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ARCHIVÉ - Impact économique du secteur de l’éducation internationale pour le Canada – Mise à jour

Table des matières

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3. Analyse documentaire

Dans cette section, nous examinons la documentation existante sur les thèmes et les enjeux entourant le secteur de l’éducation internationale au Canada. L’objectif est de fournir un aperçu des renseignements généraux concernant les tendances et schémas de l’éducation internationale, notamment ceux indiqués dans les récentes études.

Définition de l’éducation internationale

« L’éducation internationale peut consister à vivre une expérience culturelle ou une expérience d’enseignement, d’emploi, de voyage ou de bénévolat à l’étranger, qu’elle soit structurée ou non, suivie d’un retour au pays d’origine; elle peut consister à accueillir des programmes ou à héberger des étudiants internationaux, à internationaliser des cours, des programmes et des programmes d’études nationaux; et elle peut aussi prendre la forme de programmes d’échange d’étudiants, de chercheurs, de citoyens et d’employés, mis sur pied par des organismes publics, par des groupes sans but lucratif, par des associations à vocation éducative ou par des employeurs. » (Conference Board du Canada, 1999)

Dans son document intitulé Un enseignement supérieur de qualité au-delà des frontières – Comment identifier et élaborer des bonnes pratiques, le Council for Higher Education Accreditation mettait en lumière un certain nombre de points importants, notamment :

  • « la nécessité de préserver les aspects culturels, sociaux et économiques de l’enseignement supérieur et de la recherche; de protéger les intérêts des étudiants et de faciliter leur mobilité; de renforcer les capacités des pays en développement afin d’y améliorer l’accès à un enseignement supérieur de bonne qualité »
  • les éléments clés – contribution au bien public (social, économique et culturel); développement des capacités (coopération et collaboration), pertinence (actualité et reconnaissance), accessibilité (financière), qualité (établissement, administration, corps professoral), responsabilité (autorisations et associations avec des organismes), transparence (information du public, politiques d’admission et mécanismes d’appel), et engagement envers des normes de haute qualité (codes de pratiques exemplaires)

Comparaison de la mobilité étudiante à l’étranger

« La mobilité étudiante à l’étranger est l’une des pierres angulaires de l’internationalisation des universités canadiennes. Elle couvre à la fois les étudiants étrangers qui font un séjour dans un établissement d’enseignement au Canada et les étudiants canadiens qui se rendent à l’étranger pour suivre des cours crédités par l’université canadienne où ils sont inscrits. Ces deux types de mobilité ont une grande incidence sur nos universités et, au bout du compte, sur l’ensemble de la société. Par ailleurs, elles posent des problèmes complexes aux dirigeants universitaires et aux responsables des orientations politiques qui cherchent à stimuler la mobilité étudiante à l’étranger. » (Association des universités et collèges au Canada (AUCC) 2007, page 1.)

Il convient de noter que dans l’aperçu général de la mobilité étudiante à l’étranger, il existe une autre composante à la mobilité des étudiants qui effectuent des études à l’étranger en plus des « étudiants canadiens qui se rendent à l’étranger pour suivre des cours crédités par l’université canadienne où ils sont inscrits ». Il s’agit du nombre d’étudiants canadiens inscrits dans un pays autre que le Canada et qui poursuivent des études structurées ou non.

L’AUCC a mené une étude sur l’internationalisation en 2006 pour chercher à mieux comprendre l’état actuel de la mobilité des étudiants canadiens et des étudiants internationaux au Canada. Les constatations de l’étude ont laissé entendre que, au sein de la communauté universitaire, il y a un intérêt grandissant pour la mobilité étudiante à l’étranger et un engagement accru à cet égard. Son importance est aussi de plus en plus reconnue. Les réponses de l’étude ont démontré que même s’il existe des différences au niveau des établissements particuliers, il y a en moyenne une progression constante des taux globaux de la mobilité étudiante, y compris une croissance modeste dans le nombre d’étudiants canadiens qui entreprennent des études à court terme à l’étranger pour obtenir des crédits, ainsi qu’une augmentation importante du nombre d’inscriptions d’étudiants internationaux aux universités canadiennes.

