Balados d'Affaires mondiales Canada – Les dossiers d’AMC
Découvrez les Dossiers d’AMC! Destinée aux employées d’Affaires mondiales Canada et au grand public, cette série de balados porte sur les gens, les défis et les idées qui sont au cœur des activités du Ministère.
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Épisodes des Dossiers d’AMC
Épisode 57 : Perspectives autochtones sur la réconciliation
Alors qu’Affaires mondiales Canada progresse sur la voie de la réconciliation, nous comprenons mieux la profondeur des défis auxquels les membres du personnel autochtones peuvent être confrontés. Suivez notre animatrice Jenna Hendrix-Miljours, qui procède à une cérémonie traditionnelle de purification de l’espace avant d’accueillir ses invités, Robert Beamish et Brenda Wills. Écoutez leurs histoires et renseignez-vous sur les initiatives d’Affaires mondiales Canada telles que le Réseau des peuples autochtones.
Le 7 décembre 2023
Transcription - Épisode 57 : Perspectives autochtones sur la réconciliation
Robert Beamish : Je pense que dans l’optique de la réconciliation, il est vraiment important de faire preuve de bienveillance et de prendre conscience du fait que nous sommes des apprenants, et que ce n’est pas en suivant un seul cours que nous aurons compris et réglé la question de la réconciliation. C’est un processus continu qui nécessite de la pratique, car, comme une langue, si vous ne la pratiquez pas, vous la perdrez.
Narrateur: Bienvenue aux Dossiers d’AMC, un balado sur les personnes, les défis et les idées qui animent Affaires mondiales Canada.
Tout est calme en studio. Un foin d’odeur tressé, du tabac émietté, une plume d’outarde et une offrande recueillie dans une poche rouge sont déposés sur une poterie artisanale autochtone. Une huile de cèdre embaume l’air. Ces objets ont servi à purifier l’espace avant la séance d’enregistrement. Jenna Hendrix-Miljours et Robert Beamish s’apprêtent à entamer leur discussion virtuelle avec Brenda Wills, en mission à Singapour. L’épisode intitulé Perspectives autochtones sur la réconciliation présente le récit de 3 employés issus des communautés autochtones. Ensemble, ils dévoilent leurs parcours professionnels et évoquent leurs histoires personnelles. Au moyen de leur expérience en tant que membres du Réseau des peuples autochtones du Ministère, ils discutent des efforts de réconciliation pour les auditeurs d’ici et d’ailleurs.
Les participants ont répondu aux questions dans la langue de leur choix.
Jenna Hendrix-Miljours : Aaniin boozhoo. Bienvenue, chers amis, chers collègues, chers auditeurs. Merci beaucoup de vous joindre à nous pour cet épisode très spécial afin de discuter des perspectives autochtones sur la promotion de la réconciliation au sein d’Affaires mondiales Canada. Je m’appelle Jenna Hendrix-Miljours et j’animerai la discussion aujourd’hui. Je suis actuellement directrice adjointe des opérations du Secteur de l’Afrique subsaharienne à Affaires mondiales Canada, également connu sous le nom d’AMC. Je suis ravie d’accueillir aujourd’hui deux collègues et amis autochtones.
J’ai à mes côtés Robert Beamish, qui est conseiller en politiques au sein de l’équipe de transformation d’AMC, mais aussi coprésident du Réseau des Peuples autochtones au sein du Ministère. Également avec nous, notre collègue Brenda Wills, qui est conseillère et déléguée commerciale principale au Haut-commissariat du Canada à Singapour. Brenda est aussi une membre active du Réseau des Peuples autochtones, tout comme moi. Je suis tellement ravie d’avoir l’occasion d’être ici avec vous deux, d’entendre vos points de vue, vos perspectives et vos réflexions, et de pouvoir faire part de nos expériences respectives aux auditeurs et nos collègues situés au Canada et dans le monde entier.
(Transistion musicale)
Avant d’aller plus loin, j’aimerais bien sûr que nous prenions un moment pour reconnaître que les terres sur lesquelles nous sommes rassemblés font partie du territoire traditionnel non cédé du peuple algonquin Anishinaabeg. Nous profitons de ce moment pour rendre hommage à tous les peuples des Premières Nations, des Inuits et des Métis qui sont ici, qui ont toujours été ici et qui sont encore ici aujourd’hui. J’invite également tous nos collègues, les auditeurs non seulement à réfléchir à la terre sur laquelle vous vivez, mais également découvrir de façon active son histoire jusqu’à aujourd’hui.
Je suis une descendante d’un peuple fier et noble et membre de la Première Nation de Matachewan, qui fait partie du Traité no 9 et situé dans le nord de l’Ontario. J’ai rejoint la fonction publique du Canada en 2008 et je suis également très fière d’être membre du service extérieur du Canada. J’ai travaillé en tant qu’agente de développement international et analyste principale dans le domaine de l’éducation. J’ai été affectée à l’étranger au Haut-commissariat du Canada à la Barbade et plus récemment, j’ai travaillé au Secrétariat de lutte contre le racisme au sein d’AMC. Et maintenant, Robert, j’aimerais me tourner vers toi pour que tu te présentes.
Robert Beamish : Merci beaucoup, Jenna. Mon nom spirituel est Ozawa Makua, ce qui signifie « Ours brun » en ojibwé, et les enseignements de l’ours me guident dans une grande partie de ce que je fais. Dans un grand nombre de ces enseignements, l’ours est le protecteur. Mais l’ours est aussi celui que l’on recherche pour apprendre la médecine. L’ours est aussi un guérisseur, et je garde ces deux choses à l’esprit lorsque nous interagissons avec le Ministère et lorsque nous vivons notre vie, à la fois en tant que fonctionnaires et en tant que personnes autochtones au sein d’Affaires mondiales Canada. Mais aussi lorsque je mets en avant les facteurs qui se recoupent dans mon identité. Ma mère, qui a immigré de Jamaïque, et mon père, qui est Algonquin, Métis et Irlandais, sont à l’origine de ces facteurs. Je peux donc intégrer ces facteurs dans ce que je fais ici au Ministère, dans ma façon de vivre et dans l’espace que nous avons créé au sein du Réseau des Peuples autochtones. Je vous remercie donc toutes les deux d’avoir occupé cet espace et de continuer à le faire. Miigwech.
Jenna Hendrix-Miljours : Merci beaucoup, Robert. Ton histoire est vraiment passionnante, tout comme la signification du nom que vous avez reçu. Je nous vois ici aujourd’hui et je repense à la première fois qu'on s’est rencontré, il y a trois ans. Je tiens à te remercier pour ton témoignage. Je passe maintenant la parole à Brenda.
Brenda Wills : Merci, Jenna, d’animer cette discussion et de m’avoir invitée à y participer. Je suis une Métisse de la rivière Rouge originaire du sud-est du Manitoba, mais j’ai également vécu dans le nord du Manitoba pendant mon enfance et à Winnipeg pendant mes études à l’Université du Manitoba. J’aime donc dire que je suis originaire du Manitoba et que je suis actuellement loin de chez moi, à Singapour, où je travaille en tant que déléguée commerciale principale. J’ai rejoint le service extérieur en 2004, et j’aimerais vous parler un peu de ce qu’a été mon premier déménagement à Ottawa, car la différence démographique m’avait vraiment frappée. Pour être plus précise, je n’avais pas vu beaucoup d’Autochtones.
Les Autochtones représentent environ 5 % de la population canadienne. Au Manitoba, ce chiffre est de 18 %, et à Winnipeg, il se situe entre 12 et 12,5 %. En revanche, dans la région d’Ottawa-Gatineau, la population autochtone est de 3 %. Je comprends pourquoi la ville ne m’a pas semblé si familière lorsque je suis arrivée à Ottawa en tant que jeune agente du service extérieur. Je ne me souviens pas non plus avoir rencontré un autre collègue autochtone au cours des 16 premières années de ma carrière. Mon premier souvenir remonte à 2020, année durant laquelle j’ai rejoint le Réseau des Peuples autochtones. Jusqu’à présent, j’ai eu une carrière intéressante, dont je suis très fière, mais je ne sais pas si j’aurais eu l’idée de suivre une telle carrière si mon père n’avait pas accepté une affectation à l’étranger pour le compte de la compagnie d’électricité du Manitoba. Je n’avais tout simplement pas été exposée à cette possibilité lorsque j’étais au Manitoba jusqu’à ce moment-là.
Pour souligner l’importance des modèles, c’est vraiment à la suite d’une rencontre avec l’ambassadeur d’Irlande au Lesotho, en Afrique, où nous vivions, que j’ai eu un déclic. Je me suis dit qu’il avait le travail le plus incroyable qui soit et cela m’a incitée à me renseigner sur la manière de rejoindre le service extérieur. Si cette rencontre n’avait pas eu lieu, je ne serais sans doute pas ici aujourd’hui. J’ai eu le privilège de représenter le Canada dans le cadre d’affectations dans cinq pays jusqu’à présent : les États-Unis, le Chili, la Colombie, le Mexique et, maintenant, Singapour. J’ai également occupé plusieurs postes intéressants à l’administration centrale d’Affaires mondiales Canada, notamment celui de chef de cabinet du délégué commercial en chef du Canada et deux postes dans le domaine de la politique commerciale.
Jenna Hendrix-Miljours : Merci beaucoup Brenda. Il y a quelques semaines, j’ai assisté à la cérémonie organisée sur la Colline du Parlement à l’occasion de la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation. La gouverneure générale, Son Excellence la très honorable Mary Simon, a pris la parole et j’ai retenu plusieurs de ses propos sur la réconciliation. Et j’aimerais qu’on en évoque ici avant de poursuivre notre discussion.
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Extrait sonore de Son Excellence la très honorable Mary Simon, la gouverneure générale du Canada : La réconciliation, c’est l’espoir. L’espoir que nous bâtissons ensemble un avenir exempt de racisme, de préjudices, de préjugés, d’exclusion, de violence et d’injustices.
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Jenna Hendrix-Miljours : Ce que j’ai retenu de ses propos ce jour-là, c’est que la réconciliation est une question complexe. La réconciliation concerne également la manière dont nous interagissons les uns avec les autres, la manière dont nous nous respectons et la manière dont nous luttons contre le racisme. Cela signifie l’égalité dans le pays pour tous, en particulier pour les peuples autochtones, qui ont souffert de façon qui ne peut être mesurée, car ils n’ont pas reçu les types de services que nous considérons comme acquis dans d’autres parties du pays. Et puis la réconciliation, c’est également l’espoir.
Narrateur: Pour Jenna, Robert et Brenda, le Réseau des Peuples autochtones d’Affaires mondiales Canada représente un esprit de communauté. C’est un espace où c'est possible d’échanger ses points de vue sur la question de la réconciliation, tout en expliquant les changements, les défis et les débouchés auxquelles ils sont exposés comme employés autochtones.
Robert Beamish : Quand j’ai commencé à AMC [Affaires mondiales Canada], j’ai cherché une opportunité de connecter avec des autres employés autochtones, mais c’était vraiment difficile. Le Réseau était engagé avec beaucoup des initiatives corporatives. Mais il n’y a pas de temps pour les employés de connecter, de se rencontrer, de partager la culture, d’avoir une communauté entre eux. Et j’ai vu ça comme ma [mon] but pour le Réseau des Peuples autochtones. Et j’ai partagé ce but et vision avec l’autre coprésident, Rebecca Deatcher et on a eu un défi d’avoir un équilibre entre nos priorités corporatives et notre but, d’avoir un espace pour nous-mêmes, juste avoir juste être juste être là et sans expectation de faire une consultation ou donner des avis pour la reconnaissance des terres, mais juste d’être. Il y a beaucoup de défis, mais aussi d’opportunités et d’être engagé avec ces opportunités et ces défis avec les employés autochtones et non-autochtones. Et ça, c’est ma vision pour le Réseau et de partager les connaissances pour tout le ministère, d’être engagé pour la réconciliation.
Jenna Hendrix-Miljours : Merci beaucoup Robert. Je voulais également Brenda t’offrir, te demander également si tu voulais partager un peu de ton expérience avec le réseau. Au cours des dernières années ?
Brenda Wills : Bon travail. Merci beaucoup Robert et Rebecca. Le réseau s’est également développé de manière significative au cours des dernières années en grande partie grâce à leur leadership, à leur charisme et à leur dévouement. Je suis très fière d’être membre du Réseau et il y a un fort sentiment d’appartenance à la communauté, ce qui est vraiment bénéfique pour nous tous et toutes. Il aide les employés autochtones à nouer des liens, à ressentir un plus grand sentiment d’appartenance, à s’orienter dans le ministère et de contacter des conseils et à s’épanouir professionnellement. Et à mesure que la communauté se développe, davantage de voix contribuent aux idées et aux suggestions du Réseau à l’intention de la haute direction. Ce qui est bien sûr très bien et bénéfique pour nos efforts de réconciliation collective.
(Transistion musicale)
Jenna Hendrix-Miljours : Le Réseau des Peuples autochtones, que nous appelons aussi le RPA, est une partie prenante essentielle du Ministère. Le RPA est également un contributeur de premier plan dans la promotion de l’élaboration et de la mise en œuvre du Plan d’action d’AMC sur la réconciliation avec les peuples autochtones. Alors Robert, en tant que coprésident du RPA, j’aimerais que tu nous parle un peu du plan d’action du Ministère. Par exemple, quels sont les principaux objectifs du plan et les faits saillants ou les progrès réalisés en matière de réconciliation que tu considères importants? Et à l’heure actuelle, quels sont les défis et les possibilités que tu vois pour le ministère?
Robert Beamish : J’aime vraiment cette question, Jenna. Le Plan d’action d’Affaires mondiales Canada sur la réconciliation avec les peuples autochtones comporte six objectifs. Ainsi, à travers ces six objectifs, il consiste à examiner, selon moi, la façon dont nous menons nos activités, la culture que nous avons ici à Affaires mondiales Canada, mais aussi ce que nous faisons. Il consiste donc à examiner nos programmes de développement, nos programmes commerciaux, ainsi que le contenu et les méthodes de nos activités en matière de politique commerciale. Ces domaines sont donc concernés par le plan d’action. Cela dit, je consacre une grande partie de mon temps aux deux premiers objectifs.
