d’éducation internationale

Statistique Canada fournit également une estimation annuelle de la valeur du commerce du Canada en matière de services d’éducation internationale, et la description de ses sources de données et de sa méthodologie se trouve dans La balance des paiements internationaux et le bilan des investissements internationaux du Canada : concepts, sources, méthodes et produits (Statistique Canada 2000). En principe, tant notre étude actuelle que l’évaluation de Statistique Canada portant sur les services d’éducation internationale du Canada vont au-delà de la saisie des dépenses liées aux droits de scolarité et aux frais connexes encourues par les étudiants internationaux en incluant les estimations de biens et de services achetés par les étudiants internationaux pendant leur séjour au Canada.

Cependant, les résultats de notre étude en cours et l’évaluation de Statistique Canada sont différents, étant donné que les sources de données et la méthodologie employées dans le cadre de l’évaluation sont différentes. Nous décrivons ces différences dans l’analyse qui suit.

La différence entre les estimations de Statistique Canada sur le plan de l’exportation des services d’éducation – 3,51 milliards de dollars – et notre estimation des dépenses effectuées par les étudiants internationaux au Canada – 7,71 milliards de dollars – est considérable. L’annexe 1 établit la trajectoire expliquant les différences entre les deux évaluations, à commencer par la figure de Statistique Canada pour arriver à notre estimation.

Sources des données et méthodologie employées pour calculer le nombre d’étudiants internationaux

Bien que l’évaluation de Statistique Canada portant sur les services d’éducation internationale comprenne les étudiants à temps plein des universités et des collèges dans le système public, le champ d’application relatif aux étudiants inclus dans notre étude actuelle est beaucoup plus vaste. Nous avons inclus les étudiants internationaux dans les universités et collèges publics et privés qui poursuivent des études à temps plein ou à temps partiel. En outre, nous avons inclus les étudiants internationaux qui étudient dans le réseau de la maternelle à la douzième année ainsi que ceux qui poursuivent une formation linguistique de courte durée.

Comme notre inclusion du type d’étudiants internationaux est plus vaste que celle dans l’évaluation de Statistique Canada, nous avons eu recours à des sources de données différentes de celles adoptées par Statistique Canada. Plus précisément, étant donné que les étudiants internationaux qui poursuivent des études au Canada pendant plus de six mois doivent obtenir un permis d’études valide avant d’entrer au pays, et sont tenus de suivre cette procédure chaque année au cours de leur séjour au Canada, nous avons utilisé les données relatives au nombre de détenteurs de permis d’études par niveau d’études pour représenter le nombre d’étudiants internationaux au Canada selon cinq niveaux d’études : secondaire ou moins, université, autre post-secondaire et autre. En ce qui concerne les étudiants qui poursuivent une formation linguistique de courte durée (ceux qui n’ont pas besoin d’un permis d’études), nous nous sommes appuyés sur les données sur les inscriptions fournies par Langues Canada, qui est le principal organisme de formation linguistique du Canada et dont les écoles membres sont tenues d’être accréditées dans le cadre d’un mécanisme complet et reconnu sur la scène internationale. Pour ces raisons, nous croyons que notre champ d’application relatif au type d’étudiants internationaux est plus vaste et fournit une représentation plus complète du nombre d’étudiants internationaux au Canada.

Sources des données et méthodologie employées pour calculer les dépenses effectuées par les étudiants

En ce qui concerne les droits de scolarité et les frais connexes qui s’appliquent aux étudiants universitaires internationaux, tant Statistique Canada que notre étude s’appuient sur les données de l’enquête Frais de scolarité et de subsistance des étudiants (FSSUC) relative aux droits de scolarité et aux frais moyens pondérés. Les droits de scolarité et les frais connexes qui s’appliquent aux autres étudiants internationaux de niveau post-secondaire dans notre étude ont été établis à partir de l’enquête FSSUC (voir la section 5.1.1 pour obtenir plus de détails). Bien que les droits de scolarité et les frais connexes de l’enquête FSSUC soient basés sur une période de huit mois, nous avons ajusté ces droits de scolarité et frais connexes pour tenir compte du montant engagé dans une période de 12 mois étant donné que certains étudiants suivent des cours crédités pendant les mois d’été.

Pour ce qui est des frais de subsistance tels que le logement, la nourriture et les transports qui s’appliquent aux étudiants internationaux de niveau post-secondaire, tant les estimations de Statistique Canada que les nôtres reposent sur l’enquête FSSUC et l’Enquête sur les dépenses des ménages (EDM). Bien que l’enquête FSSUC rapporte les dépenses effectuées au cours d’une période de huit mois, nous avons ajusté le montant pour représenter une période de douze mois étant donné que les étudiants internationaux sont moins susceptibles de quitter le pays, même pendant les mois d’été.

En ce qui concerne les droits de scolarité et les frais connexes liés aux étudiants dans le réseau de la maternelle à la douzième année, nous nous sommes appuyés sur les informations que nous avons recueillies auprès des ministères provinciaux de l’Éducation, ainsi que de divers sites Web publiant de l’information à l’intention des étudiants internationaux potentiels qui étudient dans certaines provinces au Canada. Les droits de scolarité et les frais connexes des étudiants dans le réseau de la maternelle à la douzième année ont été calculés pour dix mois dans une année. De même, nous avons utilisé des informations provenant de ces sources pour calculer les coûts moyens du logement et de la nourriture pour les étudiants internationaux dans le réseau de la maternelle à la douzième année pour 10 mois dans une année. Nous n’avons pas inclus les frais de transport pour les étudiants dans le réseau de la maternelle à la douzième année, assumant que leurs familles d’accueil sont responsables de leur transport vers l’école.

Pour ce qui est des droits de scolarité et des frais connexes ainsi que des frais de subsistance qui s’appliquent aux étudiants internationaux qui poursuivent une formation linguistique de courte durée au Canada, nous nous sommes appuyés sur l’enquête de Langues Canada menée auprès de ses propres écoles membres dans chaque province (ou groupes de provinces) et qui porte sur les dépenses hebdomadaires moyennes de leurs étudiants dans ces catégories. Nous avons appliqué ces dépenses hebdomadaires moyennes dans les différentes provinces au nombre moyen de semaines d’étudiants selon la province pour arriver à la somme totale des dépenses effectuées par les étudiants en formation linguistique de courte durée.

Une catégorie des frais de subsistance que nous avons incluse dans notre étude, mais pas dans l’évaluation de Statistique Canada portant sur les services d’éducation internationale sont les dépenses discrétionnaires. Nous avons prévu une allocation de 2 500 dollars par année pour les étudiants de niveau post-secondaire et de 1 500 dollars par année pour les étudiants du réseau de la maternelle à la douzième année pour des activités telles que les loisirs et le divertissement ainsi que toutes les autres dépenses diverses discrétionnaires. Bien que cela ne repose pas sur une enquête menée auprès des étudiants internationaux, nous avons inclus un tel montant en fonction des informations relatives à la budgétisation des étudiants recueillies auprès des sites Web.

En résumé, comme notre étude porte sur un segment plus important de la population étudiante, elle comporte davantage de catégories de dépenses. Nous avons pris soin d’éviter le double comptage, et avons utilisé des sources de données qui sont fiables et crédibles, et par conséquent significatives, afin de présenter une image détaillée et complète du niveau de dépenses effectuées par les étudiants internationaux lors de leur séjour au Canada.

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