Environ 2,2 p. 100 des étudiants canadiens à temps plein ont pris part à un programme d’études à l’étranger pour obtenir des crédits en 2006, ce qui représente un accroissement par rapport au 1 p. 100 approximatif d’étudiants qui ont étudié à l’étranger en 2000 [1]. Le nombre d’étudiants internationaux sur les campus canadiens s’est accru rapidement pour passer à environ 70 000 étudiants à temps plein et 13 000 étudiants à temps partiel en 2006.

Le nombre d’étudiants canadiens qui effectuent un séjour d’études à l’étranger au niveau post-secondaire s’est également accru. En 2007-2008, l’UNESCO a indiqué que 45 000 étudiants canadiens étudiaient à l’étranger, ce qui représente une hausse de 50 p. 100 par rapport à 1999 (UNESCO 2010) [2]. Les cinq principales destinations internationales des étudiants canadiens au cours de cette année universitaire ont été les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Australie, la France et l’Irlande. Ensemble, ils ont attiré 90 p. 100 des étudiants canadiens effectuant un séjour d’études à l’étranger.

Même si ces chiffres pourraient sembler prometteurs, la proportion d’étudiants canadiens qui étudient à l’étranger est faible comparativement à bon nombre de pays de l’OCDE. En ce qui touche le recrutement d’étudiants internationaux au Canada, ce dernier fera face à une importante concurrence internationale au cours des prochaines années pour sa part du marché des étudiants internationaux.

À l’échelle mondiale, la migration des étudiants s’est accrue plus rapidement que la migration globale : les États-Unis et le Royaume-Uni sont les principales destinations pour la mobilité des diplômes (où l’étudiant se déplace à l’étranger pour suivre un programme complet menant à l’obtention d’un diplôme), alors que la Chine et l’Inde sont les principaux pays d’origine (King et autres 2010). Au cours de la période allant de 1975 à 2006, le nombre d’étudiants du Canada effectuant des études à l’étranger en vue d’obtenir des crédits ou un diplôme s’est accru de 207 p. 100, mais celui de l’Allemagne s’est accru de 424 p. 100, tandis que celui de la France s’est accru de 492 p. 100.

Il existe un certain nombre d’obstacles cernés au Canada qui expliquent pourquoi la mobilité étudiante à l’étranger ne s’est pas accrue aussi rapidement. Les niveaux relativement faibles d’étudiants canadiens en séjour d’études à l’étranger en tant qu’étudiants participant à un programme d’échanges sont dus essentiellement à un manque de fonds ou de soutien financier, suivi par « le programme d’enseignement de l’établissement d’accueil étant trop rigide et le programme étant trop lourd » et « les étudiants ne possèdent pas les compétences linguistiques nécessaires ».

Les résultats de l’enquête de l’AUCC ont aussi indiqué que les activités globales d’internationalisation des universités canadiennes, y compris le recrutement des étudiants internationaux, sont entravées par des contraintes financières et l’absence générale d’une stratégie fédérale visant à renforcer les efforts déployés en matière d’internationalisation.

Comme l’enquête de l’AUCC a été menée en 2006, bon nombre d’activités d’internationalisation ont été entreprises par les universités canadiennes au cours des dernières années, et l’initiative fédérale « Édu-Canada », lancée en 2007, a donné son appui en faveur des efforts d’internationalisation.

L’initiative « Édu-Canada », financée à hauteur de 1 million de dollars par année, visait à mobiliser le réseau d’ambassades et de consulats du MAECI en vue de déployer des efforts de promotion et d’attirer plus d’étudiants internationaux au Canada. Dans le cadre de l’initiative « Édu-Canada », le MAECI a également établi un partenariat avec les gouvernements provinciaux et territoriaux par l’entremise du Conseil des ministres de l’Éducation (Canada) afin de lancer et de coordonner avec ceux-ci l’image de marque de l’éducation au Canada.