Le premier objectif est donc de faire d’Affaires mondiales Canada un espace inclusif et un espace de soutien pour les Autochtones. Il s’agit là d’une entreprise de grande envergure, car je pense qu’il s’agit également d’une occasion incroyable. Dans le cadre de cet objectif, les mesures qui sont définies concernent principalement la représentation, par exemple, avoir une représentation à tous les niveaux au sein du Ministère, avoir des Autochtones présents et actifs au Ministère. Quand j’y réfléchis, je pense également qu’il est plus important d’avoir une personne autochtone présente que d’avoir un espace sûr pour les peuples autochtones. Je pense que certains des facteurs qui contribuent à rendre cet espace plus sûr pour les peuples autochtones sont le fait de pouvoir s’auto-identifier librement, et non le fait d’avoir des attentes en matière d’apprentissage, ou le fait que nous ayons désormais une personne en mesure de parler de nos reconnaissances territoriales au début des réunions, mais plutôt le fait que leurs points de vue et leurs visions du monde soient respectés et compris.
Alors, comment crée-t-on un espace sûr pour les peuples autochtones dans ce contexte? Il y a donc des mesures que le Ministère a définies qui ont trait à la représentation, à la promotion de la réconciliation à tous les niveaux. Ce n’est pas seulement quelque chose qui est fait par les chefs d’équipe ou par les employés qui sont autochtones, mais c’est fait à tous les niveaux de direction à travers le Ministère. Cela comprend aussi ce que nous pouvons faire en tant qu’individus pour avoir cette connaissance nous-mêmes afin que, lorsque nous interagissons avec des Autochtones, nous allions au-delà des tropes ou des stéréotypes, et que nous puissions avoir une conversation significative qui reflète les expériences, et que nous puissions aller de l’avant en faisant preuve de curiosité et de compréhension. Cela demande un certain effort de notre part en tant qu’individus.
Et je pense que cela nous amène au deuxième objectif qui est vraiment important pour moi, à savoir accroître la connaissance et la compréhension des droits, de l’histoire, du patrimoine, des cultures et des diverses perspectives des Premières Nations, des Inuits et des Métis, ainsi que l’importance de faire progresser la réconciliation.
Je pense que nous savons que la réconciliation est importante, mais comment expliquer pourquoi? Est-ce seulement parce qu’il y a eu des atrocités? Est-ce seulement parce qu’il y a eu un génocide culturel? Comment en mesurer l’importance? Pourquoi est-ce si important? Je pense que si les gens ne comprennent pas cela et ne l’intériorisent pas, cet espace est aussi l’endroit pour poser des questions parce que si vous ne comprenez pas quelque chose, et que vous ne pouvez pas poser cette question, alors vous ne passerez jamais à l’étape suivante qui consiste à vraiment intérioriser cet élément et à réaliser que cet élément est important, au-delà des événements dramatiques qui se sont produits. Mais c’est aussi notre façon d’aller de l’avant.
Ce sont donc les deux objectifs qui me parlent le plus, car je pense qu’ils influencent tout le reste.
Jenna Hendrix-Miljours : Il y a tant d’exemples d’initiatives qui se déroulent au sein du Ministère, et j’aimerais en mentionner une brièvement, une qui contribue à soutenir et à faire progresser la réconciliation. Qui nous tient également à cœur, qui me tient à cœur, même si je n’en fais pas du tout partie. Il s’agit du programme d’expérience professionnelle pour les Autochtones (PEPA), qui a été créé à l’initiative de feue l’ancienne ambassadrice Deborah Chatsis, une membre des Premières Nations qui nous a malheureusement quittés. Nous savons que son identité autochtone en tant qu’ambassadrice du Canada au Guatemala s’est clairement traduite dans son travail, ses perspectives et sa façon de travailler, c’est-à-dire de réaliser les activités de notre ministère. Ainsi, comme je l’ai dit à propos de Deborah Chatsis, cela souligne également l’importance de la représentation, ou plutôt la raison pour laquelle elle est importante. Brenda, souhaitez-vous nous faire part de vos réflexions à ce sujet?
Brenda Wills : Je pense qu’il est important pour nous de continuer à essayer d’accueillir un plus grand nombre d’employés autochtones au Ministère et d’aider les employés autochtones à gravir les échelons grâce à la formation, au mentorat et au parrainage. Le programme pilote de parrainage des sous-ministres en est un excellent exemple. C’est un programme vraiment unique qui a été élaboré par Affaires mondiales Canada. Je suis donc très fière de faire partie de la première cohorte, et comme nous étions un certain nombre de personnes autochtones, je suis impatiente de voir cette initiative être étendue à d’autres ministères.
Il suffit de regarder ce qui s'est passé récemment au Manitoba avec le nouveau premier ministre, le premier premier ministre issu des Premières nations. Cela a vraiment eu des répercussions et suscité de l'enthousiasme, en particulier chez les jeunes autochtones. Maintenant, les gens ont quelqu'un qu'ils peuvent admirer et ils peuvent dire 'Wow, cette personne a atteint le plus haut échelon du gouvernement de la province.’
Jenna Hendrix-Miljours : Merci beaucoup, Brenda, de nous avoir fait part de vos réflexions et de votre expérience. Vous avez raison : le programme pilote de parrainage des sous-ministres était une initiative clé dans le cadre de la Stratégie de lutte contre le racisme d’Affaires mondiales Canada, qui a été lancée en 2021, soit la même année que le Plan d’action sur la réconciliation avec les peuples autochtones. Bien que la lutte contre le racisme et la réconciliation soient des expériences et des objectifs distincts, d’une certaine manière, ils se complètent certainement dans ce que nous essayons de faire pour rendre le Ministère encore plus équitable, inclusif et sécurité pour tous les employés, les employés autochtones et les peuples autochtones en général dans le cadre du travail que nous effectuons.
Narrateur: Selon Brenda, les occasions d’apprentissages et les formations sont des éléments très importants qui contribuent à faire avancer la réconciliation. Elle propose d’ailleurs quelques idées qui s'offrent aux employés du ministère.
Brenda Wills : Une suggestion pour enrichir la formation actuelle serait d’inclure davantage des perspectives diverses. Par exemple, j’ai suivi récemment un cours très utile et instructif, mais l’animatrice a clairement indiqué qu’elle ne parlait que du point de vue des Premières Nations. Ne serait-il pas formidable d’inclure également des animateurs Métis et Inuits ? J’imagine que les collègues sont curieux de connaître les différentes perspectives, cultures, histoire et traditions des Premières Nations, des Métis et des Inuits. Je crois que les nouveaux agents du service extérieur sont tenus dans le cadre de leur intégration, de suivre un cours sur la réconciliation avec les Peuples autochtones et le rôle d’Affaires mondiales Canada. Il serait bon que d’autres cours et formations soient exigés pour aider à développer une compréhension encore plus profonde. Enfin, que nos services extérieurs soient bien préparés à parler des intérêts des Peuples autochtones du Canada et à les faire progresser.
Narrateur: Il est intéressant d’entendre les perspectives autochtones de nos invités. Avant de conclure cet épisode, Jenna nous invite à réfléchir aux façons d’accroître notre connaissance et notre compréhension des peuples autochtones au sein de nos milieux professionnels et personnels. Pour en savoir davantage, nous vous invitons à lire le Plan d’action d’Affaires mondiales Canada sur la réconciliation avec les peuples autochtones, disponible sur le site Web international.gc.ca.
Robert Beamish : Je voudrais conclure avec quelques mots d’encouragement, mais aussi avec une analogie qui m’a vraiment aidé et qui a aidé d’autres personnes à comprendre la réconciliation et les étapes nécessaires pour s’engager de manière significative dans la réconciliation : je pense qu’on peut comparer la réconciliation et son apprentissage à l’apprentissage d’une nouvelle langue. Je pense que dans l’optique de la réconciliation, il est vraiment important de faire preuve de bienveillance et de prendre conscience du fait que nous sommes des apprenants, et qu’il ne s’agit pas de suivre un seul cours pour avoir réglé et compris la question de la réconciliation. C’est un processus continu qui nécessite de la pratique, car, comme pour une langue, si vous ne la pratiquez pas, vous la perdrez. Et je pense que c’est l’élément sur lequel j’aimerais encourager les gens : voir cette nouvelle langue et ce parcours d’apprentissage comme quelque chose que nous entreprenons en tant qu’apprenants tout au long de notre vie, et non comme quelque chose que nous faisons juste une fois et qui reste acquis. Cela va prendre du temps, mais nous sommes tous là pour ça.
Brenda Wills : Robert, j’aime beaucoup cette analogie. L’ancien sénateur Murray Sinclair m’a inspirée en disant ce qui suit à ceux qui ne savent pas par où commencer dans leur parcours d’apprentissage : au fur et à mesure que vous comprenez et apprenez davantage, réfléchissez à ce que vous pouvez apporter et à la manière dont vous pouvez le faire.
Il n’est pas nécessaire de s’attaquer à tous les problèmes ou d’essayer d’apporter sa contribution de toutes les manières possibles. Trouvez un domaine dans lequel vous vous sentez à l’aise ou êtes le plus à l’aise, et trouvez un moyen d’apporter votre contribution et de vous impliquer. Et n’ayez pas peur de vous exprimer ou de mal faire les choses. L’expression de votre intérêt et le fait que vous essayez d’agir seront appréciés.
Jenna Hendrix-Miljours : Absolument. Je suis d’accord avec toi. Je dois dire que j’aime tellement cette analogie, Robert. Tout cela me donne beaucoup d’espoir. La discussion qu'on a aujourd’hui et cet espace sont possibles parce qu’il y a réellement un engagement et une reconnaissance réelle de la nécessité d’avancer sur la voie de la réconciliation au sein d’Affaires mondiales Canada.
Alors, à nos auditeurs, partagez, emportez ces informations avec vous et participez à la réconciliation de la manière qui vous semble la plus appropriée, quel que soit le point où vous en êtes dans votre parcours, même si pour l’instant, ça vaut dire pour la première fois à un pow-wow l’été prochain, par exemple.
Merci beaucoup d’avoir été présents aujourd’hui et de nous avoir fait part et de m’avoir fait part de vos témoignages et de vos réflexions. Je sais qu’il y a tellement de choses dont on aurait pu parler davantage et approfondir, avec toutes nos expériences de vie, ainsi que nos expériences de travail au sein d’Affaires mondiales Canada. Je sais que nous pourrions certainement continuer à discuter de ce sujet pendant des heures peut-être avec un pain bannique et d’un thé, et une confiture de bleuets. Alors à tous les membres des Premières Nations, aux Métis, aux Inuits et aux personnes d’identités mixtes qui nous écoutent, sachez que nous sentons votre présence, nous savons que vous êtes avec nous et nous continuerons à être là pour vous. Miigwech, tout le monde, banapii.
Narrateur: L’utilisation d’extrait sonore de cet épisode est une gracieuseté de APTN.
Les dossiers d’AMC sont une production d’Affaires mondiales Canada. Toutes les opinions exprimées dans ce balado sont celles des personnes concernées et pas nécessairement celles de leurs employeurs ou d’Affaires mondiales Canada. Pour plus d'informations sur les balados d’Affaires mondiales Canada, visitez le site internet www.international.gc.ca. N’oubliez pas de vous abonner à notre balado et merci d’avoir écouté les dossiers d’AMC.
Mini-série portant sur les Objectifs de développement durable
Épisode 1 : L'action climatique et les objectifs de développement durable avec Tom Bui
Le 3 février 2023 - 11:39 min.
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Il y a un peu plus de 2 ans, Tom Bui est devenu directeur de l’Environnement, mais son parcours à Affaires mondiales Canada a commencé en 2009. Durant sa carrière de plus de 25 ans à titre de fonctionnaire, il a fait sa marque comme leader et négociateur au ministère des Finances ainsi qu'à Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada. Sa vaste expertise repose en partie sur son ancien rôle de conseiller au Groupe de la Banque mondiale, et sur le fait qu'il est actuellement membre du conseil du Fonds pour l'environnement mondial et du conseil du Fonds vert pour le climat.
Alexandre Lévêque, sous-ministre adjoint de la Politique stratégique à Affaires mondiales Canada, discute de l'action climatique et des objectifs de développement durable avec Tom Bui.
Épisode 2 : Les défis des objectifs de développement durable en Afrique avec Caroline Delany
Le 3 février 2023 - 13:18 min.
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Entrée à l'Agence canadienne de développement international en 2005, Caroline Delany a occupé plusieurs rôles en développement international et en politique étrangère tout particulièrement dans le cadre d'affectations en Asie du Sud et en Afrique. Elle a été haute-commissaire du Canada au Mozambique de même que directrice du Programme de développement du Mozambique, ce qui a grandement contribué à approfondir ses connaissances dans le domaine des affaires internationales. Grâce à sa perspicacité, Caroline a dirigé les efforts d'Affaires mondiales Canada dans plusieurs programmes et politiques, dont la Politique d'aide internationale féministe du Canada.
Alexandre Lévêque, sous-ministre adjoint de la Politique stratégique à Affaires mondiales Canada, discute des objectifs de développement durable en Afrique et de leurs mesures de rendement avec Caroline Delany.
Épisode 3 : Le commerce et les objectifs de développement durable au Brésil avec Heather Cameron
Le 3 février 2023 - 11:07 min.
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Depuis son arrivée à Affaires mondiales Canada dans les années 1990, Heather Cameron a grandement contribué au développement international lors de ses différentes affectations à l'étranger. Elle a notamment travaillé dans le domaine des affaires humanitaires régionales au Zimbabwe, a été directrice du développement au Mozambique, et a occupé le poste de haute-commissaire du Canada au Ghana. Elle assume actuellement les fonctions de consule générale à Sao Paulo, au Brésil. Son expérience approfondie a permis à elle et à son équipe de fournir des services de première qualité aux clients et partenaires canadiens, et ainsi de faire avancer les priorités du Canada en matière de politique et de commerce international.
Alexandre Lévêque, sous-ministre adjoint de la Politique stratégique à Affaires mondiales Canada, discute avec Heather Cameron de la mobilisation du Brésil envers les objectifs de développement durable, et de la façon dont le commerce entre le Canada et Brésil peut contribuer à leur atteinte.
Mini-série portant sur les Objectifs de développement durable – les 3 épisodes sans interruption
Vous souhaitez écouter tous les épisodes à la suite? Choisissez cette option afin de profiter d'un montage des 3 épisodes sans interruption
3 février 2023
Transcription – Mini-série portant sur les Objectifs de développement durable – les 3 épisodes sans interruption
Alexandre Lévêque : Il y a plus de deux ans, Tom Bui a commencé son parcours dans la nature à la Direction générale du Secteur des enjeux mondiaux et du développement d’Affaires mondiales Canada. Actuellement directeur de l’environnement du Ministère, et il est fier d’être membre du conseil du Fonds pour l’environnement mondial et du conseil du Fonds vert pour le climat.
Reconnu par ses pairs comme un grand leader et un grand négociateur, Tom a été un fidèle fonctionnaire au cours des 25 dernières années. Outre chez Affaires mondiales Canada, il a laissé sa marque au ministère des Finances du Canada, à Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada, et en tant que conseiller financier au Groupe de la Banque mondiale, une organisation qui fournit un large éventail de produits et de services aux pays dans le besoin partout dans le monde.
Bonjour chers auditeurs. Ici Alexandre Lévêque, sous-ministre adjoint de la Politique stratégique, à Affaires mondiales Canada. Bienvenue à cette minisérie portant sur les Objectifs de développement durable, où j’aurai le plaisir de discuter avec Tom Bui de la lutte contre les changements climatiques et du développement durable.
Bienvenue, Tom!
Tom Bui : Merci beaucoup Alexandre. Ça me fait plaisir d’être ici à votre micro aujourd’hui.
Alexandre Lévêque : Avant de débuter, j’aimerais souligner que cet épisode fait partie d’une minisérie de 3 balados qui portent sur les Objectifs de développement durable.
Pour respecter la Loi sur les langues officielles du Canada, j’invite notre invité à s’exprimer dans la langue de son choix.
Tom, allons-y. J’aimerais en savoir un peu plus sur votre rôle actuel de directeur de la Direction de l’environnement. Mais avant ça, et parce qu’on m’a dit que vous êtes un peu un conteur dans l’âme, je trouve que vous avez un parcours fascinant, et j’aimerais que vous racontiez votre histoire à nos auditeurs. Vous êtes né au Vietnam, et vous êtes arrivé au Canada en tant que réfugié. Racontez-nous un peu votre histoire et dites-nous comment vous êtes arrivés là où vous êtes aujourd’hui.
Tom Bui : Merci Alexandre. Oui, c’est vrai. J’ai grandi au Vietnam. Ma mère, mes deux frères et leurs familles sont toujours au Vietnam. J’étais réfugié. Je suis toujours réfugié. J’ai vécu deux ans dans le camp des réfugiés à Palawan aux Philippines.
Quand vous avez vécu une telle expérience, vous n’êtes plus la même personne. Et donc, mon parcours dans la vie a toujours eu pour but d’être là pour les gens. J’ai donc occupé des emplois, par exemple, en sortant de l’Université Simon Fraser. J’ai choisi le service public plutôt que Wells Fargo. J’ai choisi le Groupe de la Banque mondiale. J’ai ensuite choisi de devenir le directeur pour les réfugiés, ou le directeur des réfugiés, à Immigration. Et, après, j’ai été là pour l’Afrique. J’étais là pour beaucoup de gens qui ne peuvent exprimer leurs points de vue et qui sont vulnérables.
Et il y a 2 ans j’avais besoin d’un nouveau poste. Mon amie m’a dit de postuler pour le poste de directeur de la Direction de l’environnement pour devenir membre du conseil d’administration du Fonds vert pour le climat. Heureusement, elle m’a promis de me fournir des conseils stratégiques pour vraiment bien réussir en tant que directeur de l’environnement pour lutter contre la crise climatique, mais surtout, je dirais, pour protéger la seule planète que nous ayons. Il n’y a pas de planète B, comme l’a dit Ban Ki-moon.
Alexandre Lévêque : C’est une bonne transition. Dites-nous quel est votre rôle en tant que directeur de la Direction de l’environnement à Affaires mondiales Canada.
Tom Bui : Je vous dirais qu’il y a trois éléments. Premièrement, tous mes spécialistes servent en fait les trois ministres. Ils examinent tous les projets de développement. Ils passent en revue tous les mémoires au Cabinet et toutes les présentations au CT. Ils examinent en fait toutes les nouvelles stratégies sous l’angle de l’intégration environnementale. J’ai une équipe qui s’occupe du portefeuille des océans : nous luttons contre la pollution plastique. Nous nous occupons également de l’ensemble des politiques relatives à l’environnement, au climat et maintenant à la nature.
Alexandre Lévêque : Pour nos auditeurs, « présentations au CT » est le terme gouvernemental pour présentation au Conseil du Trésor, un document très important qui fait partie du processus pour non seulement obtenir des fonds, mais aussi pour recevoir le feu vert sur la façon dont nous allons les dépenser. Tom, pourquoi l’action climatique est-elle un domaine important pour le Canada et pour Affaires mondiales Canada?
Tom Bui : Le changement climatique est un sujet très, très intéressant dans la mesure où il peut être qualifié de crise existentielle. Il touche tout le monde au Canada et dans le monde. J’ai grandi en Colombie-Britannique et l’année dernière, il y a eu des feux de forêt et une vague de chaleur, un dôme de chaleur qui a tué beaucoup, beaucoup de vie là-bas.
Et personnellement, ma mère, qui vit toujours au Vietnam, ne peut pas sortir à cause des températures trop élevées. Ces températures la tueraient. Et c’est pourquoi son médecin lui a dit qu’elle ne pouvait sortir de chez elle que pendant la nuit.
Alexandre Lévêque : C’est là que nous voyons à quel point la situation touche les gens très personnellement. Il ne s’agit pas seulement d’un dossier de politique générale, n’est-ce pas? La crise touche tout le monde sur la planète. Comment les Canadiens peuvent-ils contribuer à atteindre l’objectif lié à l’action climatique?
Tom Bui : On ne peut pas réduire la pauvreté sans protéger la santé de la planète, parce qu’une grande partie de la nourriture provient des forêts, de nos eaux côtières, et ainsi de suite. Tout le monde en dépend.
Lorsqu’il s’agit du Canada et des Canadiens, que pouvons-nous faire? Les Canadiens ont déjà adopté un grand nombre de mesures, par exemple : nous sommes en train de passer aux véhicules électriques. Nous avons à cœur la transition énergétique : dans les villes, de nombreux autobus sont désormais électriques. Et si nous pouvons faire d’autres choses, comme consommer moins et recycler plus, alors le coût de production des biens et services dont nous avons besoin diminue. Et le coût de production comprend en fait l’énergie qui est à l’origine d’une grande partie des problèmes liés aux changements climatiques que nous vivons.
Alexandre Lévêque : Pouvez-vous nous parler un peu de mesures concrètes, par exemple quels gestes posez-vous en tant que directeur de la direction dont vous êtes responsable? Avez-vous quelques exemples de mesures concrètes que vous avez prises pour faire bouger un peu les choses?
Tom Bui : L’une des mesures les plus concrètes consiste à conseiller notre gouvernement afin de trouver 350 millions de dollars d’argent frais, de nouveaux fonds, afin de protéger la nature dans les pays en développement, de protéger nos océans afin qu’ils soient là pour les générations à venir.
En ce qui concerne mes propres décisions en tant que directeur de l’Environnement, je siège, par exemple, au conseil d’administration du Fonds vert pour le climat. J’ai approuvé des investissements en Inde pour permettre la mise en place de solutions de mobilité électrique et propre, c’est-à-dire des voitures et des autobus qui fonctionnent de manière propre. Parce que la pollution de l’air, l’utilisation de combustibles fossiles, ne nuit pas seulement à la planète, mais aussi à notre santé.
Et, concrètement, l’autre chose que j’ai faite a été d’approuver des investissements pour restaurer les récifs coralliens. Et nous savons tous que les récifs coralliens ne sont pas seulement une source de nourriture, mais qu’ils constituent aussi une barrière contre les catastrophes et les intempéries qui affectent les communautés côtières.
Alexandre Lévêque : Tom, diriez-vous qu’il y a de l’espoir pour l’avenir? Y a-t-il de l’espoir en ce qui concerne les changements climatiques? Qu’est-ce qui fait de vous un optimiste?
Tom Bui : Et quand je vois Greta Thunberg, une adolescente qui se bat pour sa génération et pour les générations à venir, ça me donne de l’espoir. Et je vois que des personnes qui ne se sont pas consacrées au climat pendant des décennies s’engagent maintenant pour faire ce qu’elles peuvent pour combattre cette crise existentielle pour elles-mêmes, pour leurs familles, pour leurs communautés et pour tout le monde, ça me donne de l’espoir. Il s’agit en fait de l’engagement de chacun.
Alexandre Lévêque : Voilà de belles paroles pour clore notre discussion. Tom, merci beaucoup de t’être joint à nous aujourd’hui. C’est un réel plaisir de parler avec toi.
Tom Bui : Merci Alexandre.
Alexandre Lévêque : Caroline Delany est très au fait des affaires internationales. Depuis qu’elle a rejoint ce qui était alors l’Agence canadienne de développement international en 2005, Caroline a occupé de nombreux postes dans le domaine du développement international et de la politique étrangère, notamment en Asie du Sud et en Afrique. Elle a été haute-commissaire du Canada au Mozambique ainsi que directrice du programme de développement du Mozambique. Elle a dirigé l’engagement d’Affaires mondiales Canada dans de nombreux programmes et politiques de développement, comme la Politique d’aide internationale féministe.
Bonjour chers auditeurs, ici Alexandre Lévêque, sous-ministre adjoint de la Politique stratégique à Affaires mondiales Canada. Bienvenue à cette minisérie portant sur les Objectifs de développement durable. Dans cet épisode, Caroline Delany et moi allons parler des défis liés aux Objectifs de développement durable en Afrique. Alors bienvenue. Bienvenue parmi nous, Caroline!
Caroline Delany : Merci beaucoup.
Alexandre Lévêque : Avant de poursuivre, j’aimerais souligner que cet épisode fait partie d’une minisérie de 3 balados qui portent sur les Objectifs de développement durable. Conformément à la Loi sur les langues officielles du Canada, les invités sont libres de s’exprimer dans la langue de leur choix. Donc, si vous êtes prête, commençons.
Caroline, vous revenez tout juste de plusieurs années passées à Maputo, au Mozambique, où vous étiez haute-commissaire. Et pour nos auditeurs, « haute-commissaire » et « ambassadrice » sont deux titres synonymes. Haute-commissaire signifie simplement que vous êtes en poste dans un pays du Commonwealth. En fait, Caroline et moi avons un point commun, car j’ai déjà été haut-commissaire en Tanzanie, qui est juste à côté du Mozambique. Caroline, dites-moi un peu comment vous avez perçu et compris votre rôle de haute-commissaire à Maputo.
Caroline Delany : Merci, Alexandre. C’est donc agréable de rencontrer quelqu’un qui a une expérience semblable concernant l’explication de ce titre particulier. Et l’autre aspect unique de mon séjour là-bas, c’est que j’étais également directrice du programme de développement, qui est, je pense, l’un des seuls postes restants dans le Ministère où l’on assume aussi le rôle de chef de mission et de directeur du développement. C’était donc une excellente occasion pour moi de mener l’intégration dans tous les domaines de notre engagement au Mozambique ainsi que dans les deux autres pays que je couvrais, c’est-à-dire le Malawi et l’Eswatini. Certains de mes moments préférés là-bas étaient vraiment liés aux visites sur le terrain. Je pense que certains de mes souvenirs les plus forts sont liés à la rencontre avec des organisations de défense des droits des femmes qui se sont déclarées féministes partout au Mozambique, au Malawi et à Eswatini, et qui ont vraiment réussi à mobiliser du soutien, que ce soit pour offrir un abri aux femmes victimes de violence au foyer ou pour répondre aux risques encourus par les jeunes en raison des catastrophes climatiques. Ce sont ces relations que j’ai pu nouer et les choses que j’ai pu apprendre des Mozambicains, des Malawites et des Swazis, qui travaillaient si fort pour construire un meilleur avenir pour leur pays. C’est vraiment ce qui m’a le plus marqué de mon séjour là-bas.
Alexandre Lévêque : Et je dois dire que ce que vous avez mentionné me rappelle de très bons souvenirs de mon séjour en Afrique de l’Est, car ce que vous avez mentionné fait vraiment, vraiment écho à mon séjour là-bas et certaines de mes expériences préférées étaient aussi des visites sur le terrain. Et vous avez mentionné le féminisme : c’était également un thème important lorsque j’étais en poste en Tanzanie. Caroline, vous êtes maintenant la directrice générale pour l’Afrique du Sud et de l’Est à l’administration centrale. Est-ce que vous pourriez nous expliquer un peu quel est le rôle des Objectifs de développement durable dans les pays qui sont dans votre région, dans vos pays de responsabilité, en ce moment?
Caroline Delany : Merci. C’est une bonne question, mais c’est un peu difficile en même temps. Des objectifs clairs, tels que définis dans les ODD, sont essentiels pour concentrer nos affaires collectives sur le travail qui permettra de réduire la pauvreté. Et nulle part ailleurs, cela n’est plus important que sur le continent africain où l’extrême pauvreté a augmenté pendant la pandémie de COVID. Nous avons des raisons d’être optimistes pour l’avenir. Une étude suggère que 14,1 millions de vies ont été sauvées en Afrique grâce à la priorité accordée par les OMD à des problèmes tels que la mortalité infantile, la mortalité maternelle et le SIDA. Dans le contexte africain, je pense également que la reconnaissance par les ODD du fait que tous les pays ont du travail à faire pour s’attaquer aux moteurs de la pauvreté est une étape importante vers des approches internationales qui reconnaissaient réellement que nous sommes tous partenaires dans cette affaire.