Le budget de 1 million de dollars par année pour l’initiative « Édu-Canada » a été géré efficacement de façon à contribuer à l’accroissement des activités d’internationalisation. Le nombre de missions qui reçoivent des fonds pour réaliser des activités de promotion est passé à 95, en 2010, comparativement à 15, en 2006. Ces missions organisent 170 activités promotionnelles en 2011. Les objectifs déclarés de l’initiative « Édu-Canada » comprenaient l’objectif d’accroître le nombre d’étudiants internationaux de 20 p. 100 d’ici 2012, qui a été atteint (augmentation de 28,4 p. 100 entre 2006 et 2010). En outre, on a fixé l’objectif d’accroître l’utilisation internationale des programmes d’enseignement canadiens de 10 p. 100, qui a également été atteint (augmentation de 21 p. 100 entre 2006 et 2011). Enfin, l’initiative « Édu-Canada » visait à accroître le nombre d’accords facilitant la mobilité bilatérale des étudiants, ce qui a été accompli par l’intermédiaire du leadership de « Édu-Canada » consistant à organiser les pavillons du Canada lors des événements de marque ainsi que des tables rondes bilatérales ou régionales concentrées pour augmenter le nombre d’accords entre établissements. Les établissements canadiens ont également accru leurs activités internationales, ce qui a abouti à un resserrement des liens entre les établissements.

Le Canada comme principale destination pour l’éducation

Le Canada demeure une destination très attrayante pour les étudiants internationaux lorsqu’ils cherchent un pays convenable pour la poursuite de leur éducation internationale au niveau post-secondaire. Dans l’enquête Le Canada au premier rang de 2009 (BCEI 2009), plus de la moitié des étudiants ayant participé à l’enquête (53 %) ont répondu que le Canada représentait leur destination de premier choix pour la poursuite de leurs études post-secondaires. Presque tous les étudiants participants ont dit qu’ils voyaient le Canada comme un endroit leur permettant d’accomplir leur potentiel en matière d’éducation.

Plusieurs facteurs ont influé sur le choix des étudiants internationaux quant aux établissements d’enseignement, mais le plus important semblait être la qualité de l’éducation que l’étudiant obtiendrait de l’établissement concerné, suivi de la disponibilité du programme souhaité à cet établissement particulier. Selon les résultats obtenus des répondants à l’enquête, près de 9 étudiants sur 10 étaient satisfaits de leur décision de venir étudier au Canada, et plus de 80 % ont déclaré qu’ils recommanderaient le Canada comme destination d’études à leurs amis dans leur pays d’origine.

La plupart des étudiants participants indiquent être satisfaits des services et des installations qu’ils ont utilisés à leurs établissements. Par exemple, environ 8 étudiants sur 10 ayant acquis l’expérience concernée indiquent être satisfaits ou très satisfaits du manuel à l’intention des étudiants internationaux, des installations de loisirs, des conseillers auprès des étudiants internationaux et des techniques d’apprentissage et autres services de soutien à l’apprentissage.

Ces constatations illustrent la réussite de la promotion du Canada comme l’une des principales destinations pour les études, ainsi que la qualité des services offerts en matière d’éducation internationale dans le réseau d’éducation et de formation post-secondaire du Canada.

Coût de l’éducation internationale

Nous mesurons l’impact des étudiants internationaux sur l’économie du Canada par l’estimation des dépenses effectuées par les étudiants internationaux lors de leur séjour au Canada. C’est ainsi que nous avons procédé pour mesurer de tels impacts dans notre étude précédente achevée en 2009, ainsi que dans d’autres études semblables. Le coût des études est un des facteurs qui influent sur le choix du lieu d’études d’un étudiant international. Dans le document intitulé Economic Impact of Post-Secondary International Students in Atlantic Canada: an Expenditure Analysis (Université Dalhousie, 2010), il a été souligné qu’à l’origine, les niveaux et frais de scolarité différentiels ont été imposés parce que plusieurs pays hôtes étaient préoccupés par l’augmentation du coût des subventions aux étudiants venant de l’étranger.

L’étude de l’Université Dalhousie a aussi indiqué que, récemment, les universités australiennes ont renversé leur position à l’égard des frais de scolarité différentiels en adoptant, pour le recrutement d’étudiants internationaux, une approche plus dynamique consistant à accorder des dispenses de frais de scolarité aux étudiants diplômés et postdoctoraux venant d’autres pays. Le Council of Australian Postgraduate Associations a indiqué que les dispenses de frais de scolarité deviendront probablement une tendance au fur et à mesure que les universités se feront concurrence dans le marché des étudiants internationaux. Voilà qui tranche nettement avec l’attitude antérieure des universités, lesquelles s’efforçaient d’attirer le plus grand nombre possible d’étudiants internationaux payant des droits différentiels afin d’augmenter leurs revenus. La Nouvelle-Zélande a également emboîté le pas en supprimant les frais de scolarité différentiels pour les étudiants internationaux inscrits aux programmes de doctorat.