Alexandre Lévêque : Merci Caroline. Je suis bien conscient du fait que, quand on gère des enjeux de développement, tout n’est pas toujours facile. En tant qu’ancienne haute-commissaire du Canada au Mozambique, quels sont certains des défis dans lesquels, sur lesquels, vos responsabilités faisaient face, étaient confrontés dans la mise en œuvre des ODD?
Caroline Delany : Il existe un défi important pour les ODD, à savoir que l’engagement et les sensibilisations aux ODD restent limités dans le travail quotidien sur le développement sur le terrain. Bien qu’ils soient utiles au niveau mondial, ils n’encadrent pas toujours la manière dont les gouvernements, les populations et les partenaires de mise en œuvre comprennent le travail. Ça ne veut pas dire que les objectifs n’ont aucune valeur. L’un des résultats les plus importants des OMD et des ODD est l’importance des données; je dirais même que notre capacité à parler des défis à relever pour atteindre les ODD repose sur les données et sur les systèmes de données que les OMD et les ODD ont orientés dans les pays en développement.
Alexandre Lévêque : Merci beaucoup, Caroline. Et nous rappelons à nos auditeurs qu’OMD fait référence aux Objectifs du Millénaire pour le développement, qui ont précédé les Objectifs de développement durable (ODD). Pour le responsable des données pour le Ministère que je suis, ces paroles font plaisir à entendre; j’aime savoir que les données peuvent être utilisées à bon escient. Y a-t-il d’autres réussites auxquelles ont participé le Canada et vos pays d’accréditation dans la mise en œuvre des ODD?
Caroline Delany : Je pense, bien sûr, que pour nous, en ce qui concerne la Politique d’aide internationale féministe, l’égalité des genres est toujours au premier plan et constitue une priorité majeure dans l’engagement du Canada à l’étranger. Et c’est ce que j’ai ressenti au Mozambique. L’accent mis sur l’égalité des genres et les ODD représentent, selon moi, un facteur déterminant de l’attention constante portée aux défis particuliers auxquels les femmes et les filles sont confrontées dans la réalisation de leur potentiel. Et je pense vraiment que l’une des expériences les plus enrichissantes que j’ai vécues pendant mon affectation a été de rencontrer de jeunes mentores. Il s’agit de jeunes femmes qui servent de mentore à d’autres filles plus jeunes qu’elles et qui risquent d’être forcées de se marier. Au Mozambique, ils appellent ça des unions prématurées, ce qui, je pense, est aussi une façon utile de reconnaître qu’il ne s’agit pas de relations consensuelles, qu’il ne s’agit pas de mariages, mais d’unions forcées entre enfants et adultes. Et ces mentores jouent un rôle incroyable et crucial en aidant les filles à éviter ces circonstances, à avoir ces conversations difficiles avec les membres de leur famille ou avec d’autres personnes qui peuvent les aider à éviter ces pièges particuliers. Et je pense vraiment que c’est un souvenir important pour moi : la force de ces mentores et le travail difficile qu’elles accomplissent pour soutenir les filles dans leurs communautés.
Alexandre Lévêque : Dans le passé, disons il y a un an, un an et demi, peut-être même deux ou trois ans, étant donné le nombre de crises… les crises à plusieurs niveaux qui ont commencé avec la pandémie, beaucoup d’analyses, beaucoup de publications ont commencé à souligner que les ODD ne sont plus sur la bonne voie. L’atteinte de ces objectifs et la quantité de ressources nécessaires pour y parvenir ne suivent pas les besoins et, dans le contexte de ce que nous appelons aujourd’hui des « multicrises », il semble que ces objectifs soient devenus de moins en moins atteignables. Tout d’abord, d’après votre expérience, pensez-vous que ces objectifs sont réalisables? Et y a-t-il des mesures de première importance que le Canada peut prendre pour accélérer les travaux et atteindre les ODD d’ici 2030?
Caroline Delany : Je crois personnellement que les ODD restent très pertinents parce qu’ils sont l’expression des objectifs mondiaux en matière de développement et qu’ils sont des outils qui permettent de suivre les progrès vers l’atteinte d’objectifs vraiment importants. Je pense aussi qu’il est important de reconnaître et de comprendre que, dans le contexte africain en particulier, nous ne sommes pas en voie d’atteindre les objectifs de 2030. Et, en fait, l’objectif numéro un au chapitre de la réduction de la pauvreté extrême semble invraisemblable et presque impossible à atteindre avant 2030. Une partie de la discussion autour des ODD consiste donc à reconnaître les limites qui existent déjà. Pour le Canada, je pense qu’il s’agit de mettre les bouchées doubles sur les éléments essentiels pour le développement, et c’est ce que je proposerais dans le contexte africain, c’est-à-dire reconnaître le leadership et l’expertise de l’Afrique. Il existe également un ensemble d’objectifs africains, appelés « Agenda 2063 ». Il s’agit d’objectifs à plus long terme, qui sont en grande partie déterminés par les membres de l’Union africaine. Et je pense que ces objectifs peuvent vraiment nous éclairer, parce qu’ils adoptent aussi une approche légèrement différente de notre compréhension des ODD et de ce qu’il faut faire pour les faire progresser au cours des, je dirais, huit prochaines années.
Alexandre Lévêque : Caroline, j’aimerais terminer sur une note d’espoir, une note positive. J’ai reçu l’ambassadeur Rae, M. Bob Rae, notre ambassadeur à l’ONU, à ce micro récemment. Nous avons aussi terminé l’entrevue en discutant des espoirs qu’il entretient pour l’avenir. Le Canada a joué un rôle important de chef de file en matière de lutte aux changements climatiques et de biodiversité. Il n’y a pas si longtemps, la Conférence des Parties, la COP15 sur la biodiversité, s’est tenue à Montréal. Je suis donc curieux de savoir : quels sont vos espoirs, notamment en ce qui concerne l’objectif lié à l’action climatique? Pourriez-vous nous dire quelques mots sur l’objectif lié à l’action climatique?
Caroline Delany : Je pense qu’il y a des raisons d’être optimiste, car je crois vraiment que nous avons vu le monde faire un virage en matière de lutte contre les changements climatiques et d’action climatique. Et il y a un niveau de reconnaissance de la crise qui, à mon avis, n’existait pas avant. Par exemple, lorsque je suis arrivée au Mozambique en 2018, j’ai vraiment eu l’impression que la compréhension des Mozambicains des répercussions des changements climatiques était beaucoup grande que ce que j’avais vu au Canada. Et je pense que cette compréhension a évolué depuis les quatre années où j’étais partie. Et ce que j’espère, c’est que cette volonté se transforme en outils concrets, rapides et flexibles pour soutenir les pays qui sont les moins responsables des changements climatiques, mais qui sont les plus touchés. L’autre possibilité qu’engendre cette situation réside dans le fait que ces nouvelles technologies et les outils d’adaptation et d’atténuation du climat pour combler les lacunes existantes qui alimentent la pauvreté persistante existent réellement, alors que c’est le contraire au Canada, où nous sommes confrontés au travail très difficile d’adaptation des infrastructures existantes. Dans de nombreux pays africains, il est possible d’intégrer dès le départ des approches adaptées au climat afin de faire un bond en avant dans la technologie, pour utiliser un jargon très répandu de nos jours, et je pense que c’est particulièrement intéressant.
Alexandre Lévêque : Caroline, merci beaucoup. J’ai eu un réel plaisir à m’entretenir avec vous aujourd’hui.
Caroline Delany : Merci beaucoup.
Alexandre Lévêque : Heather Cameron fait rayonner le Canada à l’étranger depuis qu’elle a rejoint le Ministère dans les années 1990. En travaillant dans le domaine du développement international, elle a eu un certain nombre d’affectations à l’étranger. Au cours de sa carrière, elle a servi au Zimbabwe dans le cadre des affaires humanitaires régionales, au Mozambique en tant que directrice du développement, et au Ghana en tant que haute-commissaire du Canada. Son expérience considérable l’a menée à São Paulo, au Brésil, où elle travaille avec son équipe pour fournir des services aux clients et aux partenaires canadiens, en faisant progresser les priorités du Canada en matière de commerce et de politiques dans le sud du Brésil.
Bonjour chers auditeurs. Ici Alexandre Lévêque, sous-ministre adjoint de la Politique stratégique à Affaires mondiales Canada. Bienvenue à cette minisérie portant sur les objectifs de développement durable avec Heather Cameron. Ensemble, nous allons explorer la relation entre le commerce et les Objectifs de développement durable.
Heather, bienvenue au balado.
Heather Cameron : Merci. Je suis heureuse d’être ici.
Alexandre Lévêque : Avant de débuter, j’aimerais souligner que cet épisode fait partie d’une minisérie de trois balados qui portent sur les Objectifs de développement durable. Pour respecter la Loi sur les langues officielles du Canada, j’invite notre invitée à s’exprimer dans la langue de son choix.
Alors, Heather, commençons. Pouvez-vous expliquer à nos auditeurs en quoi consiste exactement votre rôle de consule générale?
Heather Cameron : Je suis en poste à São Paulo, au Brésil, l’une des plus grandes villes du monde, pour représenter et faire avancer les priorités du Canada dans les quatre États du sud du Brésil. Le commerce, l’investissement, l’attraction d’investissements directs étrangers constituent donc une part importante du travail, mais nous avons également une grande responsabilité envers les Canadiens qui ont besoin d’une assistance consulaire et d’autres priorités à faire progresser, par exemple, dans les domaines de l’égalité des genres et de l’environnement, notamment.
Alexandre Lévêque : En effet. Et beaucoup de gens seraient jaloux d’entendre parler de vos expériences de vie au Brésil, Pouvez-vous nous faire part de certaines de vos expériences ou anecdotes préférées qui ont vraiment marqué votre expérience en tant que consule générale?
Heather Cameron : Sans aucun doute : la pandémie, qu’il s’agisse d’aider les Canadiens à rentrer chez eux, d’aider notre personnel à traverser cette épreuve, puis de réfléchir à la manière d’innover et de servir à l’étranger dans un contexte très difficile, en milieu très urbain. Mais nous sommes heureux que les restrictions soient levées et que nous puissions maintenant sortir et explorer un peu plus ce beau pays. C’est formidable d’accueillir à nouveau tant de Canadiens qui sont ici dans les domaines de l’éducation, du commerce et autres, et de voir comment ils font progresser les relations entre le Canada et le Brésil.
Alexandre Lévêque : Maintenant, comme nos auditeurs le savent, puisque les Objectifs de développement durable (ODD) sont universels, ils ont une signification différente selon les pays; comment le contexte a-t-il évolué et comment sont-ils pertinents dans le contexte brésilien?
Heather Cameron : En fait, le Brésil a été très actif en ce qui concerne les Objectifs de développement durable, notamment ici dans la ville de São Paulo, l’État de São Paulo et d’autres régions. En fait, une organisation dirigée par les Nations Unies, le Pacte mondial, rassemble des acteurs du secteur privé pour contribuer à la réalisation des ODD pour le développement, dont la plus grande section mondiale est établie ici, au Brésil. Il existe donc une mobilisation sociétale assez large à l’égard des ODD, qui offre de nombreuses sources d’inspiration et de nombreuses possibilités d’établir des liens.
Alexandre Lévêque : Au cours de votre carrière, vous avez apporté des changements et pris des décisions comme peu de services étrangers peuvent prétendre l’avoir fait. Vous étiez beaucoup plus une experte en développement, et maintenant, je dirais, à São Paulo, la majeure partie de votre travail est axée sur le commerce et sur l’aide aux entreprises canadiennes au Brésil. Tout d’abord, si vous voulez bien prendre une minute, expliquez-nous pourquoi vous avez fait ce changement, et à quel point il s’agit d’un changement assez important dans votre cheminement de carrière. Pourriez-vous nous parler un peu de la façon dont le tout s’est déroulé pour vous?
Heather Cameron : Je suis reconnaissante que le service extérieur canadien et la fonction publique nous offrent la possibilité de servir à l’étranger et d’apporter différentes compétences à différents postes. Et, bien sûr, le développement est un processus social et économique auquel tous les pays participent. Quoi qu’il en soit, il est toujours possible de s’améliorer. Donc, le secteur privé et le rôle du secteur privé, le rôle du commerce, constituent toujours une partie importante du processus de développement, même si dans différents pays, le Canada choisit de cibler son aide publique au développement vers un groupe vulnérable en particulier ou vers un sujet de préoccupation en particulier. Il ne fait aucun doute que la trajectoire globale du développement dans un contexte particulier nécessite vraiment que le secteur privé soit actif et fort pour créer ces emplois, pour créer cette richesse. Il ne s’agit donc peut-être pas d’un changement aussi important du point de vue des ODD qu’on pourrait le croire.
Alexandre Lévêque : Donc, d’après ce que j’entends, il s’agit beaucoup de complémentarité. Diriez-vous que, d’une certaine manière, votre formation ou votre expérience en tant qu’agente de développement vous a aidé, a contribué à faire de vous une meilleure déléguée commerciale principale, la déléguée commerciale en chef à São Paulo?
Heather Cameron : Je dirais que oui, je pense que cela a contribué à faire de moi une meilleure consule générale, en particulier en ce qui concerne des priorités comme les technologies propres et la conduite responsable des affaires, ainsi que les possibilités d’avancer avec les technologies canadiennes sur des dossiers vraiment importants comme la transition énergétique. Donc, le fait d’être conscient, je pense, de manière plus générale, des contributions qui peuvent être apportées nous aide vraiment à collaborer de manière fructueuse avec des intervenants et à faire progresser les possibilités pour les entreprises canadiennes dans les limites de ces cadres.
Alexandre Lévêque : J’aimerais revenir un peu sur les ODD eux-mêmes. Pouvez-vous nous dire comment l’approche inclusive du Canada en matière de commerce contribue-t-elle à la réalisation des ODD au Brésil?
Heather Cameron : Je pense que notre approche inclusive du commerce passe en partie par la politique commerciale et le type de dialogue que nous avons avec différents pays sur les impacts différentiels du commerce, sur les normes et les standards du commerce et tout ça crée des occasions pour les entrepreneurs. Et c’est très important. Et si je peux me permettre de donner un exemple, vous savez, comme cette petite entreprise du sud de l’Ontario qui a une technologie étonnante de traitement des eaux usées maintenant utilisée par certains des plus grands services publics du monde,
Et donc, voir notre ministère encourager les petites et moyennes entreprises à exporter, les voir réussir à exporter dans un domaine qui contribue aussi aux efforts, qui est directement lié aux ODD, comme la consommation et la production responsables, l’eau propre et l’assainissement, ça me réjouit, et je vois d’un œil très positif la façon dont les exportateurs canadiens peuvent contribuer à la réalisation des ODD, pas seulement ici au Brésil, pas seulement au Canada, mais dans le monde entier.
Alexandre Lévêque : Heather, ça c’est des belles histoires de réussites. Est-ce que vous pouvez aussi nous parler de certains des défis qu’on rencontre dans ce travail?
Heather Cameron : Dans les grands marchés, il y a toujours de la concurrence, et pour nous ici au consulat général, c’est important qu’on offre les meilleurs avis à nos exportateurs canadiens. Mais il y a encore des choses à faire pour sensibiliser le secteur privé, sensibiliser le public sur le potentiel des ODD pour avancer – par le biais de croissance économique – nos priorités. Il y a des gens peut-être qui veulent couper les coins, qui ne veulent pas respecter les normes, etc. Ça n’est pas la façon de faire des affaires pour le Canada ni pour les autres, et une demande importante des citoyens maintenant est d’avoir des produits qui sont bien fondés sur le plan environnemental et le plan social. Alors, je pense qu’on fait du progrès, mais c’est important de faire du progrès le plus rapidement possible.
Alexandre Lévêque : Il ne nous reste pasbeaucoup de temps pour ce balado. J’aimerais terminer sur une note positive. Heather, je suis curieux de savoir si, de votre point de vue, il y a des raisons d’avoir de l’espoir en ce qui concerne la mise en œuvre des ODD?
Heather Cameron : Je sais qu’il y a beaucoup de défis à relever au niveau mondial. En ce qui concerne l’avenir, je suis vraiment enthousiasmé par ce qui se passe localement et par les nombreuses entreprises qui proposent d’excellentes solutions, qu’il s’agisse d’optimiser le rendement des énergies renouvelables, de faciliter le stockage des aliments ou de produire plus efficacement presque tout. À ce niveau-là, je pense que nous faisons des progrès. Le secteur privé joue de grands rôles et offre de grandes possibilités, et lorsque je vois ces réussites, c’est ce qui me donne de l’énergie; c’est ce qui nous aide à rester motivés et heureux de travailler au nom des entreprises canadiennes pour réaliser des progrès dans ces domaines et dans d’autres domaines.
Alexandre Lévêque : Voilà de très bonnes paroles sur lesquelles terminer. Heather, merci beaucoup. J’ai bien aimé m’entretenir avec vous aujourd’hui.
Heather Cameron: Merci beaucoup.
Les dossiers d’AMC sont une production d’Affaires mondiales Canada. Toutes les opinions exprimées dans ce balado sont celles des personnes concernées et pas nécessairement celles de leurs employeurs ou d’Affaires mondiales Canada. Pour plus d'informations sur les balados d’Affaires mondiales Canada, visitez le site internet www.international.gc.ca N’oubliez pas de vous abonner à notre balado et merci d’avoir écouté les dossiers d’AMC.
Épisode 56 : L’ambassadeur Bob Rae discute des objectifs de développement durable
Les objectifs de développement durable sont au cœur de la conversation entre Bob Rae, ambassadeur et représentant permanent du Canada auprès des Nations Unies à New York, et l’animateur Alexandre Lévêque, sous-ministre adjoint du Secteur de la politique stratégique à Affaires mondiales Canada.
L’ambassadeur Bob Rae nous présente ces objectifs, explique leur importance pour les Canadiens et aborde les défis à relever pour les atteindre.
Restez à l’affût : une mini-série portant sur certains des 17 objectifs suivra en 2023.
Le 7 décembre 2022
Transcription - Épisode 56 : L’ambassadeur Bob Rae discute des objectifs de développement durable
Bob Rae : Voilà ce que sont les objectifs de développement durable. Il s’agit d’améliorer le sort des autres et de construire les éléments de base auxquels les décideurs politiques doivent réfléchir pour mettre ces choses en place. J’ai toujours essayé de lier ces expériences au travail que je fais ici, à New York, ou ailleurs; j’ai essayé de faire en sorte que ces choses soient liées.
Bienvenue dans les dossiers d’AMC, un balado sur les personnes, les défis et les idées qui animent Affaires mondiales Canada.
Alexandre Lévêque : Bonjour chers auditeurs et chères auditrices et bienvenue à ce balado portant sur les Objectifs de développement durable [ODD] avec l’ambassadeur Bob Rae.
Je m’appelle Alexandre Lévêque, sous-ministre adjoint de la Politique stratégique à Affaires mondiales Canada. Il me fait grand plaisir d’être votre animateur.
En 2015, dans ce qui a vraiment été un moment historique d’unité mondiale, l’Assemblée générale des Nations Unies a lancé les objectifs de développement durable [ODD]. Plus de 150 dirigeants mondiaux et 193 pays au total se sont engagés à œuvrer à la réalisation de 17 objectifs visant à rendre notre monde meilleur.
Ces objectifs s’appuient sur les leçons apprises tirées des objectifs du Millénaire pour le développement, fixés au début du siècle et axés sur les causes profondes de la pauvreté, de la faim et des inégalités.
Pour parler de ce sujet important, nous avons aujourd’hui un invité spécial qui n’a pas besoin de présentation. Bob Rae est l’ambassadeur et le représentant permanent du Canada auprès des Nations Unies à New York. Avant d’être nommé ambassadeur en 2020, il a porté un grand nombre de chapeaux distingués, le plus récent étant celui d’envoyé spécial du Canada pour les questions humanitaires et les réfugiés. Et, bien sûr, monsieur Rae a été premier ministre de l’Ontario de 1990 à 1995.
Monsieur l’Ambassadeur, bienvenue à Dossiers d’AMC.
Bob Rae : Merci beaucoup. Je suis heureux d’être avec vous aujourd’hui.
Alexandre Lévêque : Monsieur l’Ambassadeur, dans le plein respect de la Loi sur les langues officielles du Canada, je vous invite à vous exprimer dans la langue de votre choix, mais sachant que vous êtes francophile, je suis certain que nos auditeurs seront très heureux de vous entendre dans les deux langues officielles.
Commençons sans plus tarder! Au bénéfice de nos auditeurs, débutons par les bases. Expliquons ce que sont les objectifs de développement durable et, en particulier, pourquoi ils doivent être importants pour les Canadiens.
Bob Rae : Ce qui est bien avec les objectifs de développement durable, c’est qu’ils ne sont pas compliqués, ce sont des choses simples comme mettre fin à la pauvreté, la lutte contre les inégalités, la fin des conflits et de la corruption, la lutte contre la crise climatique. Parcourez la liste : vous pouvez dire, oui, je suis d’accord pour dire qu’il est important de fournir une éducation à tout le monde.
Ce qui est importants à propos de ceux-ci, et qui les rend un peu différents des objectifs du Millénaire pour le développement, c’est qu’ils s’appliquent vraiment à tout le monde. Il ne s’agit pas d’une prescription pour les pays pauvres uniquement, il s’agit en fait d’un appel à l’action pour tous les pays, y compris le Canada. Ils se rapportent à notre propre situation. Il ne s’agit donc pas de rendre Lagos, au Nigeria, plus durable, mais de faire en sorte que Toronto, Montréal et toutes nos villes soient plus durables.
Je pense qu’il s’agit là d’une différence essentielle qui est vraiment passionnante, car elle signifie que nous pouvons mobiliser les Canadiens pour soutenir ces objectifs et les lier à ce qu’ils font dans leurs propres villes, à ce qu’ils font dans leur propre mode de vie, où qu’ils vivent au Canada. Ils nous permettent également de nous connecter très directement avec des personnes du monde entier, et nous comparer à elles, en leur demandant : « Où en êtes-vous dans la réalisation de cet objectif particulier? Comment faisons-nous dans ce domaine? »
Et je pense que c’est un exercice vraiment important pour deux choses. La première est qu’il s’agit d’un exercice de solidarité, ce qui est d’une importance capitale dans le monde actuel. C’est quelque chose qui manque dans beaucoup de nos discussions. Deuxièmement, aussi ennuyeux que cela puisse paraître, il s’agit d’un exercice de mesure très important, car si nous ne pouvons pas mesurer les choses, nous ne pouvons pas vraiment savoir ce que nous faisons.
Ainsi, lorsque nous disons « Comment vont les choses? », il est vraiment important que nous commencions à prendre le pouls de la situation. Et cela ne concerne pas seulement les gouvernements nationaux, mais aussi les entreprises, les villes, les organisations de la société civile et les provinces. Et cela signifie que chaque segment de notre société peut commencer en se posant la question « Comment vont les choses? ». Et, Alexandre, vous et moi savons que, dans notre propre vie, nous avons un simple... Je l’ai dit à l’ONU. Cela a causé un peu de surprise. J’ai dit que la mesure la plus simple que j’ai est que je monte sur une balance tous les matins et que parfois le résultat est bon et parfois il est moins bon. Mais au moins, je sais comment je m’en sors.
Un grand philosophe a dit que la vie non examinée ne vaut pas la peine d’être vécue. Nous devons constamment évaluer « Comment nous allons ». Où en sommes-nous? Et c’est la température, prendre la température du monde, mesurer le monde, faire tout cela en permanence.
Alexandre Lévêque : Vous soulevez une question absolument cruciale, qui est celle de la mesure. Où en sommes-nous avec les objectifs de développement durable?
Bob Rae : Eh bien, nous prenons du retard, ce qui n’est pas surprenant, car je pense qu’il est important qu’il y ait... une autre caractéristique du bon sens, c’est que lorsque nous faisons face... lorsque nous faisons face à une récession, les gens deviennent plus malades. Lorsque les pays sont en situation de pauvreté, les autres mesures commencent à reculer. Lorsque les pays sont en conflit, les mesures ne sont plus une priorité.
Si l’on considère le nombre de conflits qui ont eu lieu dans le monde et le nombre de conflits qui existent encore dans le monde, il est inévitable que les objectifs de développement durable soient confrontés à des difficultés. Lorsque nous prenons la température du monde, nous disons, eh bien, les conflits ont augmenté. L’inflation augmente. Le chômage est en hausse dans de nombreuses régions du monde. Alors nous avons... nous avons fait face à la pandémie de COVID-19. Nous avons eu toutes ces crises. Toutes ces crises ont eu un effet dramatique sur les objectifs de développement durable. Ce n’est pas une surprise, mais il est très important que nous continuions à nous demander comment nous nous en sortons et comment nous pouvons nous remettre sur la bonne voie. Et c’est, je pense, une question tout aussi fondamentale pour la communauté mondiale.
Alexandre Lévêque : Plusieurs observateurs, Monsieur l’Ambassadeur, ont justement fait allusion à ce dont vous parlez – l’impact que la COVID a eu, l’impact de crises multiples et cumulatives. Certains ont même parlé d’un « déraillage » des ODD, des objectifs de développement durable. Est-ce qu’il y a un rôle particulier que le Canada peut jouer pour aider à remettre les ODD sur la bonne piste?
Bob Rae : Oui, certainement. Le premier ministre a été nommé comme coprésident d’un comité de conseillers au secrétaire général avec la première ministre de la Barbade, Madame Mottley, et c’est une opportunité pour le Canada, d’abord, de parler avec tous les chefs du monde, tous les pays du monde. Avec la réalité de notre situation, c’est que les buts du développement durable sont en grande difficulté, mais ce n’est pas surprenant. C’est une conséquence inévitable des conflits que nous avons. C’est là le moment de dire alors qu’est-ce que nous devons faire pour vraiment essayer de retourner sur la bonne voie?
Le changement climatique est là comme une force négative sur le développement durable et nous le voyons partout. Une pandémie comme la COVID-19, naturellement exige une réponse commune, une réponse globale parce que c’est une crise globale. La pandémie n’est pas arrêtée au Canada, n’est pas arrêtée aux États-Unis, où nous habitons nous 2, mais quand même, on sait très bien que si ça existe toujours en Chine ou en Afrique ou ailleurs, ça restera toujours une pandémie. Et alors, ça exige une réponse globale.
Et le conflit que nous voyons en Ukraine, l’agression russe contre l’Ukraine, ça a causé tellement de conséquences que nous voyons – l’inflation, les problèmes d’énergie et les problèmes de production de nourriture. Alors, on a quand même un grand nombre de problèmes. Ça veut dire que nous devons travailler ensemble pour réétablir leur importance.
Mais aussi, le premier ministre peut demander, il peut parler aux premiers ministres des provinces pour dire: écoute, comment est-ce qu’on fait? Comment est-ce qu’on va au Canada? Et c’est tellement important pour nous de mesurer exactement où nous sommes et ça exige une réponse différente, franchement, même de la part du gouvernement canadien à travers tous les [ministères] du gouvernement. Parce que, quand même, dans un budget, on devrait avoir un compte qui aura une crédibilité pour nous dire, c’est là où nous en sommes sur la question de la pauvreté au Canada. C’est là où nous en sommes sur la question de l’inégalité. C’est là où nous en sommes sur la question de l’égalité entre les hommes et les femmes. Tous ces exemples, oui ce sont des chiffres qui sont importants, non seulement pour le grand monde [entier], mais aussi pour le Canada et pour les Canadiens et Canadiennes.
Alexandre Lévêque : Vous avez mentionné le rôle du premier ministre en tant que défenseur des objectifs de développement durable. J’aimerais vous inviter, ainsi que nos auditeurs, à écouter un court segment de la présentation que le premier ministre a faite pour le Moment pour les objectifs de développement durable à l’Assemblée générale des Nations Unies en septembre 2022, et je poursuivrai avec une question à ce sujet.
Premier ministre Justin Trudeau (audio de la présentation vidéo préenregistrée) : Après des décennies de baisse des taux de pauvreté, il y a aujourd’hui autant de personnes vivant dans la pauvreté qu’en 2015, lorsque le Programme à l’horizon 2030 a été adopté. La vérité est que tout, de la pandémie de COVID-19 au changement climatique en passant par les conflits internationaux, rend les solutions dont nous avons besoin plus complexes et interconnectées que jamais. Mais ce n’est pas une raison pour réduire notre ambition, c’est une raison pour accélérer nos efforts pour atteindre nos objectifs de développement durable.