Au Canada, toutefois, à l’exception de quelques programmes offerts dans la province de Québec, les taux et frais de scolarité différentiels payés par les étudiants internationaux existent depuis les années 1970 et se sont accrus considérablement dans les années 1980. Les données démontrent que, dans la plupart des provinces, les étudiants internationaux de premier cycle paient des droits de scolarité qui sont, en moyenne, au moins deux fois plus élevés que ceux payés par les étudiants canadiens et, dans certains cas, ces frais sont six fois plus élevés. Les étudiants internationaux diplômés paient aussi plus que les étudiants canadiens. (Voir tableaux 1 et 2.)

Tableau 1 Coût moyen pondéré des droits de scolarité des étudiants canadiens et internationaux de premier cycle
 Canadian
current dollars
International
current dollars
 2008/20092009/20102008/20092009/2010
Canada4 7474 94214 63015 943
Terre-Neuve-et-Labrador2 6192 6249 32210 314
Île-du-Prince-Édouard 4 5304 9698 94022 846
Nouvelle-Écosse5 8775 75212 40512 434
Nouveau-Brunswick5 4795 51610 97311 248
Québec 2 1802 30913 19614 868
Ontario 5 6675 98516 89118 051
Manitoba 3 2383 4089 69011 166
Saskatchewan 5 0645 17310 46512 618
Alberta 5 3085 24014 39917 388
Colombie-Britannique4 7464 70615 37816 195

Source : Statistique Canada, Enquête sur les frais de scolarité et de subsistance (FSS)

Tableau 2 Coût moyen pondéré des droits de scolarité des étudiants canadiens et internationaux diplômés
 Dollars canadiens
actuels
Dollars internationaux
actuels
 2008/20092009/20102008/20092009/2010
Canada5 7374 86012 33711 678
Terre-Neuve-et-Labrador2 4432 4582 7852 790
Île-du-Prince-Édouard2 6654 0916 1487 913
Nouvelle-Écosse7 7347 70114 49314 580
Nouveau-Brunswick 5 0705 0748 9608 978
Québec 2 2192 44311 34612 801
Ontario 8 2566 25615 28314 140
Manitoba 3 8053 9367 9737 814
Saskatchewan 2 7623 1272 5132 800
Alberta 4 9484 5979 3249 272
Colombie-Britannique 7 2416 23013 8769 794

Source: Statistique Canada, Enquête sur les frais de scolarité et de subsistance (FSSUC)

Vu la concurrence sur le marché mondial de l’éducation internationale, les décideurs dans le domaine de l’éducation pourraient devoir réexaminer la pratique des frais de scolarité différentiels. Il est toutefois important de noter que, par exemple, les 95 membres de l’AUCC sont des universités publiques et privées sans but lucratif et des collèges décernant des diplômes universitaires. Par conséquent, la raison motivant l’imposition de frais de scolarité différentiels n’est pas le profit étant donné que les fonds couvrent les coûts complets de la participation des étudiants internationaux.

Souvent, la voie privilégiée par les talents les plus prometteurs sont des bourses aux cycles supérieurs (fournies par les universités elles-mêmes et certaines sont les nouvelles bourses du gouvernement fédéral). Celles-ci plus que compensent les frais de scolarité, mais attirent moins de controverse (notamment lorsque les étudiants canadiens peuvent compétitionner pour obtenir les mêmes bourses).

Pratiques de collecte des données

Au fil de l’analyse documentaire que nous avons réalisée dans notre étude précédente, nous avons constaté que plusieurs pays accueillaient une importante clientèle étudiante étrangère, mais que très peu suivaient activement les activités et les dépenses de ces étudiants à l’échelle nationale. Une récente étude en Australie pourrait avoir une incidence importante sur la façon dont les gouvernements nationaux approchent la question du suivi de l’impact des étudiants internationaux. En effet, le rapport intitulé The Australian Education Sector and the Economic Contribution of International Students (ACPET, 2009) chiffre à plus de 14 milliards de dollars (dollars australiens) la contribution directe des étudiants internationaux à l’économie australienne (et à environ 12,5 milliards de dollars leur contribution indirecte), ce qui équivaut à plus de 126 000 emplois à temps plein.