Alexandre Lévêque : Voilà le mot : interconnecté. Monsieur l’Ambassadeur, pouvez-vous expliquer comment les objectifs de développement durable sont interconnectés, tout d’abord entre eux, mais aussi, pour revenir à ce que vous disiez au début, comment ils sont liés à ce que nous essayons de réaliser au niveau national, en gardant à l’esprit que les objectifs de développement durable ne sont pas seulement des objectifs pour les pays en développement, mais que chaque pays du monde a pour objectif de les mettre en œuvre?
Bob Rae : Pendant longtemps, notre modèle économique a reposé sur un postulat simple : le rôle de l’économie est de produire des richesses, de produire du travail et des emplois, évidemment, mais c’est la fonction centrale de l’économie.
Au fil des décennies, voire des centaines d’années, il faut reconnaître que si la façon dont nous produisons la richesse rend les gens malades... l’une de mes statistiques préférées est de parler aux gens de, vous savez... quelle a été l’invention la plus importante de l’Angleterre industrielle du 19e siècle? La réponse est les égouts, les systèmes d’égouts, parce que ça empêchait les gens de tomber malades. Les gens tombaient malades parce que nous ne parvenions pas à éliminer les bactéries présentes dans notre corps et si nous ne parvenions pas à évacuer les déchets et à trouver un moyen de les traiter, nous finirions par tomber malades et mourir.
Ainsi, la santé publique, très rapidement au 20e siècle, est devenue d’une importance capitale pour les économies industrielles, car il était nécessaire de maintenir les gens en bonne santé pour que l’économie puisse continuer à fonctionner de cette manière. La façon dont je le vois dans le monde d’aujourd’hui est que l’on parle beaucoup de l’économie circulaire, qui est une autre façon d’exprimer la même pensée.
Les choses sont interconnectées. Notre système scolaire est donc interconnecté à notre système économique. Notre système de santé est interconnecté à notre système économique. Notre système économique est connecté à notre système de pollution et notre atmosphère est connectée à notre économie. Nous rejetons des émissions de carbone depuis quatre ou cinq cents ans et nous prenons soudainement conscience de ce phénomène et de son incidence sur le climat, au cours des 30 ou 40 dernières années. Donc la planète est, nous le savons, ronde, mais tout ce qui l’entoure est connecté.
Il n’est donc pas possible de penser à l’économie comme s’il s’agissait d’un phénomène isolé, distinct de tout ce que nous faisons en tant que société. Et ce que font les objectifs de développement durable, c’est les rassembler tous dans cette logique d’interconnexion.
Ce qui est merveilleux avec les objectifs de développement durable, c’est qu’ils nous obligent à penser de cette manière. J’ai constaté que le fait de venir à New York et de participer à ce processus m’a aidé à clarifier certaines de mes propres idées et à réfléchir à la croissance mondiale, à la façon dont nous travaillons ensemble et à la manière dont ces choses s’imbriquent. Vous pensez qu’il y a un conflit ici. Il n’a rien de bon... beaucoup de conflits dans le monde sont créés par le changement climatique. Vous avez des gens qui se battent parce qu’ils se battent pour des ressources qui deviennent de plus en plus limitées. Vous avez des gens qui sont obligés de se déplacer parce qu’ils ne peuvent pas avoir accès à une agriculture durable, à un travail durable. Et je pense que ce concept de durabilité s’applique vraiment à tout. Nos finances doivent être durables. La façon dont nous produisons les choses doit être durable. Notre mode de vie doit être durable. Et je pense que c’est essentiel pour notre réflexion et aussi pour penser à l’avenir, car nous devons réaliser, comme le dit l’adage, que nous empruntons réellement aux générations futures et nous devons comprendre qu’elles ont également un intérêt dans cette question.
Alexandre Lévêque : Vous expliquez très bien comment les ODD sont interreliés. Il y en a 17. Je dirais que, selon mon expérience et pour avoir en observé l’évolution dans les dernières années, on dirait qu’il y a, certains ODD font plus l’objet des conversations. De votre côté, Ambassadeur, dans les couloirs de l’ONU, est-ce que vous sentez qu’il y a certains ODD qui, ces jours-ci, sont, on va dire Primus inter pares, sont un peu plus importants que les autres, soit parce qu’ils font partie de la discussion du jour, soit parce qu’ils prennent plus de recul par rapport aux autres?
Bob Rae : Oui. Naturellement, il y a des jours où on parle surtout des conflits ou de la corruption. De toujours être au point qu’ils sont tous connectés. Quand on a des économies qui sont vraiment durables, nous savons qu’elles auront la résilience de pouvoir répondre aux crises qui sont inévitables dans nos vies. Mais des économies qui n’ont pas la même durabilité, la même résilience, nous voyons jusqu’à quel point elles deviennent fragiles, trop dépendantes d’un produit ou d’une ressource, et ça cause encore des problèmes énormes pour cette société.
En même temps, nous voyons des systèmes de gouvernance où le problème de la corruption existe – la criminalité dans les affaires des gens ou dans l’économie privée ou dans l’économie publique. On voit que si on a une malhonnêteté qui est là, comme un virus dans le système, ça cause tellement de problèmes. Alors, on doit reconnaitre que ces problèmes sont connectés. On me pose la question souvent : quel est votre ODD favori? Je dis : je n’ai pas de favori, parce que je crois que l’important, c’est de voir qu’ils sont tous une priorité. Que je pense que si l’on a une concentration sur l’éducation surtout, je dirais que comme valeur, ou comme politique, c’est peut-être la plus importante parce qu’avec l’éducation, tous les autres deviennent possibles.
Alexandre Lévêque : Monsieur l’Ambassadeur, pour les praticiens de la politique étrangère comme vous et moi, les objectifs de développement durable font partie de notre travail. Il est important de ne pas en faire un simple exercice sur papier. Il est facile de perdre de vue qu’il s’agit, en fin de compte, de l’amélioration de l’humanité. Pouvez-vous partager avec nos auditeurs la façon dont vous gardez personnellement à l’esprit les aspects humains des objectifs de développement durable lorsque vous faites avancer les priorités du Canada?
Bob Rae : Je pense que deux expériences personnelles m’ont le plus influencée et j’en ai déjà parlé, mais pour faire le lien avec vous, lorsque j’ai quitté l’université en Angleterre, je suis devenu travailleur communautaire pendant un certain temps à Londres. Et cela m’a fait prendre conscience de la simple réalité : il est vraiment important d’améliorer la vie des gens au quotidien et de trouver comment le faire.
Ainsi, lorsque l’on examine les objectifs de développement durable, on se demande ce que cela a à voir avec cette histoire. Ce que j’en dis, eh bien, en fait, ça a tout à voir avec cette histoire, parce que c’était une histoire sur les sans-abri. C’était une histoire sur le manque de travail. C’était une histoire sur ce qui fait que les gens tombent malades et ont des troubles de santé mentale et d’autres problèmes parce qu’ils rapportent ces choses à la maison et qu’ils ne trouvent pas de solutions.
Donc, bien des années plus tard, lorsque le premier ministre m’a demandé de me rendre au Bangladesh pour examiner la situation des réfugiés, la réalité était la même. On essaie de répondre à une absence totale de services, à une absence totale de travail, à une absence totale... Soudainement, un million de personnes, dont la vie est déracinée, sont forcées de faire un long voyage pour s’installer dans des terres inoccupées en tant que réfugiés. J’ai eu de la chance, franchement, d’arriver là-bas environ trois semaines après leur arrivée. À ce moment, tout était frais dans l’esprit des gens. Je me souviens de ce qu’une personne m’a dit. En fait, je lui ai demandé : « qu’est-ce que tu veux que je dise aux gens à propos de cette situation? », et il n’a dit qu’une chose. Il a dit : « Dites-leur que nous sommes des humains ». Je pense que c’est une chose dont nous devons tous prendre conscience : nous sommes tous des êtres humains, et c’est la base de notre solidarité les uns envers les autres.
Pourquoi nous en soucions-nous? Nous nous en soucions parce que la même chose peut arriver à n’importe lequel d’entre nous.
Alexandre Lévêque : Nous avons parlé un peu des échecs, mais avant de conclure, je veux essayer de terminer sur une note d’espoir ou sur une note positive. Monsieur l’Ambassadeur, il reste environ sept ans – un peu plus de sept ans – avant l’année cible de 2030. Qu’est-ce qui vous donne de l’espoir concernant les objectifs de développement durable à ce moment précis?
Bob Rae : La raison de mon espoir, c’est qu’il existe une notion de nécessité. Nous n’avons d’autre choix que de retourner à la table des négociations et de reconnaître l’importance cruciale de travailler ensemble pour résoudre ces problèmes. Un célèbre activiste politique et philosophe italien avait l’habitude de dire que son esprit était pessimiste, mais que sa volonté, elle, était optimiste. Je pense que c’est l’approche que nous devons adopter. Nous pouvons identifier les problèmes et nous mettre dans une mauvaise posture assez facilement. Ce n’est pas difficile de nos jours. En réalité, c’est que nos objectifs sont avant tout des objectifs humains; ce ne sont pas de terribles abstractions. Ce sont des choses que nous pouvons nommer. Comme, en finir avec la faim, qui est un objectif très réel. En finir avec l’itinérance, c’est un objectif réel. Ce sont des choses qu’il nous faut comprendre. Maintenant, comment pouvons-nous y arriver? Je pense qu’il est toujours très important pour nous de nous rendre compte qu’une des choses que la pandémie, le changement climatique, la situation critique et la guerre actuelle nous forcent à faire, c’est de travailler ensemble et de comprendre que nous n’avons pas d’autre choix que de collaborer, parce que si nous ne le faisons pas, alors nous abandonnons. Or, il n’y a jamais de bonne raison d’abandonner.
Alexandre Lévêque : Voilà la note d’optimisme que nous recherchions tous. Ambassadeur Rae, merci beaucoup de nous avoir accordé de votre temps et de nous avoir fait part de vos réflexions aujourd’hui. C’était un réel plaisir d’échanger avec vous.
Bob Rae : Merci beaucoup, Alexandre. J'ai vraiment apprécié de parler avec vous, et j'apprécie cette opportunité.
Alexandre Lévêque:
Pour de plus amples renseignements portant sur Programme de développement durable à l’horizon 2030 du Canada, rendez-vous sur Canada.gc.ca.
À nos auditeurs, merci d’avoir écouté Dossiers d’AMC.
Les dossiers d’AMC sont une production d’Affaires mondiales Canada. Toutes les opinions exprimées dans ce balado sont celles des personnes concernées et pas nécessairement celles de leurs employeurs ou d’Affaires mondiales Canada. Pour plus d'informations sur les balados d’Affaires mondiales Canada, visitez le site internet www.international.gc.ca. N’oubliez pas de vous abonner à notre balado et merci d’avoir écouté les dossiers d’AMC.
Épisode 55 : Portrait d’une pionnière canadienne en matière de politique étrangère
Kirsten Hillman a été la première femme à être nommée au poste d'ambassadrice aux États-Unis, à Washington, en mars 2020. À Affaires mondiales Canada, elle a occupé le poste de sous-ministre adjointe du Secteur des accords commerciaux et des négociations, supervisant l'ensemble de la politique commerciale et des négociations commerciales du Canada. Elle a également été négociatrice en chef du Canada pour l'Accord de Partenariat transpacifique global et progressiste. Comme Mme Hillman, de nombreuses pionnières ont permis à d'autres femmes de réussir.
Pour célébrer le thème du Mois de l'histoire des femmes de cette année, Elle m’a ouvert la voie, Sandra McCardell, sous-ministre adjointe pour l'Europe, l'Arctique, le Moyen-Orient et le Maghreb et championne des femmes à Affaires mondiales Canada, expliquera comment l'ambassadrice Kirsten Hillman a réussi afin que d'autres puissent le faire aussi.
Le 26 octobre 2022 – 18:41 min.
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Mini-série portant sur les Employés recrutés sur place
Épisode 1 : Le parcours unique de Wilma Ty-Canadilla
Le 28 septembre 2022 – 12:28 min.
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Après 19 ans à l’emploi d’Affaires mondiales Canada, Wilma Ty-Cañadilla s’est gentiment portée volontaire pour participer à un balado Dossiers d’AMC afin de nous informer de la réalité d’un employé recruté sur place travaillant pour l’ambassade à Manille, aux Philippines. En tant qu’agente de migration désignée, Wilma a beaucoup d’histoires intéressantes à raconter. Son travail lui permet de contribuer positivement à la vie des candidats à l’immigration qui cherchent à venir au Canada en quête d’une meilleure éducation et de perspectives d’emploi plus favorables, ou qui souhaitent retrouver leur famille et leurs proches.
Emmanuelle Tremblay, chef d’équipe et personne-ressource pour les employés recrutés sur place à Affaires mondiales Canada, s’entretient avec Wilma Ty-Cañadilla à Manille, aux Philippines.
Épisode 2 : Le parcours unique de Maddie Morris
Le 5 octobre 2022 – 12:28 min.
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Dans cet épisode, une déléguée commerciale au consulat général à Los Angeles nous fait part de son histoire toute particulière. Auparavant basée à Seattle, dans l’État de Washington, où elle gérait les relations dans le domaine de l’aérospatiale et de l’ingénierie de pointe dans la région américaine du nord-ouest du Pacifique, Maddie Morris est devenue l’une des premières déléguées commerciales à changer ouvertement de genre pendant qu’elle occupait ce poste. Travailler pour le gouvernement d’un pays inclusif comme le Canada a été important et rassurant pour elle durant cet important parcours. Sa passion des relations internationales fait d’elle un atout pour la communauté des employés recrutés sur place.
Emmanuelle Tremblay, chef d’équipe et personne-ressource pour les employés recrutés sur place à Affaires mondiales Canada, s’entretient avec Maddie Morris à Los Angeles, aux États-Unis.
Épisode 3 : Le parcours unique de Maxim Cambor
Le 12 octobre 2022 – 12:28 min.
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La réalité unique de Maxim Cambor, un employé recruté sur place de Prague, en République tchèque, sera présentée dans ce court épisode. Au service du Canada et des Canadiens à Prague depuis 25 ans en tant que comptable, chef de bureau et maintenant agent des services communs, le parcours de Maxim est similaire à celui de tant d’autres employés dévoués recrutés sur place. Il a travaillé jusqu’à présent pour 8 ambassadeurs canadiens en République tchèque.
Emmanuelle Tremblay, chef d’équipe et personne-ressource pour les employés recrutés sur place à Affaires mondiales Canada, discute avec Maxim Cambor à Prague, en République tchèque.
Épisode 54 : Employés recrutés sur place : Servir le Canada dans le monde entier
Cet épisode présente la remarquable et unique réalité de 3 employés recrutés sur place dans différents endroits du monde. Chacun à leur façon, ils servent le Canada et les Canadiens par leur présence significative à l’étranger. L’histoire culturelle des employés recrutés sur place est diversifiée, et leurs expériences de vie sont parfois très différentes de celles des diplomates canadiens ou d’autres fonctionnaires canadiens.
Emmanuelle Tremblay, chef d’équipe et personne-ressource pour les employés recrutés sur place à Affaires mondiales Canada, s’entretient avec Blanchine Mazanga, Bjorn Hernes et Caroline Urlacher.
Le 15 juin 2022 – 30:09 min.
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Épisode 53 : L'excellence et le succès des entreprises canadiennes internationales appartenant à des Noirs
Le sous-ministre du Commerce international, David Morrison, accueille la déléguée commerciale en chef, Sara Wilshaw, et 2 PDG d'entreprises appartenant à des Noirs, Karima-Catherine Goundiam et Diemo Honore, qui parlent de ce qui permet aux entreprises de se développer sur de nouveaux marchés et du soutien qui leur a été apporté.
Le 25 février 2022 – 27:12 min.
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Épisode 52 : Une discussion avec la championne, la co-championne et des employés bénévoles de la CCMTGC du Ministère
Vous vous demandez comment se déroule la Campagne de charité en milieu de travail du gouvernement du Canada (CCMTGC) cette année, dans le contexte actuel de la pandémie, et comment vos dons y contribuent? Alors, consultez le dernier épisode des Dossiers d'AMC, animé par John Hannaford. Écoutez la conversation du sous-ministre avec la championne de la CCMTGC d'AMC, Mala Khanna, et la co-championne, Marissa Fortune, ainsi qu'avec les employés d'AMC Hasnat Johnson et Jérémie Bérubé, qui partagent leurs histoires sur l'incidence réelle et positive d'un don à un organisme de bienfaisance.
Le 8 Décembre 2021 – 23:40 min.
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Épisode 51 : Une discussion sur la lutte contre le racisme envers les personnes asiatiques avec le sous-ministre Daniel Quan-Watson
Le sous-ministre John Hannaford accueille Daniel Quan-Watson, sous-ministre pour Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada, pour parler de comment son parcours au gouvernement fédéral a contribué à bâtir un environnement de travail respectueux et inclusif, et nous apprendrons de son expérience ainsi que sur les outils et pratiques qui lui ont servi et qui pourraient contribuer à notre dialogue interne à AMC.
Le 26 novembre 2021 – 30:35 min.
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Épisode 50 : Une discussion sur les méthodes de travail nouvelles et innovantes avec Kristina Casey et Dan Danagher
Le sous-ministre John Hannaford accueille Ancien directeur général, Gestion de l'information et technologies de l'information (GI/TI), maintenant sous-ministre adjoint dans le secteur de la prestation et de la gestion des services à la clientèle à Services partagés Canada, Kristina Casey et Sous ministre adjoint Plateforme internationale Dan Danagher, pour parler des nouvelles initiatives en cours qui devraient avoir un impact réel et positif sur la vie des employés au cours des 1 à 2 prochaines années, en tenant compte des réalités du 21e siècle, y compris la numérisation de notre travail.
Le 4 novembre 2021 – 27:22 min.
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Épisode 49 : Une discussion avec Brent Robson sur l'opération canadienne de rapatriement liée à la COVID-19
Dans cet épisode spécial de la Semaine nationale de la fonction publique, les sous-ministres John Hannaford et Christopher MacLennan accueillent Brent Robson, directeur des opérations d’urgence, et Anne-Marie Spain, agente de gestion et des affaires consulaires au Maroc lors de plusieurs vols de rapatriement en 2020, pour parler de leur expérience du plus grand effort de rapatriement en temps de paix de l’histoire du Canada.
Le 18 juin 2021 – 28:52 min.
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Épisode 48 : Une discussion sur la santé mentale avec l’ambassadeur Bob Rae
Le sous-ministre John Hannaford accueille Bob Rae, ambassadeur et représentant permanent du Canada auprès des Nations Unies à New York, pour parler de son expérience personnelle en matière de santé mentale et de l’importance de discuter ouvertement de ces questions, en particulier dans le contexte de la pandémie de COVID-19.
Le 4 mai 2021 – 27:26 min.
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Épisode 47 : À propos du Secrétariat de lutte contre le racisme et du travail d’AMC pour lutter contre le racisme
Le sous-ministre John Hannaford accueille la chef du Secrétariat de lutte contre le racisme Myriam Montrat et ses invités pour parler des efforts en matière d’équité, de diversité et d’inclusion à Affaires mondiales Canada. À travers leurs histoires personnelles et leurs expériences au sein du Secrétariat, les participants font part de leurs réflexions sur les actions mises en œuvre pour combattre le racisme systémique et la discrimination raciale dans notre milieu de travail.
Le 8 avril 2021 – 40:57 min.
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Épisode 46 : Un entretien avec Marta Morgan et le champion LGBTQ2+ Stewart Wheeler et ses invités
Les sous-ministres John Hannaford et Marta Morgan accueillent le champion LGBTQ2+ Stewart Wheeler et ses invités pour parler de diversité et d’inclusion à Affaires mondiales Canada. À travers leurs histoires personnelles, les participants partagent ce que c’est que de travailler au ministère en tant que membre de la communauté LGBTQ2+.
Le 24 février 2021 – 48:00 min.
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Épisode 45 : Entretien avec le champion de la CCMTGC Duane McMullen et des bénévoles
Le sous-ministre John Hannaford accueille Duane McMullen, champion de la Campagne de charité en milieu de travail du gouvernement du Canada (CCMTGC) d’Affaires mondiales Canada, ainsi que des bénévoles de la campagne qui partagent leurs histoires touchantes sur l’incidence réelle et positive de la campagne.
Le 18 décembre 2020 – 19:26 min.
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Épisode 44 : Diriger une nouvelle équipe à Affaires mondiales Canada pendant la pandémie
Le sous-ministre John Hannaford accueille Daniel Campeau, directeur adjoint du Bureau des valeurs, de l’éthique et du mieux-être en milieu de travail, ainsi que des collègues de l’administration centrale, de notre bureau régional de Toronto et de notre mission en Russie, pour discuter de leurs expériences d’intégration et de gestion de nouvelles équipes, surtout virtuellement, pendant la pandémie.
Le 1 décembre 2020 – 26:53 min.
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Épisode 43 : Entretien avec André Frenette et des employés de l’administration centrale
Des représentants des Ressources humaines et de 2 autres secteurs d’Affaires mondiales Canada discutent avec le sous-ministre John Hannaford et le co-animateur André Frenette, directeur général et coordinateur du Groupe de travail sur la COVID-19, des programmes et des mesures mises en place dans les édifices de l’administration centrale, ainsi que leurs expériences suivant leur retour au bureau.
Le 29 octobre 2020 – 35:39 min.
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Épisode 42 : Entretien avec André Frenette et nos missions à l'étranger
Des représentants des missions d'Affaires mondiales Canada au Panama et en Ukraine partagent avec le sous-ministre John Hannaford et le co-animateur André Frenette, directeur général et coordinateur du groupe de travail COVID-19, leurs expériences uniques suivant leur retour au bureau, ainsi que la façon dont ils ont réussi à faire part de résilience et à surmonter les défis dans le contexte de la pandémie de COVID-19.
Le 16 octobre 2020 – 33:43 min.
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Épisode 41 : Entretien avec Antoine Mindjimba
Antoine Mindjimba, responsable de la diversité, de l’inclusion et de la culture chez EY Canada, partage des exemples convaincants du secteur privé sur les moyens de surmonter la discrimination raciale et donne un aperçu de la manière de cultiver un lieu de travail inclusif, notamment par un changement de culture organisationnelle.
Le 22 juillet 2020 – 20:52 min.
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Épisode 40 : La sous-ministre invitée, Leslie MacLean, discute avec Kevin Lunianga
Dans cet épisode spécial des Dossiers d’AMC, écoutez une conversation franche entre la sous-ministre du Développement international invitée, Leslie MacLean, et l’agent principal des Opérations d’urgence, Kevin Lunianga. Kevin raconte son expérience en tant que Canadien noir et explique ce que cela signifie que d’être alliés et de travailler ensemble pour mettre #FinAuRacisme.
Le 29 juin 2020 – 30:52 min.
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Épisode 39 : Entretien avec Charlène Janvier, Bruce Murdock et Luc Raymond
Dans cet épisode des Dossiers d’AMC, l’animateur John Hannaford accueille Charlène Janvier, Bruce Murdock et Luc Raymond d’Affaires mondiales Canada. Cette édition spéciale du balado vise à poursuivre le dialogue entamé lors de la séance de discussion avec les sous-ministres présentée en direct le 22 mai dernier, alors que John et ses 3 invités discutent des principales questions soumises par les employés, mais auxquelles on n’a pas répondu pendant l’événement.
Le 16 juin 2020 – 26:49 min.
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Épisode 38 : Entretien avec Amanda Strohan
Comment nos missions à l’étranger aident-elles des milliers de Canadiens à rentrer chez eux durant la pandémie de COVID-19? Écoutez le plus récent épisode des Dossiers d’AMC, dans lequel Amanda Strohan, agente de gestion et des affaires consulaires au haut-commissariat du Canada en Inde (DELHI), nous donne un aperçu du travail difficile, mais essentiel, qu’elle et son équipe effectuent sur le terrain. #EnsembleÀDistance #RestezForts
Le 4 juin 2020 – 10:47 min.
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Épisode 37 : Entretien avec la sous-ministre des Affaires étrangères Marta Morgan
Que ressent-on lorsqu’on reçoit un diagnostic positif de #COVID-19? L’animateur des Dossiers d’AMC, John Hannaford, s’entretient en toute franchise avec la sous-ministre des Affaires étrangères, Marta Morgan, sur son expérience personnelle et son rétablissement de la maladie. Elle nous parle aussi de la façon dont les employés d’Affaires mondiales Canada se sont adaptés et ont contribué à aider les Canadiens à surmonter la crise de près ou de loin. #EnsembleÀDistance #RestezForts
Le 27 avril 2020 – 14:42 min.
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Épisode 36 : Entretien avec Annie Lirette
Concilier la vie familiale occupée et le travail à la maison est un défi pour un grand nombre de personnes pendant la pandémie de COVID-19. Annie Lirette, du bureau régional du Québec d'Affaires mondiales Canada, nous raconte la routine quotidienne qu’elle a adoptée pour rester en bonne santé et concentrée. Voyez comment elle et ses collègues utilisent les médias sociaux pour rester connectés et positifs.
Le 24 avril 2020 – 7:46 min.
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Épisode 35 : Entretien avec Laurent-Gabriel Côté-Fournier
Revenir au Canada en pleine pandémie de COVID-19 est une dure décision à prendre. Laurent-Gabriel Côté-Fournier, employé d’Affaires mondiales Canada, nous parle de la décision qu’il a dû prendre de quitter Addis-Abeba, en Éthiopie, avec sa jeune famille et de revenir au Canada, de vivre en quarantaine et d’essayer de s’habituer à une nouvelle situation.
Le 15 avril 2020 – 8:55 min.
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Épisode 34 : non disponible
Épisode 33 : Entretien avec Daniel Campeau
La crise de la COVID-19 nous touche tous. Daniel Campeau, du Bureau des valeurs, de l’éthique et du bien-être au travail d’Affaires mondiales Canada, nous parle de sa propre expérience de quarantaine après un retour de l’étranger, ainsi que de l’aide qui est offerte aux employés et à leurs familles pour s’ajuster à la nouvelle situation.
Le 7 avril 2020 – 13:16 min.
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Épisode 32 : Entretien avec Chris Moran
L’adaptation à la nouvelle réalité du milieu de travail découlant de la crise de la COVID-19 peut poser des défis. Voyez comment Chris Moran, du Service des délégués commerciaux du Canada, parvient à concilier ses responsabilités professionnelles et parentales en travaillant à domicile.
Le 2 avril 2020 – 8:59 min.
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Épisode 31 : Entretien avec le Service des déléguées commerciaux : Ailish Campbell et le bureau régional du Canada atlantique
Nous parlons de tout ce qui touche au commerce dans ce balado spécial qui met en lumière le 125e anniversaire de la création du Service des délégués commerciaux du Canada. Explorez avec nous et découvrez comment le #SDC125 du Canada est à la pointe de l’innovation grâce à son réseau mondial à l’étranger, à ses accélérateurs technologiques canadiens situés dans le monde entier, et à ses supergrappes océaniques et technologiques.
Le 25 février 2020 – 30:05 min.
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Épisode 30 : Entretien avec Sandra McCardell et Sarah Taylor
Écoutez le tout dernier balado des #DossiersdAMC avec Sandra McCardell et Sarah Taylor, l’actuelle et l’ancienne championnes des femmes à Affaires mondiales Canada. Elles nous parlent de leur rôle à titre de championne, des initiatives qui changent le visage d’AMC et des progrès accomplis en matière d’équité entre les genres au sein du Ministère.
Le 09 janvier 2020 – 16:52 min.