Pour recueillir ces données, l’Australian Council for Private Education and Training et ses consultants ont calculé, à partir de l’enquête sur les visiteurs étrangers menée par Tourism Research Australia, le nombre de visiteurs ayant déclaré qu’ils séjournaient au pays pour y faire des études, et ont examiné leurs types de dépenses[3]. Cette enquête (et les études corollaires subséquentes) a donné au secteur de l'éducation de l’Australie un avantage considérable, et pourrait servir de point de départ aux autres pays qui souhaitent faire une évaluation exhaustive des retombées économiques de l’éducation internationale.

L’Institute of International Education (IIE), le principal organisme sans but lucratif d’échange dans les domaines de l’éducation et de la culture aux États-Unis, a aussi réalisé des travaux exhaustifs sur l’impact économique des étudiants. Cet organisme semble présenter une évaluation plus tempérée et plus réaliste du phénomène, notamment en défalquant le montant des bourses d’études et de l’aide financière versées aux étudiants internationaux. Cet institut publie un rapport annuel (Open Doors) sur les étudiants internationaux aux États-Unis depuis 1919. Open Doors produit aussi des rapports sur des enquêtes portant sur les experts internationaux dans les universités américaines, les étudiants internationaux qui se sont inscrits aux programmes préscolaires d’anglais intensifs et les étudiants américains qui étudient à l’étranger (depuis 1985). Son recueil de données se fait par une enquête portant sur environ 3 000 établissements accrédités aux États-Unis.

Cela dit, il semble que ses estimations financières demeureraient encore incomplètes, puisqu’elles a) englobent uniquement les frais de scolarité et les dépenses de subsistance (sans inclure les dépenses de tourisme ou de divertissement); b) n’incluent apparemment pas les écoles de langues et les autres établissements de formation de courte durée. En fait, l’association partenaire de l’IIE, NAFSA : Association of International Educators, reconnaît qu’il s’agit là d’estimations prudentes.

Au Canada, il n’existe pas d’ensemble de données facilement accessibles fournissant des renseignements détaillés sur le nombre d’étudiants internationaux ou les caractéristiques des dépenses. À l’échelle nationale, Statistique Canada administre une enquête visant à recueillir des données sur les frais de scolarité et frais connexes moyens ainsi que sur les coûts moyens de services de logement sur les campus. Dans une autre enquête, Statistique Canada recueille de l’information sur les profils des diplômés d’établissements post-secondaires, y compris l’âge, le statut d’enregistrement, le sexe, le champ d’études, etc., et l’une des variables permet de déterminer si l’étudiant est un étudiant international. Or, ces ensembles de données risquent de ne pas donner une vue d’ensemble étant donné que ce ne sont pas tous les établissements d’enseignement post-secondaires qui participent à l’enquête.

Certaines provinces ont compilé des données sur les étudiants internationaux. Deux récentes études portant sur l’impact économique de l’éducation internationale sur le plan régional sont des exemples de tels efforts (les études de l’Université Dalhousie et de Kunin, 2010). Toutefois, les méthodes de collecte des données divergeaient dans ces études et le niveau de détail sur les types d’étudiants divergeaient aussi parmi ces études. Cela souligne encore une fois qu’il n’y a toujours pas un ensemble de données défini et recueilli de façon uniforme qui est disponible dans l’ensemble des provinces et qui permettra de comparer de tels impacts.

L’un des avantages que présente notre étude actuelle par rapport à la précédente réalisée en 2009 est la disponibilité des données sur certains types d’étudiants à courte durée de séjour (par l’intermédiaire de Langues Canada), notamment le nombre d’étudiants ainsi que les données hebdomadaires sur les étudiants. Cela permettra d’améliorer notre compréhension de cette section du marché de l’éducation internationale.

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[1] Il s’agit du chiffre le plus récent qui est disponible.

[2] L’Institut de statistique de l’UNESCO définit les étudiants mobiles internationaux comme ceux qui étudient dans un pays étranger dont ils ne sont pas résidents permanents – le rapport ne comprend pas les étudiants inscrits aux programmes d’échange de courte durée d’une année scolaire ou moins.

[3] Dans son enquête, TRA interroge annuellement 40 000 visiteurs étrangers à leur départ d'Australie. Les répondants, approchés dans des aéroports (en anglais, en mandarin, en coréen ou en japonais), sont priés de répondre à 96 questions concernant le but de leur voyage, leurs dépenses, leurs déplacements, l’hébergement, etc. Les résultats de l’enquête sont affichés à chaque trimestre.