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Épisode 29 : Entretien avec Caroline Leclerc, Myriam Pineault-Latreille et Harkiran Rajasansi
Dans cet épisode spécial des Dossiers d’AMC, l’animateur John Hannaford discute avec 3 championnes dynamiques de la Campagne de charité en milieu de travail du gouvernement du Canada à AMC des raisons pour lesquelles elles ont relevé le défi cette année. Ne manquez pas une minute du balado alors que Caroline Leclerc, Myriam Pineault-Latreille et Harkiran Rajasansi partagent leurs expériences personnelles, nous encouragent à viser plus haut pour nos collectivités et nous rappellent comment chaque don, petit ou grand, a une incidence positive sur la vie des personnes en difficulté.
Le 27 novembre 2019 – 18:09 min.
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Épisode 28 : Entretien avec la sous-ministre Marta Morgan
Écoutez le dernier entretien entre l’animateur John Hannaford, sous-ministre du Commerce international, et son invitée spéciale Marta Morgan, sous-ministre des Affaires étrangères, dans le cadre des #DossiersdAMC. Vous apprendrez à connaître Marta alors qu’elle nous parle de certains de ses passe-temps et de ses balados préférés et qu’elle nous donne un aperçu de la façon dont elle a bâti sa carrière en acceptant de relever des défis intéressants. Vous apprendrez aussi ce qu’elle pense de la gestion du Ministère dans un contexte mondial complexe, de l’expertise des employés d’AMC et du rôle particulier que les cadres supérieurs jouent dans le changement de culture axé sur une meilleure compréhension de la santé mentale et du bien-être au travail.
Le 6 novembre 2019 – 20:11 min.
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Épisode 27 : Entretien entre le sous-ministre John Hannaford et les animateurs invités Cassandra Morin et Brandon Cove
Cette semaine aux #DossiersdAMC, les rôles sont inversés alors que Cassandra Morin et Brandon Cove, des représentants du Réseau des jeunes professionnels (RJP), demandent à l’animateur John Hannaford de parler de sa brillante carrière au sein de la fonction publique et de sa façon de maintenir un sain équilibre entre son travail et sa vie personnelle. Le sous-ministre Hannaford souligne l’importance du mentorat et encourage les jeunes professionnels à ne pas limiter leurs possibilités de carrière.
Le 12 août 2019 – 29:25 min.
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Épisode 26 : Entretien avec Manon Dumas
Dans cet épisode des #DossiersdAMC, l'animateur John Hannaford et Manon Dumas, des Projets spéciaux, nous parlent de la série de dialogues d’Affaires mondiales Canada sur les sujets gênants. Ils discutent de l'importance de travailler ensemble en tant que communauté pour aborder les questions de harcèlement et d’autres sources de tension en milieu de travail. Ils parlent aussi des façons de renforcer nos processus, nos outils et notre culture afin de faire d’AMC un meilleur endroit où travailler.
Le 12 juillet 2019 – 34:58 min.
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Épisode 25 : Entretien avec Heather DiPenta et Louise Blais
Écoutez le dernier épisode des Dossiers d’AMC alors que notre nouvel animateur, John Hannaford, sous-ministre du Commerce international, dirige une franche discussion sur la santé mentale avec deux invitées spéciales : Heather DiPenta, directrice des Valeurs, de l’éthique et du mieux-être, et Louise Blais, ambassadrice et représentante permanente adjointe, Mission permanente du Canada auprès des Nations Unies à New York. Apprenez-en plus au sujet du cheminement personnel de Louise et de ses défis avec les troubles mentaux, ainsi que de l’importance d’abolir les préjugés associés aux maladies mentales, de demander de l’aide, de s’entraider et de parler des véritables enjeux de santé mentale.
Le 8 mai 2019 – 34:50 min.
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Épisode 24 : Entretien avec Antoine Pouliot
Dans le tout dernier balado des Dossiers d’AMC, Antoine Pouliot, stratège, promotion des intérêts et diplomatie culturelle, explique comment ses expériences de travail antérieures dans les secteurs privé et à but non lucratif l’ont conduit à assumer son rôle actuel consistant à promouvoir la culture et l’art du Canada grâce à nos missions à l’étranger.
Le 11 mars 2019 – 32:33 min.
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Épisode 23 : Entretien avec des participants de Canada au-delà de 150, Aleena Esmail, Andreia Santos, Poya Saffari et Roxanne Hamel
Dans cet épisode des Dossiers d’AMC, Aleena Esmail, Andreia Santos, Poya Saffari et Roxanne Hamel, jeunes fonctionnaires d’Affaires mondiales Canada, discutent de Canada au-delà de 150 : Politiques pour un avenir diversifié et inclusif, qui est une incroyable occasion de contribuer à la résolution de problèmes complexes grâce à la prospective stratégique, la réflexion conceptuelle et la création en commun. Renseignez-vous davantage sur leurs contributions dans le cadre desquelles ils ont proposé des idées uniques et des solutions variées et travaillé en collaboration sur le plan interfonctionnel afin de résoudre des problèmes et créer des politiques qui servent les intérêts des Canadiens.
Le 19 février 2019 – 36:18 min.
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Épisode 22 : Entretien avec Jean-Dominique Ieraci
Écoutez le tout dernier épisode de balado mettant en vedette Jean-Dominique Ieraci, chef de mission adjoint et ministre-conseiller (Commerce), dans le cadre duquel il discute de diplomatie commerciale, du Service des délégués commerciaux et de son évolution, ainsi que de l’importance d’être appuyé par un gestionnaire et mentor capable de mener des conversations franches pour vous guider, et ce, tout au long de votre carrière.
Le 12 février 2019 – 33:28 min.
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Épisode 21 : Entretien avec Alison LeClaire
L’animateur David Morrison s’entretient avec Alison LeClaire, haute représentante pour l’Arctique et directrice générale des Affaires arctiques, eurasiennes et européennes, à propos de ses expériences dans le cadre de ses affectations en Afrique du Sud et en Amérique latine, de son point de vue en tant que femme travaillant pour le service extérieur tout en s’occupant de sa famille et en relevant un nouveau défi dans l’une des directions générales les plus intéressantes du Ministère.
Le 24 décembre 2018 – 28:43 min.
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Épisode 19 : Entretien avec Marcy Grossman
L’animateur David Morrison et son invitée Marcy Grossman, Consule générale, s’entretiennent de l’importance du commerce et des liens économiques du Canada avec les É.-U., de la nature locale de la politique, d’ambition et de son leadership exemplaire auprès des employés recrutés sur place.
Le 26 novembre 2018 – 40:04 min.
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Épisode 18 : Entretien avec Paul Maddison
L’animateur David Morrison s’entretient avec Paul Maddison, haut-commissaire du Canada en Australie, qui parle de sa transition de carrière réussie de la marine vers le monde diplomatique
Le 7 novembre 2018 – 31:06 min.
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Épisode 17 : Entretien avec Deborah Chatsis
Cette semaine aux Dossiers d’AMC, l’animateur David Morrison s’entretient avec Deborah Chatsis, qui nous parle de son expérience de femme autochtone en poste à l’étranger, de sa carrière fascinante et de son travail de promotion d’un service extérieur qui est le reflet du Canada et de sa composition.
Le 26 octobre 2018 – 27:30 min.
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Épisode 16 : Entretien avec Peter Boehm
Cette semaine aux Dossiers d’AMC, David Morrison s’entretient avec l'ancien sous-ministre Peter Boehm devant un auditoire d’employés d’Affaires mondiales Canada. Apprenez-en davantage en l’écoutant livrer ses impressions sur l’évolution du Ministère, sur le leadership et le sens de l’inspiration qu’il laisse en héritage après une carrière de 37 ans au Ministère, ainsi que sur le travail qu’il a fait pour déstigmatiser la santé mentale.
Le 11 octobre 2018 – 23:36 min.
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Épisode 15 : Entretien avec Rasha Al-Katta
Écoutez l’entretien entre David Morrison et sa dernière invitée, Rasha Al-Katta, dans le cadre des Dossiers d’AMC. En plus d’apprendre ce que cela signifie d’être un millénial à Affaires mondiales Canada, Rasha nous livre sa vision de la vie et parle d’inclusivité, de la jeunesse et de la positivité, du travail auprès des réfugiés et de sa passion pour le bénévolat.
Le 3 octobre 2018 – 31:37 min.
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Épisode 14 : Entretien avec Myriam Pineault-Latreille et Deena Allam
L’animateur David Morrison s’entretient avec Myriam Pineault-Latreille et Deena Allam. Parmi l’éventail de sujets abordés, mentionnons la réalité des jeunes professionnels à Affaires mondiales Canada, le réseau Prochaine génération, leurs perspectives sur l’avenir du Ministère et l’importance de la diversité.
Le 21 septembre 2018 – 31:29 min.
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Épisode 13 : Entretien avec Shauna Hemingway
L’animateur David Morrison s’entretient avec Shauna Hemingway, qui explique comment ses passions l’ont amenée à vivre de formidables expériences en communications et en commerce, et enfin à mener une carrière au service extérieur comme chef de mission en République dominicaine.
Le 30 août 2018 – 29:09 min.
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Épisode 12 : Entretien avec Kumar Gupta
L'animateur David Morrison s'entretient avec Kumar Gupta, qui explique comment sa formation d’ingénieur l’a mené à une carrière en développement international, avant qu’il ne devienne chef de mission. Il parle aussi de son intérêt pour l’Afrique.
Le 21 août 2018 – 24:16 min.
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Épisode 11 : Entretien avec David Da Silva
L'animateur David Morrison s'entretient avec David Da Silva, qui parle de ses débuts dans le service extérieur du Canada, de l'importance d'accorder la priorité aux gens, et de son rôle de coprésident du réseau d'employés LGBTQ+ d’Affaires mondiales Canada.
Le 16 août 2018 – 33:44 min.
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Épisode 10 : Entretien avec Sacha Levasseur-Rivard
L’animateur David Morrison s’entretient avec Sacha Levasseur Rivard, qui parle de sa transition professionnelle de journaliste à du service extérieur au sein du corps diplomatique du Canada. Sacha souligne l’importance du mentorat, de permettre aux jeunes de s’exprimer et de la valeur de l’humilité.
Le 2 août 2018 – 34:29 min.
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Épisode 9 : Entretien avec Sébastien Beaulieu
L’animateur David Morrison discute avec Sébastien Beaulieu, coordonnateur exécutif du Canada pour la Syrie, des défis d’élever une famille lorsque les deux parents sont des diplomates. Ils jasent également de la réalité de conjuguer l’enseignement de la diplomatie et la promotion de la diversité et de l’inclusion au Moyen-Orient.
Le 24 juillet 2018 – 30:03 min.
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Épisode 8 : Entretien avec Jennifer Kleniewski
Votre hôte David Morrison s’entretient avec Jennifer Kleniewski, qui se décrit elle-même comme une « enfant du service extérieur ». Elle nous parle de son enfance à l’étranger ainsi que de son propre cheminement de carrière au sein du Groupe de travail international sur les incidents critiques du Ministère. Le Groupe est chargé de coordonner la réponse pangouvernementale aux incidents critiques, comme les prises d’otages et les enlèvements.
Le 16 juillet 2018 – 32:31 min.
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Épisode 7 : Entretien avec Heather DiPenta
Votre hôte David Morrison s’entretient avec Heather DiPenta sur ses débuts dans la fonction publique comme ergonome et de son cheminement jusqu’à son poste actuel de chef des valeurs et de l’éthique d’Affaires mondiales Canada. Elle parlera aussi de santé mentale et nous dira pourquoi il est si important d’aborder la question du harcèlement en milieu de travail.
Le 9 juillet 2018 – 36:55 min.
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Épisode 6 : Entretien avec Craig Kowalik
L’animateur David Morrison rencontre Craig Kowalik, chef d’équipe du projet Missions du futur. Ce dernier nous parle du temps qu’il a passé au Venezuela, de son rôle de diplomate pendant qu’il y était, de son expérience au service du Prince de Galles et de son intérêt à utiliser le développement international pour promouvoir la démocratie.
Le 28 juin 2018 – 29:07 min.
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Épisode 5 : Entretien avec Patricia Peña
L'animateur David Morrison s'entretient avec Patricia Penã, ambassadrice du Canada au Chili, sur le fait d’avoir été élevée par des parents immigrants à Toronto, sur ses années à la Commission électorale du Royaume-Uni et sur son intérêt pour la gouvernance démocratique et les droits de la personne. Vous remarquerez peut-être un léger problème d'audio (en raison d'une difficulté technique), mais rassurez-vous : la conversation est aussi animée qu’à l'habitude.
Le 20 juin 2018 – 28:22 min.
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Épisode 4 : Entretien avec Janice Charette
Votre hôte David Morrison s’entretient avec Janice Charette, haute-commissaire du Canada au Royaume-Uni, au sujet de son travail précédent au poste de chef de la fonction publique, de santé mentale et du dépistage de talents.
Le 13 juin 2018 – 36:42 min.
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Épisode 3 : Entretien avec Francis Trudel
David Morrison s’entretient avec Francis Trudel sur son cheminement professionnel, qui l’a mené de la Défense nationale à la tête du secteur des Ressources humaines d’Affaires mondiales Canada.
Le 5 juin 2018 – 36:18 min.
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Épisode 2 : Entretien avec Peter M. Boehm
David Morrison rencontre Peter M. Boehm, sous-ministre responsable du Sommet du G7 et représentant personnel du premier ministre, qui nous parle de ses débuts au service extérieur, de l’équilibre entre la vie personnelle et le travail afin d’élever un enfant ayant des besoins spéciaux, ainsi que des défis que représente le rôle de sherpa canadien du G7.
Le 28 mai 2018 – 28:48 min.
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Épisode 1 : Entretien avec Stefanie Beck
David Morrison s’entretient avec Stefanie Beck, sous-ministre adjointe du secteur de l’Europe, de l’Arctique, du Moyen-Orient et du Maghreb d’Affaires mondiales Canada, sur le fait d’être devenue chef de mission à 34 ans, sur l’équilibre entre la vie personnelle et le travail en tant que mère célibataire, ainsi que sur sa décision de quitter Affaires mondiales Canada pour y revenir ensuite.
Le 18 mai 2018 – 29:43 min.
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Épisode 0 : Présentation des Dossiers d’AMC
L’animateur David Morrison explique en quoi consistent les Dossiers d’AMC.
Le 4 juin 2018 – 13:25 min.
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